La transformation d'un humanoïde en oiseau sublime, la célébration muette du corps féminin, une réécriture du mythe de l'Arche de Noé, un univers planet-fantasy complétement décalé, une succession de triptyques aussi poétiques que magistraux... Caza a mis la précision de son trait au service de son imaginaire pour livrer une vision quasi psychédélique de la science-fiction - le tout dans une ambiance érotico-cosmique dopée par une mise en couleur saisissante.
Explorateur avisé de la vie occidentale moderne, Caza en scrute les méandres. Au travers d'histoires courtes, Scènes de la vie de banlieue dénonce avec justesse et humour l'absurdité des habitants du béton et des tours HLM. On y croise des flibustiers à la barre de leur pavillon de banlieue arborant l'étendard noir de la révolte, des nymphettes au bord du suicide sauvées in extremis par des VRP de l'amour et des beaufs au regard triste qui cherchent une sortie de secours. En vain.
La moitié du monde est plongée dans la Nuit, l'autre est brûlée par le Jour. Seule une mince zone médiane, la Limite, est habitable. À Dité, une ville enfouie sous les glaces, Or-Fé, un des Titans chargés de protéger et servir la cité, attend la réincarnation de sa fiancée, R.I.-10. Dans le même temps, très loin, le guerrier Arkas atteint le village d'Accaïa, après avoir longuement erré sur la Limite. Là, il rencontre Albe la magicienne...
Cet "art-of" rassemble le meilleur du travail d'illustrateur de Philippe Caza. Ses illustrations les plus marquantes pour les Éditions Opta et J'ai lu, ses couvertures pour Métal Hurlant, son travail pour la jeunesse, et celui destiné au long-métrage d'animation Les Enfants de la pluie seront, entre autres, présentés par ordre chronologique, des années 70 à nos jours.
Un recueil magnifique qui parcourt chronologiquement la carrière graphique de l'un des maîtres de l'illustration S-F/fantasy française : Philippe Caza.
Voici venu l'an 666 du monde des 'oms. La nuit s'installe, avec ses brouillards, ses grandes marées, ses neiges... C'est le temps des fléaux. L'une après l'autre, les cités des 'oms agonisent, tantôt victimes de leur propre atonie, tantôt des intrusions subtiles des autres - ces êtres élémentaires aussi dépourvus de pitié que de haine, simplement impatients de recouvrer leur bien, leur territoire : la Terre.
Lumière crépusculaire, vents incessants, toundra à perte de vue... Telle est la Limite, zone située entre le Jour et la Nuit, sur une planète qui s'est arrêtée de tourner. Là vit tant bien que mal une tribu d'éleveurs nomades, le Clan de l'Ours. Une nuit, alors qu'Arkas, un jeune homme du clan, a déserté son tour de garde, les Nocturnes enlèvent le fils du chef. Arkas se lance dans la nuit glaciale à la recherche de l'enfant.
Arkas le guerrier était allé dans la nuit.
Il avait affronté les nocturnes - en vain. il en était revenu indemne - presque indemne. mais les dents de la nuit ne lâchent pas facilement leur proie. plus loin, au centre de la nuit, dans une ville bleue enfouie sous les glaces, or-fé, le poète cyborg, affronte aussi ses mémoires mortes. r. i-10. il n'avait jamais chanté que pour elle. saura-t-il la ramener des cryptes d'hibernation de dité ?.
Arkadi, fils d'Arkas et d'Albe, a désormais atteint l'âge de la purgation, rite initiatique destiné à purifier les enfants portant la marque de Râd. Malgré l'opposition d'Albe, Arkadi doit se plier aux règles de la communauté et subir le joug de Ghéruva, le chef du village. La première épreuve commence, et déjà surviennent les premières pertes...
Condamné à l'exil, Arkadi trouve refuge à la montagne de la corne rouge. Une chasse à l'homme s'organise pour le punir d'avoir sauvé la vie d'un radon, être inférieur à sa caste. Après un combat à mort, il fait connaissance de Pan-dra. Ensemble, ils se mettent en quête d'Or-fé, le poète des ombres.
Arkadi, un jeune barbare, répond à l'appel de Kro-No, le dieu endormi, et part à sa recherche en espérant également retrouver son père disparu. Accompagné de la guerrière Pand-Dra, sa sauveuse, et de Radon, créature qui a tué sa mère, il traverse la Mer Morte, une gigantesque étendue d'eau salée. Au cours de leur périple, les trois voyageurs devront faire face à de nombreux dangers : nature hostile, monstres imprévisibles et peuplades sanguinaires...
Échoués dans la panse de la baleine Noone, Pan-Dra l'androïde, Arkadi et le Radon repartent à la recherche d'Or-Fé le poète, après avoir programmé leur trajectoire et rencontré Om-6, ancien habitant de Dité vivant maintenant dans le ventre du cétacé. Mais nos héros se laissent vite bercer par la vie tranquille et paradisiaque que leur offre Noone. Tous sauf Arkadi. Une fois arrivé à destination, Arkadi s'échappe dans la Nuit : Or-Fé n'est plus très loin...
