filter
Categories
Support
Publisher
- Gallimard (18)
- Folio (17)
- Aden Belgique (4)
- LE TEMPS DES CERISES (4)
- Actes Sud (3)
- Flammarion (2)
- Le Livre de Poche (2)
- Hachette Education (1)
- Ides Et Calendes (1)
- L'Arche (1)
- Le Bel Ami (1)
- Les Editions De Ta Mere (1)
- Macha Publishing (1)
- Manifeste ! (1)
- Pocket (1)
- Societe Du Figaro (1)
- Stock (1)
- Éditions Denoël (1)
- Éditions Les Solitaires Intempestifs (1)
- Éditions du Sonneur (1)
Price
Littérature
-
Les méfaits du tabac et autres pièces en un acte
Anton Tchekhov
- Folio
- Folio 3 Euros
- 23 October 2025
- 9782073131782
Tragi-comiques, ces quatre oeuvres brèves sont chacune des pièces d'orfèvrerie tchékhovienne, où se débattent des individus aux solitudes vertigineuses. «Je n'ai personne, Nikitouchka, ni parents, ni femme, ni gosses... Seul, comme le vent dans la plaine...»
-
A son retour de Paris, Lioubov Andreevna doit se rendre à l'évidence et, "ne serait-ce qu'une fois dans sa vie, regarder la vérité en face". Il lui faut vendre son domaine et, avec lui, la cerisaie qui en fait le raffinement et la beauté.
La Cerisaie offre un tableau de l'aristocratie russe de la fin du XIXe siècle, vieillissante et inadaptée au monde moderne des marchands. Avec son écriture légère, son style enlevé - dont la nouvelle traduction d'André Markowicz et Françoise Morvan rend toute la saveur et le naturel -, c'est à la fois une partition théâtrale et une petite musique bouffonne, tragique, qu'a composées Tchekhov. Par cette oeuvre incisive, Lopakhine le parvenu, Trofimov l'éternel étudiant sont devenus de véritables types de la littérature russe et du théâtre européen.
-
«Je suis une mouette. Non, ce n'est pas ça... Vous vous souvenez, vous avez tiré une mouette ? Survient un homme, il la voit, et, pour passer le temps, il la détruit... Un sujet de petite nouvelle... Ce n'est pas ça... (Elle se passe la main sur le front.) De quoi est-ce que je ?... Je parle de la scène. Maintenant, je ne suis déjà plus... Je suis déjà une véritable actrice, je joue avec bonheur, avec exaltation, la scène m'enivre et je me sens éblouissante. Et maintenant, depuis que je suis ici, je sors tout le temps marcher, je marche et je réfléchis, je réfléchis et je sens que, de jour en jour, mes forces spirituelles grandissent...» Le motif de la pièce tout entière est contenu dans cette réplique de Nina : comme le soulignent les traducteurs, ce qui domine là, c'est «l'illusion, la déception, l'essor, la désillusion, le fait d'être tourné vers le futur et d'attendre l'irréel, ou de regarder vers le passé et d'attendre que ce passé découvre un espoir d'y voir ce qui n'y était pas, une réconciliation possible».
C'est la version originale de la pièce, plus longue, écrite en 1895, qui est donnée ici. En annexe, la version académique, stanislavskienne, toujours jouée depuis 1896.
-
La toute première pièce de Tchekhov (1860-1904), écrite autour de 1878, jamais jouée de son vivant, est ici présentée dans sa version intégrale, pour la première fois traduite en français par André Markowicz et Françoise Morvan, et leur a valu de recevoir en 2006 le Molière de la meilleure adaptation.
