George Sand
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"Si on me demande ce que j'ai voulu faire, je répondrai que j'ai voulu faire une chose très touchante et très simple, et que je n'ai pas réussi à mon gré. J'ai bien vu, j'ai bien senti le beau dans le simple, mais voir et peindre sont deux! Tout ce que l'artiste peut espérer de mieux, c'est d'engager ceux qui ont des yeux à regarder aussi. Voyez donc la simplicité, vous autres, voyez le ciel et les champs, et les arbres, et les paysans surtout dans ce qu'ils ont de bon et de vrai : vous les verrez un peu dans mon livre, vous les verrez beaucoup mieux dans la nature." Dans La Mare au Diable, George Sand nous conte l'histoire attachante de Germain, Marie et de Petit-Pierre. Elle évoque à travers ces personnages, le charme de la vie champêtre et les traditions de son cher pays : le Berry. Elle nous emmène dans un univers romantique, idéaliste et parfois étrange. La Mare au Diable est une perle littéraire, un petit bijou que la voix chaleureuse d'Emilie Wiest nous permet de toucher.
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Dans le pays, on l'appelait la petite Fadette, car elle avait la taille d'un farfadet et les pouvoirs d'une fée. Comme sa grand-mère, elle guérissait les hommes et les animaux. Landry, l'un des jumeaux de la ferme voisine, tombe amoureux d'elle. Mais l'amour d'une sorcière est mal vu dans cette famille, et il rend malade de jalousie Sylvinet, l'autre «besson.» Après La mare au diable, et François le Champi, c'est le troisième roman champêtre de George Sand. Elle y exprime tout ce que la vie lui a appris. L'apparence des êtres ne compte pas, il faut percer l'écorce. La richesse des filles ne fait pas leur bonheur et l'amour est difficile à construire. Son désir inassouvi est là, aussi, d'un amour qui durerait toujours.
La Petite Fadette est l'occasion pour George Sand de nous éclairer une fois de plus sur les moeurs et le monde paysan de l'époque.
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Un champi était un enfant abandonné dans les champs par ses parents. En grandissant, disent « les bonnes gens », les champis deviennent des paresseux et des voleurs. Non, pas s'ils sont aimés, répond George Sand. Une pauvre femme, la Zabelle, puis Madeleine, une jeune femme mal mariée, recueillent un bel enfant et l'aiment tant qu'il le leur rend au centuple. Il n'est question, dans ce livre, que d'amour, amour maternel et amour filial, amour frivole ou passionné. Les romans champêtres de George Sand se passent dans les bois et les champs, dans les cours de ferme et les fêtes campagnardes. Ils rayonnent de pureté. Ils sont aussi un acte de foi et d'espérance en un avenir meilleur pour les pauvres et les malheureux. Pour eux, George Sand a combattu toute sa vie.
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Dans les années où éclosent, en Europe, les forces qui renverseront l'Ancien Régime, à Venise, une jeune femme, Consuelo, fille d'une pauvre chanteuse bohémienne, apporte au théâtre, avec sa voix exceptionnelle, son génie.
Roman historique, roman d'amour, roman musical, composé sans plan, au fil de la plume, chaque mois, pour paraître en feuilleton, en 1842, dans la Revue indépendante que George Sand venait de fonder avec le socialiste Pierre Leroux et Louis Viardot, Consuelo est aussi l'oeuvre où l'auteur exprime le plus librement, et fortement, sa conception de l'histoire.
Ce « roman de formation » incarne le désir de connaissance des femmes.
Ici est mise en voix la nouvelle vénitienne qui fut la matrice du roman et de sa suite, La Comtesse de Rudolstadt.
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« Admirable texte », notait Dostoïevski dans son Journal d'un écrivain à propos de La Marquise, où l'auteur « dépeint un jeune caractère féminin, droit, intègre, mais inexpérimenté, animé de cette fière chasteté qui ne se laisse pas effrayer ni ne peut être sali même par le contact avec le vice ». Mariée trop tôt et mal, la Marquise reste, malgré son veuvage et sa beauté « désenchantée à jamais ».
« Je pris les hommes en aversion et en dégoût. Leurs hommages m'insultèrent ; je ne vis en eux que des fourbes qui se faisaient esclaves pour devenir tyrans. Je leur vouai un ressentiment et une haine éternels. » G.S.