Om-6 a retrouvé Or-Fé, il s'agit maintenant d'échanger et recouper les informations de chacun.
Pan-Dra, missionnée par Hel, essaie tant bien que mal de sauver le salut de Dité. Entre rêves et combats sanglants, Caza nous entraîne dans un univers "cybernétique" captivant. Ce récit titanesque puise toute son intensité
dans une palette de couleurs à la fois flamboyante et glaciale.
Ce nouveau tome de la série mythique de Caza regorge de révélations et de rebondissements. L'une des plus grandes fresques de Science-Fantasy trouve ainsi une dimension épique rarement atteinte.
Arkadi, débarrassé de son frère siamois "Ombre", voit celui-ci remplacé par la tête d'Or-Fé, seul reste du cyborg-poète. Par la voie des airs, passant par le Pôle Jour puis par l'Anneau- Lune, les voyageurs rejoignent la face nocturne de la Terre et Dité. Traversant les cauchemars des élus en hibernation, ils devront finalement affronter Hel, l'ordinatrice, et triompher de sa "folie" programmée.
Que retenir de la fantastique aventure de Métal Hurlant entre 1975 et 1987 ? Répondre à une telle question est un défi que seul Jean-Pierre Dionnet, son cofondateur et rédacteur en chef historique, pouvait relever. Il a fait une première sélection de 23 histoires courtes qui, selon lui, constituent l'essence de Métal Hurlant. On y retrouvera The Long Tomorrow de Moebius et Dan O'Bannon, qui a influencé le film Blade Runner, Agorn de Philippe Druillet ou Crux Universalis Eternity Road d'Enki Bilal. Et d'autres auteurs qui ont marqué l'histoire du genre, dont Mézières, Gillon, Claveloux, Schuiten ou Jean-Claude Gal.
Le vieillissement marqué des communautés religieuses dans un Occident sécularisé pose la question de leur avenir. Qu'est-ce qui disparaît, mais aussi qu'est-ce qui perdure ? Y a-t-il un substrat qui traverse le temps ? La vie religieuse ne reprendra vraisemblablement pas la forme puissante et imposante qui a été la sienne à certaines périodes et notamment durant la première moitié du XXe siècle. C'est plutôt dans l'humilité et la pauvreté qu'elle se développera, comme cela a été le cas le plus souvent dans l'histoire. Elle devra aussi, comme au temps des fondations, repartir des besoins humains et spirituels de ses contemporains.
Trois figures reconnues de l'Église du Québec, l'abbé Gilles Routhier, soeur Lorraine Caza et le frère Daniel Cadrin portent ici un regard serein, réaliste et plein d'espérance sur l'avenir.
Avant la planche, avant la page, avant la couleur à l'acrylique ou à l'ordinateur.
Avant la couverture imprimée et le livre dans la poche, il y a ça : les recherches, les crayons, les feutres, les brouillons, les " roughs ", comme on dit dans le métier. Premier jet sur un bout de carnet, agrandissements, révisions déchirantes et parfois déchirées, papiers sauvés de la corbeille, recyclés, remontés, scannés, copiés, collés. Avant le " premier plat ", la cuisine (des anges ?).
«Et à propos de crayonnés et de carnet de croquis, je peux maintenant confirmer une rumeur qui courait depuis quelques mois dans ces pages et ailleurs: oui, un premier tome de croquis va sortir. Ça s'appelle «Les Mois sont de papier - 01» et c'est (bien sûr) Le Pythagore, libraire-éditeur à Chaumont, qui l'édite. La forme: 100 pages, format cahier d'écolier 17x22, couverture 2 couleurs, intérieur noir sur un papier ivoire 150 g. Le contenu: dans les 150 croquis, pour la plupart au crayon, effectués affalé sur mon canapé pendant le mois de novembre 2001. Je veux dire qu'il ne s'agit en rien de dessins préparatoires d'illustrations ou de BD, mais de dessins «libres», genre «n'importe quoi qui me passe par la tête». À côté des dessins, histoire de donner aussi à lire, quelques aphorismes, citations, vannes, poèmes et nouvelles inédites ou presque. Où, quand et combien? Je ne sais pas encore. On a eu quelques galères pour maquetter tout ça, mais à l'heure qu'il est (13 janvier 2003, à 16 h 07) le matériel ne doit pas tarder à atterrir entre les mains de l'imprimeur. À suivre, donc. (Et doublement à suivre, car, comme son 01 l'indique, ce cahier n'est que le premier... J'ai des réserves.)» Textes tirés de l'excellent site de Mr Caza
L'auteur explore les faux-semblants d'un jeu de simulation faisant vivre la famille idéale des Lovely dans la parfaite petite ville de Cream-City. Enfin, pas si idéale que cela. C'est ce que Théo, un adolescent mal dans sa peau découvrira à ses dépens car ce monde virtuel est régi par des lois qui ne supportent aucune dérogation. En voulant les contourner, avec une puce pirate, le garçon se retrouve aspiré au coeur de la simulation et ce qui lui apparaissait comme le Paradis va se transformer en véritable Enfer. Une formidable démonstration, destinée aux enfants, sur les mécanismes du fascisme.