-
Le destin personnel : La belle épicière
Elsa Triolet
- Folio
- Folio 3 Euros
- 18 April 2024
- 9782073063793
«Je me suis encore réveillée à midi. C'est que je n'ai pas dormi de la nuit. Une insomnie noire. Le monde nage dans le sang, n'empêche qu'un clou dans mon soulier me fait tout aussi mal, n'empêche que dans cet aujourd'hui de mitrailleuses, on peut trouver la mort en glissant sur une peau de banane. Oui, le coeur peut battre à l'unisson avec des millions d'hommes et avoir en même temps des battements secrets qui ne dépassent pas les limites du coeur. Il y a des crimes passionnels en temps de guerre. Oui, oui, il y en a... Un petit crime dans un coin, malgré la grande machine à hacher la viande. Cette disproportion me dérange bien plus que l'idée du crime même... Une insomnie noire.» Dans ces nouvelles écrites pendant la guerre, Elsa Triolet brosse les portraits, tragiques et ambigus, de deux femmes brisées.
-
«Et voilà Juliette Noël, dactylo, à nouveau dans un train. Un train bondé, comme tous les trains. Elle est assise sur sa petite valise, dans le couloir encombré de valises et de gens, et pourtant quatre compartiments de ce wagon sont vides et fermés à clef. À chaque arrêt, les nouveaux venus secouent ces portes, sur lesquelles on peut lire : Nur für die Wehrmacht.» D'origine russe, Elsa triolet (1896-1970) est l'auteur de nombreux romans et de traductions. Résistante pendant la Seconde Guerre mondiale, fidèle compagne de route du Parti communiste, elle a inspiré une part importante de l'oeuvre poétique et romanesque de Louis Aragon.
-
La nature a beaucoup donné à Martine, les hommes peu. Elle est belle, elle a le rare don d'aimer. Mais à notre âge de nylon, elle est venue au monde dans des condtions de l'âge de pierre. Aussi le confort moderne, le cosy-corner, seront-ils son premier idéal, et le métier de manucure parmi les miroirs et les parfums d'un salon de coiffure suffit à ses rêves de beauté. Elle est en cela semblable à des millions d'êtres.Daniel Donelle, l'amour de Martine, est déjà au-delà de cet idéal électroménager. Rosiériste, touché par l'aile de la science, il rêve à une rose nouvelle qui aurait la forme de la rose moderne, et le parfum inégalable de la rose ancienne.Un jour, Daniel créera la rose parfumée Martine Donelle, mais elle ne sera plus un hommage qu'à la souffrance.
-
Précédé de Préface à une «Vie de Michel Vigaud»
-
Le titre de ce livre est une des phrases mystérieuses que l'on entendait à la radio de Londres, pendant l'Occupation, un message chiffré destiné à la Résistance. Des quatre nouvelles qui le composent, la première, Les amants d'Avignon, avait paru clandestinement aux Éditions de Minuit. Les manuscrits des trois autres, enterrés près de la maison habitée par Elsa Triolet, n'ont vu le jour qu'après la Libération. Dans ces quatre nouvelles, les personnages ne peuvent échapper à l'Histoire, au destin du pays. La vie privée, l'amour, la famille, la vocation deviennent inséparables des événements historiques.
-
Mille regrets : une femme réfugiée à Nice pendant la guerre glisse dans la misère, les privations et, pour finir, la mort. Henri Castellat, c'est le portrait d'un homme lâche : en amour, en politique, en tout. Le destin personnel raconte un drame, à la campagne, sous l'Occupation, un drame qui démasque la fausse apparence du bonheur. La belle épicière, mariée à un homme-serpent, va se perdre dans les amours de quartier, puis tomber dans la prostitution et trouver une mort tragique. Ces quatre nouvelles peignent le monde d'avant-guerre, de la guerre et des débuts de l'Occupation. Elles en restituent miraculeusement le climat social et sentimental, tout ce qui fait l'air du temps.
-
«Je me suis encore réveillée à midi. C'est que je n'ai pas dormi de la nuit. Une insomnie noire. Le monde nage dans le sang, n'empêche qu'un clou dans mon soulier me fait tout aussi mal, n'empêche que dans cet aujourd'hui de mitrailleuses, on peut trouver la mort en glissant sur une peau de banane. Oui, le coeur peut battre à l'unisson avec des millions d'hommes et avoir en même temps des battements secrets qui ne dépassent pas les limites du coeur. Il y a des crimes passionnels en temps de guerre. Oui, oui, il y en a... Un petit crime dans un coin, malgré la grande machine à hacher la viande. Cette disproportion me dérange bien plus que l'idée du crime même... Une insomnie noire.» Dans ces nouvelles écrites pendant la guerre, Elsa Triolet brosse les portraits, tragiques et ambigus, de deux femmes brisées.
