Ex-chanteur de blues et ex-détenu injustement condamné, l'Alligator est un enquêteur parfaitement officieux qui met son obsession de la justice et sa connaissance du milieu au service de ceux que les tribunaux de Padoue chargent vraiment trop. Ce pauvre toxico, par exemple, qui rentre et sort de taule au gré de la bourgeoisie padouane...
Il s'est enfui avec le butin, sain et sauf - ça ressemble à miracle.
Un miracle cher payé : il laisse derrière lui deux morts innocents et son coéquipier raffaello, qui écope de la perpétuité. quinze ans plus tard, raffaello formule un recours en grâce et demande le pardon de silvano, père et mari des victimes. ce dernier, fou de douleur, accepte de pardonner pour mieux se venger.
26 avril 1937. Un déluge de bombes franquistes s'abat sur Guernica, emportant la femme et l'enfant de Tomka. En quelques instants, sa vie bascule. La loi de son peuple exigeant que les coupables soient condamnés à mort, le gitan rejoint l'armée républicaine, bien décidé à abattre les assassins de sa famille. Enrôlé auprès des « Gadjé », cet étranger qui n'a plus soif que de vengeance survit à la faim et à la discipline militaire qu'il juge absurde. Au siège de Huesca, il rencontre une belle et courageuse combattante basque, Amalur. Tandis que la passion qui naît aussitôt entre eux les aide à surmonter les épreuves et semble les protéger de la folie meurtrière des hommes, sur le chemin de l'exil, un ultime drame les attend...
Grâce à des images puissantes et des dialogues vifs, Massimo Carlotto et Giuseppe Palumbo plongent au coeur d'un conflit, à un tournant de notre histoire contemporaine où pourtant, durant un instant, « les paroles de chansons et le sens des rêves ont eu une chance de devenir réalité », selon Carlotto. Faisant défiler les faits historiques en toile de fond, ils donnent un relief éloquent à leurs personnages, tous inéluctablement happés par l'engrenage infernal de la guerre civile espagnole. À travers l'histoire de Tomka, celle d'un syndicaliste noir américain fuyant le Ku Klux Klan ou encore celle d'un militaire marocain devenu chair à canon des franquistes, c'est la mémoire de tous ceux qui se sont battus contre le fascisme pour leurs idéaux qui se rallume.
Giorgio est un traître, une balance et un indic.
Pour ajouter au pedigree, c'est un séducteur à la petite semaine, détrousseur de veuves. quand ciccio formaggio vient lui proposer un braquage à un milliard de lires, giorgio y voit l'occasion d'être enfin riche et peinard. même s'il faut pour cela flinguer à la douzaine et pactiser avec un flic pourri.
- A une semaine de son mariage avec Francesco, Giovanna est assassinée par son amant et le crime maquillé en suicide. Avec l'aide d'un carabinier désabusé et de la meilleure amie de la victime, Francesco, jeune avocat brillant, cherche la vérité. En enquêtant, ils découvrent les secrets peu reluisants du triomphe d'une caste d'industriels, dans l'une des régions les plus riches d'Italie, où l'illégalité diffuse a corrompu jusqu'à des notables insoupçonnables. Jusqu'à des personnes très proches de Francesco...
- Massimo Carlotto est né à Padoue en 1956 et vit à Cagliari. Il est l'auteur de nombreux romans, dont neuf sont traduits en France et certains ont été adaptés au cinéma.Marco Videtta est né à Naples en 1956 et vit à Rome. Scénariste de cinéma et de télévision, il écrit ici son premier roman.
Un adepte du sadomasochisme contacte marco, dit l'alligator, pour qu'il retrouve son épouse disparue.
L'ancien prisonnier et ses acolytes, beniamino rossini, vieux truand à l'ancienne, et max la mémoire, vieux militant qui recouvre sa passion politique lors du g8 de 2001, vont plonger dans le monde souterrain de la souffrance volontaire, dans le drame des " doubles vies ", à la recherche du maitre des noeuds, un tortionnaire qui sait se faire adorer de ses victimes. pour les trois amis, le plus dur ne sera pas de progresser les armes à la main entre bonne société et mafias mais de se retrouver, au bout du monde sm, face à leurs propres souvenirs de prisonniers.
Remarquable comme toujours par sa précision documentaire et son regard implacable sur les plaies sociales, ce roman de carlotto met une nouvelle fois en scène son enquêteur très particulier, amateur de blues et de calva.
Mère de famille, abrutie d'alcool et de télévision, lasse de sa vie, ayant reporté tous ses espoirs sur sa fille, elle va sombrer dans le délire le plus noir. Dans cette tragédie familiale, on ne quitte pas un instant cette protagoniste dont le monologue intérieur banal et délirant nous dit la fin de la classe ouvrière, la cohabitation difficile avec les émigrés, le manque de travail, la difficulté de joindre les deux bouts quand on n'est plus productif, l'absence totale de perspectives, la frénésie de consommation pour se sentir vivant, la télé comme seul modèle et moyen d'évasion face à la noirceur de l'existence.