Au soir de sa vie, pourtant, la Marquise se confie et avoue avoir aimé : « Une fois, une seule fois dans ma vie, j'ai été amoureuse, mais amoureuse comme personne ne l'a été, d'un amour passionné, indomptable, dévorant... »
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"Elsie avait une gouvernante fort singulière, miss Barbara,qu'elle surnommait la fée aux gros yeux parce qu'elle était très mystérieuse etqu'elle avait des yeux comme des bouchons de carafe. Pourquoi miss Barbara détestait-elle tant les chauves-souris et M. Bat, le précepteur ? Voilà l'univers féerique, empreint de suspense, dans lequel George Sand nous entraîne avec tout le talent qu'on lui connaît. Les illustrations d'Odile Santi sont plus qu'un contrepoint apporté à cette nouvelle peu connue. Autrement dit, des textes classiques présentés dans leur version intégrale que tous, enfants, parents, grands-parents découvrent ou redécouvrent ensemble. Un CD offert, une autre façon de suivre l'histoire grâce à la voix mélodieuse d'Alexa Parr, et de découvrir la vie et l'oeuvre de George Sand grâce aux commentaires de Sylvie Veys. De quoi goûter aux plaisirs de la musique des mots. Où l'on découvre que parfois voir autrement que les autres vous ouvre des mondes merveilleux!!!"
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« Mattea était une fort belle créature, âgée de quatorze ans seulement, mais déjà très développée et très convoitée par tous les galants de Venise. Ser Zacomo, son père, ne la vantait point au-delà de ses mérites en déclarant que c'était un véritable trésor, une fille sage, réservée, laborieuse, intelligente... Mattea possédait toutes ces qualités et d'autres encore que son père était incapable d'apprécier, mais qui, dans la situation où le sort l'avait fait naître, devaient être pour elle une source de maux très grands. Elle était douée d'une imagination vive, facile à exalter, d'un coeur fier et généreux et d'une grande force de caractère. » G.S.
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- « [...] je t'écris les contes que je te disais pour t'instruire un tout petit peu en t'amusant le plus possible. » Tel est le projet de George Sand quand elle décide de rédiger ces contes de grand-mère : instruire ses petites-filles Aurore et Gabrielle. De la Dame voilée qui hante le château de Pictordu aux aventures du craintif Clopinet qui apprend le courage aux côtés des oiseaux, en passant par la légende de la grenouille qui se prend pour une reine ou celle du nuage rose capturé par la naïve Catherine, George Sand offre de véritables leçons de vie à travers des histoires merveilleuses qu'elle parcourt de sa plume avec son aisance habituelle.
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« [...] je t'écris les contes que je te disais pour t'instruire un tout petit peu en t'amusant le plus possible. » Tel est le projet de George Sand quand elle décide de rédiger ces contes de grand-mère : instruire ses petites-filles Aurore et Gabrielle. De la Dame voilée qui hante le château de Pictordu aux aventures du craintif Clopinet qui apprend le courage aux côtés des oiseaux, en passant par la légende de la grenouille qui se prend pour une reine ou celle du nuage rose capturé par la naïve Catherine, George Sand offre de véritables leçons de vie à travers des histoires merveilleuses qu'elle parcourt de sa plume avec son aisance habituelle.
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2CD La fée aux gros yeux, L'orgue du Titan, Ce que disent les fleurs, le marteau rouge, la fée Poussières
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Lettres d'un voyageur à Alfred de Musset, A Franz Liszt
George Sand
- Autrement dit
- 17 January 2021
- 9782930335674
A l'époque où j'écrivis ces lettres, je ne me sentis pas trop effrayée de parler de moi-même, parce que ce n'était pas ouvertement et littéralement de moi-même que je parlais alors.
Ce voyageur était une sorte de fiction, un personnage convenu, masculin comme mon pseudonyme, vieux quoique je fusse encore jeune; et dans la bouche de ce triste pèlerin, qui en somme était une sorte de héros de roman,
Je mettais des impressions et des réflexions plus personnelles que je ne les aurais risquées dans un roman, où les conditions de l'art sont plus sévères." (Histoire de ma vie - chapitre 1) George Sand
Ces deux lettres l'une à Musset l'autre à Liszt nous font découvrir des paysages et des villes d'Italie mais aussi les opinions de l'auteur sur l'engagement social, la vie, l'art, l'amour...
