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Belinda Cannone
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«Lorsque dans la milonga (ainsi nomme-t-on le bal de tango) les danseurs se rejoignent sur le parquet, leurs bras se lèvent doucement et ils s'enlacent - ils se prennent dans les bras, ils s'embrassent, étymologiquement. D'où le terme argentin, adopté par les Français : l'abrazo. La main gauche de la femme se place sur le haut du bras de l'homme ou sur son omoplate, ou bien encore passe par-dessus son épaule, tandis que celui-ci, glissant sa main droite par en dessous, la pose sur le dos de sa partenaire. De l'autre côté, leurs mains se tiennent en l'air, paume contre paume. Dès qu'on entre dans l'abrazo, on devine, à son corps, sa tenue, sa prise, on devine quelque chose de son partenaire.» Dans ce texte sensuel, Belinda Cannone déploie, à partir de la danse, une superbe poétique du lien et de la relation. Une poétique qu'elle condense en un mot aux mille échos : l'embrassement.
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«Un jour que tu devais rejoindre un amant désiré (tu te trouvais sur une île), pour passer quarante-huit heures avec lui, le temps a été si mauvais qu'aucun bateau ne partait. Tu peux mobiliser des ressources insoupçonnées lorsque ton désir est menacé par les circonstances : tu as réussi aussitôt à trouver un petit avion privé pour franchir la mer qui vous séparait. Le pilote amateur, enchanté d'avoir une raison de voler, ne t'a réclamé que le prix de l'essence. Ce souvenir te ravit toujours : tu te reconnais bien dans cette extrême et soudaine efficacité qui te permet de trouver un avion pour ton désir.»
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« Ici je vous entends : ne le raconte pas, ne le dis pas, laisse-nous en paix avec ces histoires dégueulasses, tais-toi ! Et j'entends aussi celui qui parmi vous salive, veut les détails, tous les détails, et des images si c'était possible. Celui-là je ne le comprends pas. Il n'est pas forcément pire que moi, ne lèverait peut-être pas la main sur un oiseau. Alors ? Je ne sais pas. Je m'oblige à vous initier aux charmes de l'enfance et je vous aguerris. Ce faisant je m'aguerris. Tu respires ou bien tu es déçu, Lecteur, mon frère loup ? »
Qu'ils soient en fuite, marginalisés ou seulement de passage, les personnages des neuf nouvelles qui composent ce recueil sont confrontés aux fractures du réel.
En révélant nos vulnérabilités contemporaines, avec une écriture charnelle et poétique, Belinda Cannone rend un hommage lumineux à ceux qui peinent à trouver leur place.
Belinda Cannone est romancière et essayiste. Elle est notamment l'auteur, chez Stock, de La Tentation de Pénélope. Une nouvelle voie pour le féminisme (2010), S'émerveiller (2017) et du Nouveau Nom de l'amour (2020). -
Par "imposture", Belinda Canonne ne renvoie pas aux escrocs de la confiance, ceux qui en imposent ou qui usurpent une place. Elle décrit un sentiment très commun qu'on a cependant toujours grand soin de cacher: l'intime conviction de ne pas être celui ou celle qu'il faudrait être pour occuper légitimement la place dans laquelle on se trouve, et la crainte d'être démasqué. Si ce trouble met en cause l'identité, il n'engage pourtant pas la question: "qui suis-je?", mais: "suis-je celle ou celui que je devrais être pour me trouver à cette place?". Toute ambition, quelle qu'en soit la nature (professionnelle, amoureuse, existentielle, etc.), peut susciter cette inquiétude. En trente-six allègres chapitres qui vont de la littérature à la psychanalyse en passant par le cinéma, la politique ou nos expériences quotidiennes, cet essai propose récits et réflexions sur l'origine et les manifestations du sentiment d'imposture.
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Que ressent-on lors de nos baisers et peut-on même les décrire, une fois nos lèvres séparées ?