Avec un grand sens du réalisme psychologique, l'auteur met symboliquement en scène l'autophagie d'une société moderne. Et tend un miroir à toutes les sociétés européennes.
Ce court récit surprenant et efficace a tenu la tête des listes des meilleures ventes italiennes pendant plusieurs mois.
Un fulgurant roman noir qui se déroule entre le nord de l'Italie et Cagliari,
entre entrepreneurs dynamiques et mafia russe, et, au milieu, un héros, une
canaille séduisante au ton innocent. Ce voyage au sein de la corruption nous
mène des escroqueries sur les matériaux de construction au trafic des ordures
et aux manipulations de l'alimentation industrielle pour maintenir le taux de
pollution et d'adultération juste au-dessous des doses mortelles pour les
consommateurs. Avec un grand sens de l'humour et une solide documentation, les
auteurs nous racontent les aventures de ce héros des temps modernes, cousin de
celui qui faisait frissonner le lecteur dans Arriverderci amore. Massimo
Carlotto est né à Padoue en 1956 et vit à Cagliari. Il est l'auteur de nombreux
romans, dont six sont traduits en France : La Vérité de l'alligator, En fuite,
Arrivederci amore, Le Maître des noeuds, Rien, plus rien au monde et L'Immense
Obscurité de la mort. Certains ont été adaptés au cinéma. Francesco Abate est
journaliste et DJ, il né à Cagliari en 1964 où il vit actuellement. Il est
l'auteur entre autres de Dernière journée de championnat et Le chroniqueur sans
coeur (traduits à La Fosse aux Ours).
Giorgio Pellegrini, l'antihéros de Arrivederci amore, ancien combattant des luttes sociales des années 70 devenu impitoyable criminel, possède désormais tout ce dont il avait rêvé : une épouse qu'il manipule au gré de ses caprices sadiques et un luxueux restaurant, rendez-vous de tous ceux qui comptent dans sa cité du Nord-Est italien.
Il gère aussi, avec l'aide de son avocat, le député Brianese, un réseau d'escort-girls pour les politiciens affairistes qui mettent la région en coupe réglée. Mais découvrant que l'avocat l'a grugé, il retrouve ses instincts de voyou brutal pour tenter d'obtenir réparation. Mal lui en prend : l'avocat le fait placer sous la domination de la 'ndrangheta, la mafia calabraise. Pour lui échapper, ses instincts de grand fauve calculateur, même avec l'aide de trafiquants maltais et d'un malfrat russe, suffiront-ils ?Écriture sobre, ironie froide, précision documentaire : avec son talent si singulier, Carlotto réussit une fois encore à nous passionner pour le destin de personnages très peu recommandables tout en nous plongeant au coeur des trafics politico-mafieux de l'industrieuse Vénétie, ce monde pourri qui ressemble tant au nôtre.
Soit quatre brillants rejetons des mafias du monde entier (un Indien, un Italien, un Russe, et la jeune héritière d'une famille de banquiers suisses), riches, beaux, cyniques, éduqués dans les meilleures écoles, tous diplômés en économie. Censés succéder à leurs pères à la tête des plus grandes organisations criminelles, ils décident de s'affranchir des aînés et du poids des traditions, en rompant, souvent très violemment, avec leur camp. Ils veulent aller vite, très vite, au moins aussi vite que l'argent. Le vieux folklore du code d'honneur ne les intéresse guère, ils méprisent les rivalités entre bandes et la violence gratuite, mais ne sont pas pour autant portés sur les bonnes oeuvres : experts en blanchiment d'argent et tours de passe-passe financiers, ils pratiquent le crime global - trafic d'organes, de bois radioactif, corruption, collusion avec les services secrets - sans jamais se salir les mains.
Des forêts de Tchernobyl aux chantiers navals d'Alang, en passant par les caveaux des banques suisses, les jeunes ambitieux du Dromos Gang ne reculent devant rien et méprisent les frontières. Par un étrange concours de circonstances, c'est à Marseille, plaque tournante du crime européen, qu'ils se retrouvent pour faire leurs premières armes. Face à eux, le commissaire Bernadette Bourdet, alias B.B. Pas précisément élégante ni subtile, cette fan de Johnny Hallyday aux méthodes peu orthodoxes dirige une brigade un peu spéciale, aux limites de la légalité, qui doit tenir sous contrôle tous les trafics de la capitale phocéenne.
Dans ce roman au rythme effréné, Massimo Carlotto met en scène avec férocité l'affrontement entre le crime "traditionnel" et les nouvelles mafias en col blanc. Le lecteur chercherait en vain des raisons d'espérer ; ballotté de hangar sordide en hôtel de luxe, il n'aura pas le temps de souffler.
Le Souffle court est le premier volume d'une trilogie sur les nouvelles mafias.