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Des Femmes
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Gabriel, élevée en garçon pour une sombre affaire d'héritage, ne se doute pas que son vrai nom est... Gabrielle. « Il » va donc goûter tous les délices d'une éducation « libre » jusqu'au jour où, tombant amoureux de son cousin, il/elle fait rapidement connaissance avec les interdits et les tourments de son sexe réel. Sur cette trame, George Sand élabore une analyse tout en finesse des sortilèges de l'ambiguïté sexuelle.
Gabriel est tout autant un texte sur l'ambivalence amoureuse qu'un manifeste explicite qui fourmille d'indignation, d'impertinence, d'ironie et où sont impitoyablement passées au crible les différences d'éducation et de vie entre les garçons et les filles, entre les hommes et les femmes.
George Sand tenait beaucoup à cette oeuvre que, malgré ses efforts, elle ne put faire représenter et que Balzac enthousiasmé n'hésitait pas à comparer à une pièce de Shakespeare. On y sent aussi le poids de son expérience personnelle. Voire une pointe de tristesse.
Janis M. Glasgow (1934 -2001), spécialiste reconnue de George Sand, a été professeure émérite de français de la San Diego State University. Elle a enseigné à Paris VIII, dans les universités de Nice et de Nantes, dans le cadre d'échanges. Un prix a été créé en son honneur en 2001, le Janis Glasgow Memorial pour récompenser la meilleure thèse de doctorat ayant pour sujet George Sand.
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Dans les années où éclosent, en Europe, les forces qui renverseront l'Ancien Régime, à Venise, une jeune femme, Consuelo, fille d'une pauvre chanteuse bohémienne, apporte au théâtre, avec sa voix exceptionnelle, son génie.
Roman historique, roman d'amour, roman musical, composé sans plan, au fil de la plume, chaque mois, pour paraître en feuilleton, en 1842, dans la Revue indépendante que George Sand venait de fonder avec le socialiste Pierre Leroux et Louis Viardot, Consuelo est aussi l'oeuvre où l'auteur exprime le plus librement, et fortement, sa conception de l'histoire.
Ce « roman de formation » incarne le désir de connaissance des femmes.
Ici est mise en voix la nouvelle vénitienne qui fut la matrice du roman et de sa suite, La Comtesse de Rudolstadt.
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Dans "Le Dernier Amour", dédié à Gustave Flaubert, George Sand continue à s'interroger sur le mariage, l'amour et la passion. Une jeune femme s'y trouve déchirée entre la passion orageuse et mauvaise qu'elle éprouve pour un tout jeune homme qui pourrait être son fils et un amour raisonnable pour un homme plus âgé qu'elle, son honnête et sage mari. Dans ces contradictions s'affrontent des désirs contraires : désir d'appartenance à une société et contestation d'un ordre qui opprime les femmes. Publié en 1866, ce roman n'avait jamais été réédité.
« Il y avait en elle des cordes brisées ou détendues : l'instrument, exquis par lui-même, ne pouvait être d'accord. Le son déchirant m'en était pénible. Parfois cependant une belle note pure produisait une impression délicieuse. J'éprouvais le besoin de la plaindre ; mais elle ne permettait pas l'amitié et ne semblait pas la connaître. Son attachement pour les siens avait le caractère d'un devoir accompli avec passion, jamais avec tendresse. » G.S.
Mireille Bossis est écrivaine. Elle enseigne à l'université de Paris VII. Elle a soutenu une thèse de doctorat d'État, intitulée À la recherche de George Sand. Écriture romanesque et expression de soi.
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Ce recueil réunit une série d'articles, initialement publiés dans Le Temps. George Sand s'y abandonne librement à l'écriture. Politique, religion, nature, place dans l'univers... sont autant de domaines ou sujets dans lesquels s'exerce une réflexion profonde et précise portée par une langue d'une très grande beauté.
« Tout ce qui est, est réceptacle ou effusion, élément ou aliment de vie. Il faut la respiration de tous les êtres pour que chacun de nous ait sa dose d'air respirable. Les nuages sont la sueur de la terre, il faut que tout y transpire pour que nous ne soyons pas desséchés. Il faut que le plus petit astre de la voie lactée fonctionne dans le mode d'existence qui lui est départi pour que l'univers subsiste. Comme la goutte d'eau que le soleil irise, nous avons des reflets, des projections immenses dans l'espace. Et moi, pauvre atome, quand je me sens arc-en-ciel et voie lactée, je ne fais pas un vain rêve. Il y a de moi en tout, il y a de tout en moi. » G. S.