-
Nous sommes à l'Âge de Nylon. Les enfants d'aujourd'hui commencent leur vie naturellement dans un monde, où les générations précédentes continuent ou finissent la leur dans la stupéfaction devant les découvertes récentes. Christo, dix douze ans, appartient à l'ère cybernétique où la machine se met à avoir une vie propre, et c'est à partir de données mystérieuses que commence sa quête de l'âme.
Cela se passe dans un tiroir secret de Paris. Il y a là Nathalie et son mari Luigi-l'inventeur, propriétaire d'une petite usine de jouets mécaniques qui, dans sa cave pleine d'automates, essaye d'approcher l'homme artificiel. Nathalie règne, par la grâce de la bonté, dans son logis, lieu de passage, d'amitié, refuge des solitaires, des traqués, des inquiets. Ceux qui pénètrent jusqu'à elle, jeunes et vieux, lui apportent un peu de la réalité de nos jours. Bizarre milieu où un enfant se tient sur le seuil de l'inconnaissable.
-
Pour la première fois réédité depuis sa publication originale en 1947, ce petit bijou d'écriture et de dessin porte la signature de deux artistes singuliers du XXe siècle : Elsa Triolet et Raymond Peynet. Imaginé par Elsa comme un conte merveilleux aux allures de « dessin animé », l'ouvrage est contemporain du Cycle d'Anne-Marie (Personne ne m'aime, 1946 et Les Fantômes armés, 1947) et donc porteur des mêmes obsessions, des mêmes angoisses. À y regarder et lire de plus près, tous ces décors colorés, enfantins, et cette écriture féérique cachent un envers plus sombre : le paysage d'une France et d'un monde décimés par la guerre et le fascisme, où la narratrice, en laquelle on reconnaît l'auteure, est entraînée dans une fuite en avant onirique et angoissée qui finit toujours, comme dans un cartoon, par une chute, ici douloureuse, moins tragique peut-être, que douce-amère.
-
Le héros de ce roman est un mort. De son vivant, Régis Lalande a été un historien qui ne croyait pas à la vérité historique. Après sa mort, avec la gloire posthume, il se trouve qu'il devient lui-même une démonstration de sa thèse:en effet, avait-il des yeux noirs ou bleus? Avait-il la foi ou non? Ses écrits relevaient-ils de l'Histoire ou du roman? Qui a raison, de sa femme, la fidèle infidèle qui défend sa mémoire, ou de ceux qui lisent son oeuvre à leur manière?
-
Le livre classique du Tahiti de 1920.
