Une histoire bouleversante de sacrifices, de rêves et d'espoirs.
Un matin, Manuel, seize ans, et Angelica, vingt-quatre ans, découvrent que leur mère Daniela est partie en pleine nuit, sans prévenir personne, pas même leur père, un homme désoeuvré, au chômage depuis des mois. Comme de nombreuses femmes de sa génération, elle s'est résolue à quitter la Roumanie post-communiste pour l'Italie, où il serait possible de s'enrichir très rapidement. Elle espère pouvoir ainsi payer des études à ses enfants et leur offrir un avenir.
Mais la réalité est bien différente, et les mois d'absence deviennent des années. Le fossé se creuse entre Daniela et ses enfants qui, malgré la nouvelle et relative aisance matérielle offerte par l'exil de leur mère, se sentent abandonnés. Jusqu'au jour où Daniela est précipitamment rappelée en Roumanie à la suite d'un événement tragique.
Dans ce roman choral, Marco Balzano explore l'univers des travailleuses de l'ombre, capables d'une humanité souvent absente de nos sociétés.
Un récit choral touchant de justesse.
Le Matricule des anges La réussite indiscutable de Quand je reviendrai tient à la manière dont Marco Balzano excelle à mêler critique sociale et peinture psychologique, chagrin et humour, nostalgie et dérision.
En attendant Nadeau
Trina s'adresse à sa fille, Marica, dont elle est séparée depuis de nombreuses années, et lui raconte sa vie. Elle a dix-sept ans au début du texte et vit à Curon, village de montagne dans le Haut-Adige, avec ses parents. En 1923, ce territoire autrichien, annexé par l'Italie à la suite de la Première Guerre mondiale, fait l'objet d'une italianisation forcée : la langue allemande, qu'on y parle, est bannie au profit de l'italien. Trina entre alors en résistance et enseigne l'allemand aux enfants du bourg, dans l'espoir aussi de se faire remarquer par Erich, solitaire aux yeux gris qu'elle finira par épouser et dont elle aura deux enfants, Michael et Marica.Au début de la guerre, tandis qu'Erich s'active dans une farouche opposition aux mussoliniens et au projet de barrage qui menace d'immerger le village, la petite Marica est enlevée par sa tante, et emmenée en Allemagne. Cette absence, vive blessure jamais guérie chez Trina, sera le moteur de son récit. Elle ne cachera rien des fractures apparaissant dans la famille ou dans le village, des trahisons, des violences, mais aussi des joies, traitées avec finesse et pudeur.
Portrait d'un trentenaire en colère qui a perdu son travail et l'amour de la femme qu'il aimait. Professeur précaire à Salerne (Sud de l'Italie), Giuseppe voit son contrat non renouvelé en début d'année scolaire. Côté coeur, il est trahi par Irene. Il décide donc de partir à Milan à la recherche d'une vie meilleure. Il cohabite avec un ingénieur chinois, un serveur marocain et un autre professeur originaire des Abruzzes. Divers par leurs origines, leur culture et leur formation, ils partagent une solidarité et une envie désespérée de sortir de cette situation précaire.
L'acqua ha sommerso ogni cosa: solo la punta del campanile emerge dal lago. Sul fondale si trovano i resti del paese di Curon. Siamo in Sudtirolo, terra di confini e di lacerazioni: un posto in cui nemmeno la lingua materna è qualcosa che ti appartiene fino in fondo. Quando Mussolini mette al bando il tedesco e perfino i nomi sulle lapidi vengono cambiati, allora, per non perdere la propria identità, non resta che provare a raccontare. Trina è una giovane madre che alla ferita della collettività somma la propria: invoca di continuo il nome della figlia, scomparsa senza lasciare traccia. Da allora non ha mai smesso di aspettarla, di scriverle, nella speranza che le parole gliela possano restituire. Finché la guerra viene a bussare alla porta di casa, e Trina segue il marito disertore sulle montagne, dove entrambi imparano a convivere con la morte. Poi il lungo dopoguerra, che non porta nessuna pace. E così, mentre il lettore segue la storia di questa famiglia e vorrebbe tendere la mano a Trina, all'improvviso si ritrova precipitato a osservare, un giorno dopo l'altro, la costruzione della diga che inonderà le case e le strade, i dolori e le illusioni, la ribellione e la solitudine. Una storia civile e attualissima, che cattura fin dalla prima pagina.
Ninetto, 57 ans, incarcéré dans une prison milanaise pour encore quelques semaines, repense à sa jeunesse.
À 9 ans, alors qu'il se rêve poète, il abandonne à contre-coeur sa Sicile natale pour Milan. À l'aveuglette, il arpente la ville inconnue, trouve un logis, un emploi... et les années passent, jusqu'à ce que l'enfant déjà un peu adulte s'efface pour devenir adolescent, découvrir l'amour. Après une brève fuite pour se marier avec la jeune Maddalena, Ninetto entre chez Alfa Romeo, où il travaillera sur une chaîne de montage pendant trente-deux ans. Le couple a une fille, Elisabetta.
Parallèlement, on découvre le présent de Ninetto : la prison, ses camarades de cellule, sa libération... Il retrouve Maddalena et une vie qui ne l'a pas attendu : la ville a changé, les usines ont fermé, Ninetto ne s'y reconnaît plus.
Les deux récits finissent par se rencontrer et l'on comprend pourquoi Ninetto a été emprisonné, pourquoi Elisabetta ne lui parle plus et refuse qu'il rencontre sa petite-fille de 5 ans.
Dans un style vif, Marco Balzano signe l'histoire d'un petit garçon devenu homme, mais aussi celle des « derniers arrivés » et les évolutions d'une société. Un récit d'autant plus fort qu'il offre une réflexion sur les migrants et leur condition.