Belinda Cannone, dans un récit intime où alternent dialogues et réflexions, fait l'éloge du plus brûlant des baisers, l'amoureux, tel qu'il traverse nos vies mais aussi la littérature, le cinéma et les arts. Y a-t-il un sexe des baisers ? un siècle des baisers ? en quoi le baiser témoigne-t-il de notre haute humanité ? pourquoi est-il le plus beau geste du désir ? Il fallait toute la finesse de Belinda Cannone pour détailler - non sans malice ! - les joies et la philosophie du baiser. -
«Au fil de l'ascension, une belle montagne, sur l'autre versant de la vallée, se révéla progressivement dans toute sa masse et m'apparut comme un cône gigantesque : elle prit forme tandis que je m'élevais, son dessin d'ensemble ne me devenant perceptible que quand j'eus atteint une certaine altitude. Voici l'intérêt de prendre de la hauteur : la forme du monde, cachée pour le passant des fonds de vallée, nous apparaît miraculeusement à mesure que nous montons. Elle devait être assez somptueuse cette montagne, car je me rappelle m'être émue d'un petit banc, vraiment tout seul sur un épaulement, posé devant la majesté de la chaîne comme au bord de l'infini.»Belinda Cannone est une marcheuse, et même lorsqu'elle danse, elle marche encore puisqu'elle pratique le tango. La randonnée de haute montagne, dans les Alpes surtout, a constamment nourri son imaginaire, sa vision du monde et ses métaphores. Ce nouvel essai, qui s'inscrit dans le prolongement de S'émerveiller et de Un Chêne, enrichit sa réflexion sur les manières d'habiter poétiquement notre monde fragile.
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Qu'est-ce que se sentir femme aujourd'hui ? L'opinion commune, fondée sur la différence des sexes, postule l'existence d'une « nature féminine » liée à la capacité d'enfanter. Contre cette conception régressive, cet essai percutant appelle à ne pas défaire ce que les générations précédentes ont conquis : à résister à la tentation de Pénélope. Car c'est à partir de l'expérience réellement vécue qu'on peut envisager un féminisme qui ne soit ni abstrait ni belliqueux.
Le désir et la liberté sont le moteur et l'horison de ce livre qui s'incrit contre les revendications identitaires et les préjugés. Trente-six brefs chapitres évoquant, entre autres, le cerveau des femmes, l'aliénation, la politique, la beauté des hommes, le non-désir d'enfant, la possibilité de la suspension des genres ou la prostitution, et sont autant d'invitations à réinventer sans cesse nos vies.
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L'histoire incite nécessairement les créateurs de notre temps à penser à partir de catastrophes - guerres mondiales et génocides - inaugurales pour la raison et pour notre indispensable croyance en la légitimité et la perfectibilité de l'humanité. Mais ce désastre placé à l'orée du geste de création ne peut pas être un horizon pour l'homme. Le seul horizon raisonnable et joyeux consiste au contraire à trouver les moyens du dégagement, de l'échappée et de la réinvention, en pleine conscience du pire possible. Il s'agit, pour chacun, créateur ou pas, de comprendre comment édifier le bonheur à partir de notre connaissance du désastre.
Plutôt qu'expression nécessairement tournée vers l'ombre, Belinda Cannone voit dans l'écriture la manifestation de notre volonté d'étreindre - le monde, la réalité rugueuse ou douce - et de célébrer notre présence au monde, notre désir de vivre. Parce que ce désir majuscule se concentre particulièrement dans le désir sensuel et dans l'amour, s'y donne à voir dans son aspect le plus concentré, le plus beau, cet essai entrelace la narration du désir qui meut l'écrivain à des réflexions sur le désir érotique. Il révèle le désir de connaître que les romans manifestent, et qui nourrit la lecture. Ce qui compose l'étrange et sinueux tracé de la littérature et de notre existence.
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« Parfois le silence règne, nous sommes paisibles et concentrés, la lumière est belle et notre regard vigilant : alors l'émerveillement nous saisit. D'où vient ce sentiment fugitif ? Il ne résulte pas forcément de la nature grandiose de la situation ou du spectacle. Souvent c'est un état intérieur favorable qui nous permet de percevoir une dimension secrète et poétique du monde. Soudain on vit pleinement, ici et maintenant, dans le pur présent. Cette disposition intime est une conséquence du désir de vivre et de la faculté de joie. Le risque de l'enténèbrement a frappé notre époque mais il faut d'autant plus persister à évoquer l'émerveillement. Car la construction du bonheur, le respect de chaque vie précaire, précieuse et susceptible d'accueillir les plaisirs en même temps que le labeur, sont la marque de notre conception de l'existence. Ici est notre séjour, y porter un regard attentif est le plus sûr remède contre le nihilisme. »
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De nos jours, le couple serait en crise, et le mariage en déclin. Cette crise serait due au capitalisme, à l'hypersexualisation de la société, à Internet ou à l'on ne sait quelle incapacité de la jeunesse à s'engager.