1919. Elsa Triolet a 23 ans quand elle séjourne avec André, son mari, à Tahiti. Dépaysement à la fois inquiétant et merveilleux, entre témoignage et fiction,
À Tahiti, écrit en russe et traduit par l'auteur elle-même, puise sa force dans la capacité d'observation et d'étonnement d'Elsa Triolet. L'auteur s'intéresse, dans cette île aux antipodes de sa Russie natale, tout autant aux différences qu'aux proximités d'une même humanité. -
Les cahiers de la NRF : « le temps traversé » ; correspondance 1920-1964
Louis Aragon, Jean Paulhan, Elsa Triolet
- Gallimard
- Les Cahiers De La Nrf
- 15 March 1994
- 9782070735570
Aragon doit à son exceptionnelle longévité, que d'aucuns n'hésitent pas aujourd'hui à lui reprocher, comme ils font plus ou moins grief à Jean Paulhan de n'avoir pas été fusillé avec ses camarades du réseau du Musée de l'Homme, d'avoir eu, comme on dit, le dernier mot, au terme de cette traversée du temps qui s'acheva pour lui avec la disparition, en 1966, de son contemporain André Breton, et la mort, en 1968, de l'auteur du Guerrier appliqué, du Pont traversé et des Fleurs de Tarbes, son aîné de treize ans. L'article qu'il lui consacra dans Les Lettres françaises du 16 octobre 1968 - «Le Temps traversé» - prend tout naturellement la suite de ceux - «Lautréamont et nous» - qu'il avait consacrés l'année précédente à la «génération de 1917», et au souvenir de sa rencontre avec André Breton. Il s'éclaire de leur dialogue épistolaire, où l'on trouvera comme un avant-goût ce que pourrait être leur «correspondance générale», à laquelle se mêle aussi la voix croisée d'Elsa Triolet. Le «pêle-mêle des événements et des hommes» y touche constamment à ce qui fait l'homme, «dans ses rapports avec les autres», à ce que, «pour simplifier, dit Aragon, on appelle la politique». La politique, ou le roman, grâce auquel «le temps, comme un pont, se traverse : à la façon des voitures, mais aussi à la façon d'un fleuve».
-
L'écrivain et le livre ; ou la suite dans les idées
Elsa Triolet
- Aden Belgique
- 18 October 2012
- 9782805920257
-
Il ne s'agit pas de la vitrine d'un joaillier et ce livre révèle bien autre chose qu'un assemblage de formules. Pas d'effets agréablement ciselés, pas de verbiage du reste. L'auteur ne cherchait pas à faire joli. Pensez plutôt à un vaste espace, formé d'une quantité d'éléments en mouvement, une grève de galets, certains portant encore l'empreinte d'un coquillage ou l'enroulement d'une algue comme un souvenir des profondeurs originelles, pensez à la plainte des galets roulés au gré des flots qui les modèlent jusqu'à les rendre beaux, pensez à cette plainte et à sa beauté particulière. Quant à l'expliquer, quant à dire ce qui, en elle, provoque l'émotion, dire la beauté de cette part d'imprévisible, qui oserait ? Voici donc les Proverbes, et, en eux, tout le cristal de la pensée d'Elsa.
-
L'héroïne de Personne ne m'aime, Jenny Borghèze est une actrice adulée, exubérante et passionnée, mal aimée pourtant par ceux qui prétendent l'aimer et poursuivie de la haine que lui vaut son engagement anti-fasciste. Il inspirera celui de la discrète Anne-Marie, son amie intime, qui devient à son tour l'héroïne du roman. Avec elle se jouera la suite de l'histoire prise dans la grande Histoire : celle de la Résistance.
II. Anne-Marie revient dans le Paris d'après-guerre, dans lequel il n'y a plus rien, personne. Elle est seule et désarmée par ces fantômes qui rôdent et qui témoignent de ce que la guerre n'est toujours pas finie. Elle tente de se reconstruire une vie, reprend ses fréquentations d'avant-guerre, retrouve ceux qui ont partagé sa clandestinité, apprend la photographie, tente un amant. Peu à peu, lentement, l'espoir renaît.
-
Vers et proses
Vladimir Maïakovski, Elsa Triolet
- LE TEMPS DES CERISES
- Les Lettres Francaises
- 18 September 2014
- 9782841099399
Ce volume de traductions des textes en Vers et proses de Maïakovski par Elsa Triolet a été publié par les Éditeurs Français Réunis en 1957. Elsa Triolet a très tôt fréquenté les milieux de l'avant-garde russe artistique et politique. En France, elle jouera un rôle important dans la diffusion de leurs oeuvres.
Ce choix de textes réunit à la fois des poésies de Maïakovski, certains de ses longs textes épiques - La guerre et l'univers (1915-1916), 150 000 000 (1919-1920), J'aime (1922), De ceci (1923), Ça va ! (1926) -, une de ses pièces de théâtre, Les Bains (1930), ainsi qu'un essai sur la poésie intitulé Comment faire les vers (1926).