En intermède, le virtuose François-René Duchâble nous offre le plaisir d'interpréter Consolation de Franz Liszt.
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Germain, jeune laboureur resté veuf avec ses trois enfants, est le personnage principal de cette idylle champêtre dans le Berry. Il part chercher une nouvelle épouse, accompagné de Petit-Pierre, son plus jeune fils, et de Marie, une paysanne. Un orage les oblige à se réfugier dans un bois, près de la mare au diable. Oeuvre intégrale, avec sons et bruitages additionnels enregistrés dans le Berry.
« A mon ami Frédéric Chopin » Durant l'automne 1845, Frédéric Chopin est retourné passer quelques jours à Paris. George Sand se sent soudain seule. Elle lui écrit « Aimez-moi mon cher ange comme je vous aime »*, et lui envoie une mèche de ses cheveux... et en quatre jours, rédige la mare au Diable, qu'elle lui dédie.
Ainsi elle inscrit dans son oeuvre non seulement leur amour, mais aussi subtilement, elle dévoile un peu de l'intense communion artistique qui les unit. Car les plus belles pages du compositeur doivent beaucoup aux attentions délicates, à la patience, à l'adoration exclusive sans doute, que George Sand lui voue, mais aussi aux conversations, aux échanges d'idées sans fausse complaisance. Une sorte d'union supérieure qui se passe le plus souvent de mots, se nourrit de silences, de contradictions, d'incompréhensions parfois encore, mais est toujours teintée d'un infini respect.
C'est en quatre jours que George Sand écrit la Mare au Diable. Roman « rustique » ancré dans le Berry, autour de son « cher Nohant » qu'elle a toujours autant de joie à faire découvrir à Frédéric. Région qu'il aime en retour, à sa façon un peu distante, parce que l'âme de la Vallée noire lui parle un peu de la Pologne, songe toujours entrevu, terre de son âme sempiternellement exilée...
Et puis apposer le nom de Chopin à celui de la Mare au Diable, c'est symboliquement le lier au Berry. L'ancrer non seulement dans une réalité tangible qui souvent s'efface devant lui, mais aussi lui faire partager quelques unes des vues politiques de la romancière républicaine et progressiste... lui qui, dans ce domaine, semblait si frileux !
-Frédéric Chopin (1810-1849) et George Sand (pseudonyme d'Aurore Dupin, baronne Dudevant - 1804-1876) ont partagé entre 1836 à 1847 une « amitié exclusive » (G. Sand) qui s'est brisée sur des malentendus, quelques ressentiments aussi bien que par lassitude.
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Correspondance et éloge funèbre
George Sand, Victor Hugo
lu par Anne Trémolières; Jean-Yves Patte- Eponymes
- 5 July 2010
- 3760181390334
Relation Exceptionnelle des deux monstres sacrées de la littérature du XIX.
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Correspondances Sand-Musset
George Sand, Alfred de Musset
lu par PIERRE-FRANCOIS GAREL; MELODIE RICHARD- Theleme
- Litterature
- 9 October 2011
- 9782878626841
« Ne crois pas, ne crois pas, Alfred, que je puisse être heureuse avec la pensée d'avoir perdu ton coeur. Que j'aie été ta maîtresse ou ta mère, peu importe. Que je t'aie insipiré de l'amour ou de l'amitié ; que j'aie été heureuse ou malheureuse avec toi, tout cela ne change rien à l'état de mon âme à présent. Je sais que je t'aime et c'est tout. Veiller sur toi, te préserver de tout mal, de toute contrariété, t'entourer de distractions et de plaisirs, voilà tout le besoin et le regret que je sens depuis que je t'ai perdu. » George Sand à Alfred de Musset, Venise, le 15 avril 1834.
George Sand et Alfred de Musset représentent à jamais les amants destructeurs et géniaux, les porte-drapeaux du romantisme littéraire et de l'amour passionnel.
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Jean Lieffrig reçoit Sylvie Veys grande spécialiste de George SAND pour une conversation au sujet de l'auteur de "La Fée aux gros yeux" et des "Lettres d'un voyageur" publiées chez Autrement dit.
Sont abordés ici la vie de George Sand, ses rapports avec Balzac, Musset, Chopin, Liszt, ses lieux de vie encore visitables, et les oeuvres enregistrées chez Autrement dit ainsi que Indiana, Consuelo,etc.