Pour comprendre ce que sont devenus l'amour, le couple et le désir, Belinda Cannone retrace les métamorphoses du sentiment amoureux. L'histoire du mariage nous apprend ainsi que l'union « pour toujours » est une invention chrétienne, que le mariage d'amour émerge à la fin du XVIIIe siècle, et que ce sont les révolutions du XXe siècle qui ont érigé le désir en ingrédient indispensable de la réussite du couple.
Cette révolution ne va pas sans problème : l'amour, en se transformant, peut durer une vie, alors que le désir est plus fugace. Dès lors, pourquoi continuer à vivre dans un couple où le désir s'est dissipé ? En effet, nous tendons à présent à former au cours de nos vies des couples successifs, non pérennes. Mais si ce problème n'en était pas un ? S'il s'agissait simplement d'une profonde mutation du couple, qui n'est pas pire - voire qui est meilleure, plus riche - que les versions antérieures du couple ?
Bien sûr, cette renonciation au « pour toujours » n'est possible que si l'on reconnaît la noblesse du désir. Trop longtemps regardé comme un péché, il est aujourd'hui valorisé, mais pas toujours pour ce qu'il est. Suspendant les rapports de domination, le désir est profondément féministe. Il n'est pas un simple besoin du corps, ou de la reproduction, mais une expérience capitale qui engage la totalité du corps-esprit. Intimement mêlé à l'amour, il en est le nouveau nom.
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Première destination touristique régionale, la Corse attire toujours davantage de visiteurs grâce à la diversité et la singularité de ses paysages.
Premier livre à traiter en aquarelles la Corse dans son intégralité.
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Un enfant qui perd ses parents ? C'est un orphelin. Mais un parent qui perd son enfant ? Il n'existe pas de mot pour le désigner.
Toute langue a des lacunes lexicales, des zones de sens auxquelles ne correspond aucun terme précis. Ce dictionnaire littéraire donne la parole à quarante-quatre écrivains qui tentent, non pas de fabriquer des néologismes, mais simplement de décrire et d'interroger quelques manques éprouvés dans leur pratique de la langue.
Nul souci d'exhaustivité, nulle possibilité même. Mais l'esquisse d'une cartographie des absences, dans un certain paysage de la littérature française contemporaine.
Belinda Cannone et Christian Doumet ont également dirigés, chez le même éditeur, le Dictionnaire des mots en trop (TM, 2017) et le Dictionnaire des mots parfaits (TM, 2019).
AVEC : Élisabeth Barillé, Pierre Bergounioux, Stéphane Bouquet, Belinda Cannone, Pierre Cleitman, Pascal Commère, François Debluë, Michel Deguy, Jean-Michel Delacomptée, Gérard Dessons, Jean-Philippe Domecq, Max Dorra, Christian Doumet, Anne Dufourmantelle, Renaud Ego, Denis Grozdanovitch, Jacques Jouet, Pierre Jourde, Cécile Ladjali, Pierre Lafargue, Frank Lanot, Alain Leygonie, Diane De Margerie, Jean-Pierre Martin, Isabelle Minière, Dominique Noguez, Gilles Ortlieb, Véronique Ovaldé, Alexis Pelletier, Pia Petersen, Didier Pourquery, Philippe Raymond-Thimonga, Henri Raynal, Philippe Renonçay, Jean Rouaud, James Sacré, Marlène Soreda, Morgan Sportes, Brina Svit, François Taillandier, Claire Tencin, Gérard Titus-Carmel, Patrick Tudoret, Julie Wolkenstein. -
Il ne s'agit pas dans cet essai d'incriminer une nouvelle fois la sottise dans sa large existence, mais l'attitude de ces gens éclairés qui, ayant les moyens de s'informer et de se cultiver, sont pourtant victimes du préjugé, du lieu commun et de toutes sortes de travers intellectuels qu'ils contribuent à distiller dans l'opinion contemporaine.
