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Flammarion
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«De grands écrivains, George Sand en particulier, ne sont ce qu'ils sont que pour avoir jalousement préservé, dans un coin de leur âme, malgré les pourritures de la maturité, les grâces exquises de leur enfance ou de leur adolescence, c'est-à-dire ces rêves azuréens d'avenir dont ils ont enchanté un présent noir ou gris. Le miracle de La Mare au diable, n'est-ce pas cela ? À la faveur d'un souvenir ancien, c'est le rêve évangélique d'une pureté d'adolescente possédant, avec le respect de soi, le besoin de servir et d'aimer, la vraie noblesse et la vraie distinction - qui vient, après tant de calamités et, peut-être, de noirceurs, promettre le salut à cette femme de lettres, qu'on avait nommée Aurore.»Pierre Reboul.
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Dans le Berry rural du XIXe siècle, Landry et Sylvinet sont deux jumeaux très différents de caractère. Un jour, Landry tombe amoureux de la petite Fadette, une enfant pauvre que l'on croit un peu sorcière.
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Au seuil de sa vie, Bernard de Mauprat raconte l'amour. Celui qu'il a éprouvé pour sa cousine Edmée, la seule femme de sa vie, l'amour que celle-ci lui a donné et les épreuves qu'elle lui a fait subir avant de l'accepter pour époux. Mauprat est un roman d'éducation au sens plein du terme, puisque le jeune Bernard, séquestré par ces sortes de loups que sont ses oncles, ne sait même pas lire. George Sand profite de ce personnage exemplaire pour nous faire découvrir les multiples facettes de la parole humaine, à laquelle s'oppose plaisamment le petit chien de Marcasse, «muet de naissance», qui ne daigne pas aboyer... Du récit au plaidoyer, de la promesse à l'aveu, tous les types de discours, toutes les façons de communiquer figurent dans Mauprat. Dans ce roman, dont l'action se situe dans le Berry de la fin du XVIIIe siècle - et qui est plus une fable philosophique qu'un roman historique -, le récit nous fait sortir de la nuit féodale et nous emmène, à travers un détour par la guerre de libération des États-Unis, au seuil d'une modernité moins injuste. Mauprat est un roman optimiste et profondément rousseauiste.
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Armurier de talent, Sept-Épées rêve de devenir patron et de s'installer à la ville haute, chez les bourgeois. Mais pour satisfaire cette ambition, il lui faudrait sacrifier son amour pour la belle Tonine...
Roman social méconnu, La Ville noire brosse un portrait sensible de la fierté ouvrière et esquisse une utopie socialiste lumineuse.
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À soixante-huit ans, George Sand invente, pour amuser et instruire ses petites-filles, une dizaine de contes merveilleux. Au dire de la grand-mère, la nature est un monde peuplé d'esprits, dans lequel, secrètement, les montagnes s'animent (Le Géant Yéous), les nuages chantent (Le Nuage rose), les grenouilles et les fleurs conversent (La Reine Coax, Ce que disent les fleurs)... Même les statues et les tableaux, dans Le Château de Pictordu, prennent vie. Autant de faits extraordinaires dont seuls les enfants, véritables héros de ces contes d'apprentissage, peuvent être témoins...
Dernier ouvrage publié du vivant de George Sand, les Contes d'une grand-mère (1873-1876) manifestent la vitalité sans faille de cet écrivain. Par-delà l'enseignement transmis aux enfants, c'est sa philosophie qu'elle dévoile à la veille de sa mort : voir, entendre, comprendre, aussi loin que possible.
