Au terme de sa vie, Vittorio Alberto Tordo, un écrivain italien, né à la fin du XIXe siècle, ayant connu un très grand succès, entreprend de raconter sa vie, tenaillé par l'angoisse d'avoir laissé une oeuvre qui, bien que considérable, a passé sous silence ce qu'il considère comme l'essentiel. L'essentiel, c'est sa participation active à des engouements collectifs meurtriers (14-18, fascisme, guerres coloniales, lois raciales) entre les deux guerres mondiales. Tordo est ici le représentant de toute une génération d'artistes et d'intellectuels italiens. Mais la cruelle autocritique qu'il conduit déborde les frontières de l'Italie pour poser la question des rapports entre les mots et les faits, entre la littérature et l'histoire.
Véritable icône du cinéma italien, Roberto Benigni est souvent considéré comme le comédien de tous les excès et le réalisateur d'un seul film, La vie est belle. A tort. Cet ouvrage rend justice à une oeuvre en constant devenir, dans laquelle le comédien-cinéaste démontre de film en film une maîtrise de plus en plus aboutie de ses moyens d'expression.