En 36 brefs chapitres, La bêtise s'améliore aborde l'amour, la politique, l'économie, l'art, la morale, l'école, la langue, le désir, le bonheur, en mettant en scène un dialogue entre trois personnages : Gulliver, l'homme en colère, moteur de cette réflexion, son ami le narrateur, indulgent et curieux, et Clara, la fiancée du narrateur, qui tire plutôt la réflexion vers la philosophie morale.
Il n'y a pas de remède définitif au conformisme : on doit juste se montrer toujours vigilant et cet ouvrage veut y contribuer en étant un appel à la responsabilité intellectuelle. D'abord éloge de la liberté d'esprit, il aimerait nous mettre en garde contre la pétrification de la pensée qui nous menace à tout moment.
Postface inédite de l'auteur -
Comment ? s'entend-on déjà reprocher, des mots en trop ? Mais les mots, on en manquerait plutôt.
Et pourtant. Âme, artiste, coach, communauté... ils sont légion ceux qui éveillent notre résistance intime à tout ce qu'ils charrient d'affects, d'idéologie, de pseudo-concepts - notre résistance mais pas celle du voisin !
Quarante-quatre écrivains explorent ici les raisons pour lesquelles ils renâclent devant certains mots, et leurs réflexions critiques témoignent autant d'un état de la langue que des poétiques et des enjeux de notre temps.
Belinda Cannone et Christian Doumet ont également dirigés, chez le même éditeur, le Dictionnaire des mots manquants (TM, 2016) et le Dictionniare des mots parfaits (TM, 2019).
Avec : Malek ABBOU, Jacques ABEILLE, Mohammed AÏSSAOUI, Jacques ANCET, Marie-Louise AUDIBERTI, Michèle AUDIN, Olivier BARBARANT, Marcel BÉNABOU, Jean BLOT, Jean-Claude BOLOGNE, François BORDES, Lucile BORDES, Mathieu BROSSEAU, Belinda CANNONE, Béatrice COMMENGÉ, Thibault Ulysse COMTE, Seyhmus DAGTEKIN, Louis-Philippe DALEMBERT, Rémi DAVID, Erwan DESPLANQUES, Jean-Philippe DOMECQ, Christian DOUMET, Renaud EGO, Eric FAYE, Caryl FÉREY, Michaël FERRIER, Philippe GARNIER, Simonetta GREGGIO, Cécile GUILBERT, Hubert HADDAD, Isabelle JARRY, Cécile LADJALI, Marie-Hélène LAFON, Sylvie LAINÉ, Frank LANOT, Fabrice LARDREAU, Mathieu LARNAUDIE, Linda LÊ, Guy LE GAUFEY, Jérôme MEIZOZ, Christine MONTALBETTI, Christophe PRADEAU, Marlène SOREDA, Abdourahman A. WABERI. -
Deux nouvelles érotiques, Le vis-à-vis et Polaroïds, composent ce nouveau livre de Belinda Cannone. Pages de délices où se conjuguent l'attente jouée et le plaisir, l'impatience et le désir : «Ne croyez pas que je n'aurai aucune hâte, ne pensez pas que je me réjouirai de votre attente, car je suis impatiente, vous le savez, et je ne peux prévoir lequel de nous deux gémira le premier sous la violence de la soif et du délai. Quand vous vous lèverez, impérieux - le petit jeu aura bien assez duré, n'est-ce pas - quand vous approcherez - juste quelques pas pour être contre moi - alors, le savez-vous bien, homme de feu, on ne peut pas tout à fait exclure que je m'évanouisse.»
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Qui était vraiment Stefan Zweig ? Cet homme insaisissable, intellectuel, humaniste, pacifiste convaincu, écrivain hypersensible, fut célébré dès ses débuts pour son approche délicate des tourments de l'âme. Pourquoi s'est-il suicidé à Petrópolis en 1942, au faîte de sa gloire littéraire et à l'abri de la fureur nazie ? Cinquante ans plus tard, Marthe imagine, recrée et tente de comprendre.