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«Ecoutez ; ma vie, c'est la vôtre ; car, vous qui me lisez, vous n'êtes point lancés dans le fracas des intérêts de ce monde, autrement vous me repousseriez avec ennui. Vous êtes des rêveurs comme moi. Dès lors tout ce qui m'arrête en mon chemin vous a arrêtés aussi. Vous avez cherché, comme moi, à vous rendre raison de votre existence, et vous avez posé quelques conclusions. Comparez les miennes aux vôtres. Pesez et prononcez. La vérité ne sort que de l'examen.» (Histoire de ma vie, I, 2) Parue en 1854-1855, Histoire de ma vie a été portée plus de sept ans par son auteur, rédigée vaille que vaille dans une période difficile : au moment où la jeunesse s'enfuit, où le romantisme passe de mode et où les espoirs de 1848 sont abattus pour longtemps. George Sand y dit sa vérité : non pas les petites histoires qu'attendent les curieux, mais «la vie intérieure, la vie de l'âme» de la petite Aurore devenue George. Et Sand ne parle pas que d'elle : amplifiant peu à peu le projet autobiographique, la voix singulière de cette «enfant du siècle» donne aussi corps et gloire à toute une génération.
Cette édition reprend près des trois quarts du texte original en privilégiant le récit continu de la vie de l'auteur.
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En 1834, George Sand entame un périple de trois ans à travers l'Italie, la France et la Suisse. De la correspondance qu'elle entretient alors avec ses proches - Alfred de Musset, Franz Liszt, Rollinat... - naîtront les Lettres d'un voyageur. De «Venise la rouge», avec son petit peuple, à la vallée de Chamonix, en passant par le château de Valençay, l'évocation pittoresque des lieux s'entremêle à des réflexions de tout ordre. Diatribe contre Talleyrand, excursion dans l'oeuvre de Lavater, biographie fantaisiste de son vieil ami Jules Néraud, dit «le Malgache», récit au jour le jour de ses espoirs et de ses désillusions... Nombreuses sont les surprises que l'auteur réserve à ceux qui s'aventurent dans les confidences de ses lettres. Plus que les paysages, c'est son âme que George Sand peint ici: «Ne lis jamais mes lettres avec l'intention d'y apprendre la moindre chose sur les objets extérieurs: je vois tout au travers de mes impressions personnelles.»Présentation, chronologie et bibliographie par Henri Bonnet
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Clopinet, jeune paysan légèrement boiteux et surtout très rêveur, n'est pas fait pour les travaux de la ferme qui rythment le quotidien de ses parents et de ses frères. Livré en apprentissage à un tailleur rude et coléreux, il s'enfuit... Désormais seul, loin de la maison familiale, Clopinet s'arme de tout son courage pour partir à la découverte des richesses de l'univers qui l'entoure. En peu de temps, il devient l'ami et le plus grand connaisseur des oiseaux de la région. C'est que le petit garçon a un don merveilleux : celui de voler. Le dossier de l'édition propose des exercices pour étudier les personnages du conte et apprendre à reconnaître et à manier les outils du récit merveilleux.
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«Moi, j'avais l'idéal logé dans un coin de ma cervelle, et il ne me fallait que quelques jours d'entière liberté pour le faire éclore. Je le portais dans la rue, les pieds sur le verglas, les épaules couvertes de neige, les mains dans mes poches, l'estomac un peu creux quelquefois, mais la tête d'autant plus remplie de songes, de mélodies, de couleurs, de formes, de rayons et de fantômes. Je n'étais plus une dame, je n'étais pas non plus un monsieur. On me poussait sur le trottoir comme une chose qui pouvait gêner les passants affairés. Cela m'était bien égal, à moi qui n'avais aucune affaire. On ne me connaissait pas, on ne me regardait pas, on ne me reprenait pas ; j'étais un atome perdu dans cette immense foule.» (Histoire de ma vie, IV, 14) Entreprise en 1847, publiée en 1854-1855, Histoire de ma vie est l'autobiographie de George Sand. Cette édition reprend près des trois quarts du texte original en privilégiant le récit continu de la vie de l'auteur.
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Un jeune berger, qui a vu la montagne s'écrouler sur la petite propriété familiale et sur son père, part à la rencontre du Géant et engage une lutte de plus de cinq ans avec le roc pour remettre à neuf la «rencluse à Miquelon».
Ces années d'affrontement avec la montagne lui apprennent les vertus de courage, de volonté et d'obstination, mais aussi le pouvoir du temps, qui permet à l'homme de donner sa mesure.
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A. Jacobs a recréé l'atmosphère dans laquelle ces lettres ont été écrites et nous restitue l'intégralité de la correspondance.