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Actes Sud
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Situé au coeur de la Suède, en Dalécarlie, L'Homme de neige commence la nuit de Noël 1 770. Christian Waldo, enfant trouvé élevé en Italie, artiste devenu montreur de marionnettes, arrive dans le château où il a été invité pour divertir la compagnie. Héros d'un roman tour à tour picaresque, sentimental, familial et philosophique, il parviendra, après bien des tribulations, à découvrir sa véritable identité et à épouser celle qu'il aime.
Imprégné des paysages et coutumes d'un pays lointain plongé dans l'hiver, ce roman, publié en 1859, est dédié au fils de l'auteur, Maurice Sand, que sa mère assistait volontiers dans la création de canevas et dans la confection des costumes pour le théâtre de marionnettes qu'il avait monté à Nohant.
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Un conte romanesque avec bons et méchants, château, jeune fille et prétendant. A découvrir ou redécouvrir.
Dans Mademoiselle Merquem, on retrouve tous les ingrédients du conte romanesque : des bons et des méchants immédiatement identifiables, des amours qui voudraient obtenir reconnaissance, des épreuves imposées, quelques péripéties, le sentiment que tout est perdu avant que la bonne cause ne triomphe et que l'amour ne soit récompensé.
Et l'on trouve aussi un décor qui rassemble l'essentiel de la topographie imaginaire de George Sand : un château modeste (abritant une jeune fille hors du commun), un village doté d'une population active et vertueuse, un autre château (où réside le prétendant), et un lieu limitrophe - la ruine du village - où la jeune fille donne rendez-vous au prétendant.
Le roman est écrit à la première personne, et l'auteur s'offre le plaisir de prendre la voix du jeune homme pour raconter son histoire sous la forme d'une confidence, qui place d'entrée le lecteur dans le secret.
Sandien par excellence, ce roman est indisponible - comme la majeure partie de l'oeuvre de Sand, impressionnante - et révèle l'étendue du talent d'un auteur dont on ne connaît souvent que La Mare au diable, François le Champi, La Petite Fadette, maintes fois réédités, ou Consuelo, L'Hiver à Majorque et la correspondance.
La préface et l'appareil critique de Martine Reid, professeur de littérature spécialiste du XIXe siècle qui a longtemps enseigné à Yale, permettra de toucher non seulement le public que Sand intéresse, mais aussi les enseignants en littérature qui auront à leur disposition tous les outils d'interprétation et de commentaire du texte (bibliographies, notes, etc).
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En juin 1833, George Sand, auteur d'Indiana, rencontre un jeune homme de six ans son cadet, Alfred de Musset, poète et dandy à la mode. "Mon cher Georges [sic], lui écrit-il bientôt, j'ai quelque chose de bête et de ridicule à vous dire. [...] Je suis amoureux de vous." Les amants passent l'automne à Paris puis partent pour l'Italie. Le fameux séjour à Venise (janvier-mars 1834) tourne bientôt au cauchemar et se termine par une séparation. Liée au docteur Pagello, Sand reste en Italie tandis que Musset regagne la France. Ils s'écrivent, se réconcilient au retour de Sand à Paris en août, puis se séparent à nouveau. Ils renouent en janvier 1835 pour rompre définitivement en mars.
La correspondance de Musset et Sand devait paraître pour la première fois en 1904. Elle a connu de nombreuses éditions depuis, et l'épisode vénitien a suscité d'innombrables commentaires. Il restait toutefois à rendre aux événements leur dimension polyphonique en faisant valoir d'autres textes, et entendre d'autres points de vue.
Si elle propose les lettres que les écrivains ont échangées (et qu'ils ont censurées après coup), la présente édition donne également à lire des notes et poèmes de Musset, des extraits des journaux de Sand, des commentaires parus dans la presse de l'époque ; elle reproduit d'autres lettres, dont celles adressées par Sand à ses amis, d'autres documents, dont le récit de sa liaison avec Sand par Pietro Pagello ou les souvenirs de Paul de Musset. Elle redonne ainsi à l'une des plus célèbres histoires d'amour de la littérature son caractère dramatique, tout ce qu'elle comporte de drôlerie et de tendresse, de manigances et d'emportements, de folie et de chagrin. Cette grande passion romantique en sort singulièrement rafraîchie : elle donne l'impression de se passer sous nos yeux.