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Heures de Paris, les nouvelles minutes parisiennes 1900-2022, Tome 2
Fèvre Henry
- La Bibliotheque
- Capitale
- 21 January 2022
- 9791093098746
Ce deuxième tome d'une entreprise qui n'eut jamais d'exemple présente trois heures de Paris vues en 1900 et en 2022 et complète les 7, 9 et 10 heures du soir du premier tome. Tout part des Minutes parisiennes, entreprise de l'éditeur Ollendorff autour de 1900. Écrivains et graveurs devaient dépeindre 24 heures de Paris heure par heure. Il n'y en eut que onze de réalisées. La Bibliothèque emboîte le pas d'Ollendorff, ajoute textes, dessins et photographies d'aujourd'hui. Paris 1900 et Paris 2022 dialoguent à nouveau...
À midi, l'heure du déjeuner, non loin des Halles, le ventre de Paris ou ce qu'il en reste, Gilles Ortlieb et Vincent Puente répondent à Georges Montorgueil et au grand graveur Auguste Lepère. Ce sont les mêmes lieux, ce n'est plus le même monde.
À deux heures, ce sont les îles de la Seine, nos îles, notre rivière, l'île Saint-Louis semblable à elle-même, belle et inquiétante, et la Cité Notre- Dame et les casernes d''Osman pacha.
Jérôme Prieur et Maurice Miette répondront à Gustave Geffroy et à Auguste Lepère.
à cinq heures de l'après-midi on est à Montmartre l'endroit le plus haut de Paris, quartier en équilibre entre le ciel et son sous-sol meuble, quartier funambule que Belinda Cannone décrit de son balcon comme d'une loge d'opéra, pendant qu'un siècle plus tôt les crieurs de journaux de la rue du Croissant, siège de la presse populaire, annoncent crimes atroces et célébrités rayonnantes. Sunyer, le graveur, y met tout ce qu'il faut d'encre noire.
L'alchimie du temps qui passe, de Paris qui change s'effectue sur plus d'un siècle, dans l'esprit du lecteur qui lit successivement une heure ancienne et une heure actuelle.
Précipité passionnant de la cité, expérience, rêverie qui se dégage de ces rencontres.
Saisir Paris...
La phrase et le dessin...
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Une fratrie abandonnée, trois enfants livrés à la méchanceté des autres enfants, à l'indifférence du voisinage et à leur propre amour mutuel, qui les sauvera.
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La dernière publication d'Henri Raynal, COSMOPHILIE. NOUVELLES LOCALES DU TOUT (2016) rappelle l'importance et l'opportunité de la parole littéraire et philosophique d'Henri Raynal.
Sa pensée, luttant contre la réduction univoque du sens et de toute doxa, exerce contre les fastes du nihilisme une puissance que Breton eût dite « magnétique », fondée sur le sentiment de la dignité de notre condition, et de « l'honneur d'être ».
En des temps de turbulences voire de détresse, l'auteur nous propose donc de porter haut une culture de la vie qui en passe par la richesse de l'étonnement, la réhabilitation des apparences, l'admiration de la réalité sensible et intelligible.
L'émerveillement, loin d'être l'antithèse de l'attitude scientifi que, la fonde et la prolonge. À la gratitude pour la prodigalité du monde, répond la générosité du geste esthétique et poétique vécu comme témoignage en faveur de l'existence dans son immanence.
Ce livre, à son tour, témoigne de la façon dont la sagesse d'Henri Raynal est saisie dans une écriture singulière, volontiers métaphorique et hyperbolique. Il fait rayonner cette pensée de la chance de vivre ; il fait résonner l'espoir de « retrouver l'océan ». Sa richesse vient de la diversité des approches suscitées par l'oeuvre d'Henri Raynal, à la fois essayiste, poète et critique d'art. La contribution d'auteurs issus de divers horizons - littéraires, philosophes, sociologues, artistes - permet de donner la mesure de l'oeuvre, et de rendre hommage, dans un geste de contre-don, à cet écrivain de l'honneur et de l'apostolat.