Ce choix est précédé des Souvenirs d'Elsa sur Maïakovski et de l'autobiographie de Maïakovski, Moi-même (1922).
Ces traductions d'Elsa Triolet ont permis au lecteur français de découvrir vraiment Maïakovski et l'ampleur de son travail poétique.
-
Ce qui frappe dans Ce n'était qu'un passage de ligne comme dans Les souliers grillés, c'est le bel équilibre obtenu entre les différentes perspectives d'un récit à la première personne.
L'image de la vie des résistants - dans ses accidents ou incidents qui pourraient être dramatiques comme dans le travail aride et routinier de tous les jours - se tresse à la relation de menus événements qui dresse un tableau familier de ce que les gens ont vécu pendant l'Occupation. Mais l'objectivité du témoignage, s'éloignant de toute froideur, prend sa force parce qu'il est celui d'une femme qui n'hésite pas à exprimer ses faiblesses, ses peurs, ses rages dans les circonstances qu'elle doit affronter.
Elsa la narratrice, en prenant la parole, ne sombre jamais dans le psychologisme ou le pathos : celle-ci est donnée nette, précise, refusant la prolixité sentimentale amollissante, glissant même des touches d'humour au milieu du drame, avec parfois ce regard qui sait transformer le banal en petits éclats brillants, pierres précieuses de l'écriture, comme le souhaitait Gorki. (M.-T. Eychart)
-
Ce roman bref est une sorte de journal intime, de monologue face à la vie avec ses hasards, ses accidents, ses coïncidences. Ce monologue est mis dans la bouche de Clarisse Duval, «chanteuse réaliste», à un entracte de sa vie, dû à un de ces accidents, en quoi notre époque est si atrocement fertile. C'est la lutte entre la volonté de l'être humain et ce que Clarisse appelle les manigances du sort... Chez elle, un jour, la volonté reviendra avec la vocation du théâtre. Alors son égoïsme, qui n'était qu'une légende, devient une réalité du fait de cette passion qui crée et justifie les «monstres sacrés» dans tous les domaines d'activité, l'art, la science, la politique, le sport. Mais le destin de Clarisse Duval reste accessoire ici, où l'essentiel est la vie comme elle va, la vie prise dans son mouvement, son courant, à n'importe quel moment, à n'importe quel endroit, se terminant n'importe quand et n'importe où, le «fil en aiguille» de la vie qui, avec et pour Elsa Triolet, devient toujours une «histoire».
-
Des lettres d'amour. Plusieurs expéditeurs, une seule destinatrice. Invisible et présente. Un poète, un homme d'État, un journaliste, un grand savant... et tant d'autres esayent de la suivre dans ce qu'elle appelle son «Luna-Park», avec des attractions terrestres et célestes. Qu'est-ce que les hommes lui trouvent donc à cette Blanche Hauteville ? Peut-être pressentent-ils chez elle un sens de la grandeur. Elle risque sa vie comme un homme. Comme une femme. Car, de nos jours, Icare est femme. Elle va avec ses pauvres ailes chercher la connaissance dans le bleu du ciel, la vérité dans les puits de la terre, parcourant de blêmes paysages lunaires et désertiques... Blanche Hauteville appartient à l'âge de nylon, elle ne peut ni accepter, ni admettre la continuation d'un cruel âge de pierre dans notre monde civilisé.
-
«Dans L'inspecteur des ruines, j'ai étudié la solitude de l'après-guerre, l'homme qui a reçu un coup de massue sur la tête. Peu à peu l'instinct vital reprend le dessus. Il redevient un homme», expliquait Elsa Triolet. Cette histoire se passe dans les décors d'une hallucinante Allemagne des décombres, qui retrouve le romantisme des contes d'Hoffmann ; dans le Paris des lendemains de guerre ; dans les nuits d'une pharmacie de la place Clichy. «Ce sont les mille et une nuits d'un temps précaire ; au milieu du siècle, avec tout le poids, le péché du passé, et la tentation de l'avenir, les mille et une nuits où bascule ce monde» (Aragon).