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Nouvelles ; la Marquise, Lavinia, Metella, Mattea, Pauline
George Sand
- Des femmes
- Fiction
- 11 June 1986
- 9782721002990
« C'est la première fois que l'on réunit en volume ces nouvelles écrites en différents pays et à différentes époques. Si quelques-unes sont des fantaisies du moment, d'autres sont des études un peu plus approfondies et mieux faites pour résister aux changements de mode ou d'opportunité dans la forme et la donnée...
Les nouvelles qu'on va lire appartiennent presque toutes à une jeunesse de l'auteure, et on est toujours indulgent pour la jeunesse. On sent qu'il serait injuste de conclure dogmatiquement contre ce qui est spontané, par conséquent naïf. » G.S., Préface à la première édition.
George Sand n'avait pas encore trente ans lorsqu'elle écrivit ces cinq nouvelles qui marquèrent le début de sa carrière d'écrivaine. Beaucoup plus tard, en 1861, elle réunit pour les publier ces oeuvres de jeunesse qu'elle aimait tout particulièrement et qui, depuis, ne furent plus rééditées.
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« Admirable texte », notait Dostoïevski dans son Journal d'un écrivain à propos de La Marquise, où l'auteur « dépeint un jeune caractère féminin, droit, intègre, mais inexpérimenté, animé de cette fière chasteté qui ne se laisse pas effrayer ni ne peut être sali même par le contact avec le vice ». Mariée trop tôt et mal, la Marquise reste, malgré son veuvage et sa beauté « désenchantée à jamais ».
« Je pris les hommes en aversion et en dégoût. Leurs hommages m'insultèrent ; je ne vis en eux que des fourbes qui se faisaient esclaves pour devenir tyrans. Je leur vouai un ressentiment et une haine éternels. » G.S.
Au soir de sa vie, pourtant, la Marquise se confie et avoue avoir aimé : « Une fois, une seule fois dans ma vie, j'ai été amoureuse, mais amoureuse comme personne ne l'a été, d'un amour passionné, indomptable, dévorant... »
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George Sand a quarante-deux ans quand elle écrit Isidora. Ce roman de la maturité est l'un des moins connus de son oeuvre, alors que, tant par sa composition que par son thème, il est particulièrement moderne et original. Il y a Julie l'ange et Isidora le démon. Jacques ne sait choisir entre l'une et l'autre jusqu'au jour où il découvre que Julie la vertueuse et Isidora la courtisane ne sont qu'une seule personne : reine et esclave, camélia blanc et rose enivrante, patricienne vêtue d'hermine, domino masqué de noir.
« La femme est-elle ou n'est-elle pas l'égale de l'homme dans les desseins, dans la pensée de Dieu ?... L'espèce humaine est-elle composée de deux êtres différents, l'homme et la femme ?... Comment régler les rapports de l'homme et de la femme dans la société, dans la famille, dans la politique ? » « Elle répare tout le mal que l'autre a fait, et par-dessus le marché, elle lui pardonne ce que l'autre, agitée de remords, ne pouvait plus se pardonner à elle-même... » G.S.
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Théâtre Tome 7 ; la femme battue (1836) ; le début de colombine (1856)
George Sand
- Indigo Cote Femmes
- 20 March 2007
- 9782914378529
Comédie inédite En annexe le fac-similé du manuscrit de George Sand.
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Mauprat 1867, flamingo 1854, maitre favilla 1855
George Sand
- Indigo Cote Femmes
- 8 March 2003
- 9782911571206
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« Aujourd'hui, rien n'entrave plus les déluges qui pèlent le sol et l'entraînent à la mer, tandis que dans les temps secs, les sources, privées d'ombre, tarissent et que l'aridité se propage. Si la France ne daigne pas intervenir, ou si les colons ne se rendent pas aux plus simples calculs de la prévoyance, on peut prédire la ruine et l'abandon prochains de cette perle des mers que les anciens navigateurs saluèrent du nom d'Eden, et qui, épuisée et mutilée par la main de l'homme, secouera son joug et rentrera dans le domaine de Dieu. » G.S.
Les Nouvelles Lettres d'un voyageur sont parues en 1877 après la mort de George Sand.