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«L'oeuvre. Faire oeuvre. Oeuvrer. Enfanter. L'Oeuvre. Sous ce titre dont il n'était pas tout à fait satisfait, Zola a voulu peindre le travail de la création. De tous les domaines de l'activité humaine qu'il a méthodiquement explorés, celui-ci occupe une place singulière en ce qu'il met en scène les "artistes", lesquels relèvent, selon la topologie zolienne, d'un "monde à part" (avec les prêtres, les meurtriers et les prostituées), mais surtout parce qu'il est celui-là même où s'exerce l'activité de Zola. Ce quatorzième roman de la série des Rougon-Macquart occupe donc une place à part dans la mesure où il présente un aspect autobiographique très prononcé, ce qui explique sans doute qu'il ne comporte qu'un personnage, Claude Lantier, apparaissant ailleurs.» Belinda Cannone.
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« Le 11 mars 2011, lorsque je suis revenue dans ma maison des champs, j'ai découvert que des cambrioleurs étaient passés et qu'ils avaient emporté deux grandes malles dans lesquelles j'avais rangé tout mon passé : plusieurs décennies de journaux intimes, vingt ans de carnets de travail, toutes mes photos et ma correspondance. En somme, situation sans exemple en temps de paix, je venais de perdre la totalité de ma mémoire. Étrange deuil à traverser : j'étais celle qui avait perdu son bien le plus précieux et, en même temps, ce qui était perdu était... moi-même.
Face à dépouillement si radical, à tristesse si atroce, le soir de ma découverte j'ai commencé à tenir le journal de ma perte pour essayer de l'assimiler. Qu'est-ce donc que la mémoire ? Et l'oubli ? Pourquoi être si attachée à des journaux intimes ? Qu'est-ce que j'avais perdu en perdant toutes les lettres d'amour ? Qu'est-ce que le présent ? Etc. Chaque fois la réponse tenait à la nature de cette sorte d'écrits : liés au vivant, à l'individu, au singulier, ils sont comme la chair du temps, périssables et pour cela même infiniment précieux. Il fallait résister à la mélancolie. Je lui ai opposé le désir du livre. » B. C. -
Pourquoi certains mots nous plaisent-ils tant ? S'adressant à notre sensibilité, à notre mémoire ou à notre intelligence du monde, ils nous semblent... parfaits.
Bien sûr, parfait, aucun mot ne l'est - ou alors tous le sont. Pourtant, chacun de nous transporte un lexique intime, composé de quelques vocables particulièrement aimés.
Après ceux consacrés aux mots manquants et aux mots en trop, ce troisième dictionnaire iconoclaste invite une cinquantaine d'écrivains à partager leurs mots préférés. Il vient parachever une grande aventure collective où la littérature d'aujourd'hui nous ouvre ses ateliers secrets.
Avec : Nathalie AZOULAI, Dominique BARBÉRIS, Marcel BÉNABOU, Jean-Marie BLAS DE ROBLÈS, François BORDES, Lucile BORDES, Geneviève BRISAC, Belinda CANNONE, Béatrice COMMENGÉ, Pascal COMMÈRE, Seyhmus DAGTEKIN, Jacques DAMADE, François DEBLUË, Frédérique DEGHELT, Jean-Michel DELACOMPTÉE, Jean-Philippe DOMECQ, Suzanne DOPPELT, Max DORRA, Christian DOUMET, Renaud EGO, Pierrette FLEUTIAUX, Hélène FRAPPAT, Philippe GARNIER, Simonetta GREGGIO, Jacques JOUET, Pierre JOURDE, Cécile LADJALI, Marie-Hélène LAFON, Frank LANOT, Bertrand LECLAIR, Alban LEFRANC, Sylvie LEMONNIER, Arrigo LESSANA, Alain LEYGONIE, Jean-Pierre MARTIN, Nicolas MATHIEU, Jérôme MEIZOZ, Gilles ORTLIEB, Véronique OVALDÉ, Guillaume POIX, Didier POURQUERY, Christophe PRADEAU, Henri RAYNAL, Philippe RENONÇAY, Pascale ROZE, Jean-Baptiste de SEYNES, François TAILLANDIER, Yoann THOMMEREL, Laurence WERNER-DAVID, Julie WOLKENSTEIN, Valérie ZENATTI. -
Daïmon n.9 : Parmi les ruines, nos amours. . .
Marine Firmin, Joseph Soletier, Damien Abolet, Annabelle Sebban, Alain Géradot-Paveglio
- Les Defricheurs
- Daimon
- 25 May 2024
- 9791090971400