Avec cette édition posthume, la voyageuse George Sand termine son exploration passionnée du monde. Ces textes, où s'expriment son amour profond de la nature et son souci de la préserver, révèlent une pensée étonnamment moderne, voire prémonitoire.
Ève Sourian est professeure de français au City College Of New York. Spécialiste de George Sand, elle a fait rééditer quelques-unes de ses oeuvres, peu connues mais qui révèlent une grande modernité.
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« Mattea était une fort belle créature, âgée de quatorze ans seulement, mais déjà très développée et très convoitée par tous les galants de Venise. Ser Zacomo, son père, ne la vantait point au-delà de ses mérites en déclarant que c'était un véritable trésor, une fille sage, réservée, laborieuse, intelligente... Mattea possédait toutes ces qualités et d'autres encore que son père était incapable d'apprécier, mais qui, dans la situation où le sort l'avait fait naître, devaient être pour elle une source de maux très grands. Elle était douée d'une imagination vive, facile à exalter, d'un coeur fier et généreux et d'une grande force de caractère. » G.S.
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Cette comédie en 3 actes, inédite, a été présentée au théâtre de Nohant le 23 novembre 1856.
George Sand qui avait une passion pour les plantes, fut fascinée par le datura. Pour l'anecdote, elle fumait des cigares roulés dans des feuilles de datura fastuosa.
(... et c"est pour cela que connaissant la passion de sa veuve pour les belles fleurs, je me fais un devoir de lui offrir une variété complètement inconnue en Europe de datura fastuosa. C'est une plante magnifique qui a pris chez moi une belle croissance et que je vous présenterais si vous voulez bien me faire l'honneur de l'accepter. Elle est là. (...) Spalanzani rentre avec le datura en caisse, on admire la plante. Marguerite en respire le parfum...) Le texte est suivi de l'édition fac-similé du manuscrit.
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Théâtre, Tome 3, claudie (1851) / molière (1854)
George Sand
- Indigo Cote Femmes
- 20 March 2007
- 9782911571633
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Théâtre Tome 6 ; maître favilla (1855) / lucie (1856)
George Sand
- Indigo Cote Femmes
- 20 March 2007
- 9782911571817
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Théâtre Tome 11 ; le précepteur ou le déjeûner de léonie (1861)
George Sand
- Indigo Cote Femmes
- 20 March 2007
- 9782914378727
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Questions d'art et de littérature
George Sand, Henriette Bessis, Janis Glasgrow
- Des femmes
- Essais
- 5 November 1991
- 9782721004178
Questions d'art et de littérature nous montre une autre facette de George Sand : la journaliste, la chroniqueuse, la critique littéraire ou artistique et, parfois, la préfacière.
Elle écrit avec précision sur la technique de la gravure à propos de Calamatta ou sur l'art d'Ingres et de Raphaël. Elle aime la musique et le chant, elle adore le théâtre. Elle décrit la comédie italienne, Hamlet, ou vante les interprétations de Mademoiselle Mars et de Marie Dorval. Victor Hugo, Flaubert, Sainte-Beuve, Lamartine sont présents. Elle sait également parler d'histoire et faire l'apologie des poètes populaires et conteurs ouvriers. Son style alerte est empreint de cette simplicité qu'elle savait ne pouvoir atteindre que « sous le coup d'un vif sentiment, d'une conviction émue ». Chaque article est précédé d'une courte présentation, et accompagné de notes qui le resituent dans l'oeuvre de l'auteure et l'atmosphère de l'époque. Cette réédition est la première depuis la parution du recueil en 1878.
Janis M. Glasgow (1934 -2001), spécialiste reconnue de George Sand, a été professeure émérite de français de la San Diego State University. Elle a enseigné à Paris VIII, dans les universités de Nice et de Nantes, dans le cadre d'échanges. Un prix a été créé en son honneur en 2001, le Janis Glasgow Memorial pour récompenser la meilleure thèse de doctorat ayant pour sujet George Sand.
Henriette Bessis est docteure en histoire de l'art et archéologie.
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Un conte de George Sand pour sa petite fille Aurore, une histoire d'amour entre la brise et les roses.
« Quand j'étais enfant, ma chère Aurore, j'étais très tourmentée de ne pouvoir saisir ce que les fleurs se disaient entre elles. Mon professeur de botanique m'assurait qu'elles ne disaient rien : soit qu'il fût sourd, soit qu'il ne voulût pas me dire la vérité, il jurait qu'elles ne disaient rien du tout. Je savais bien le contraire. » G.S.