Dans un futur incertain, un père et ses deux fils comptent parmi les survivants d'un cataclysme dont on ignore les causes. C'est la fin de la civilisation. Il n'y a plus de société. Chaque rencontre avec les autres est dangereuse. Le père et ses deux fils, comme les quelques autres personnages rencontrés, la Sorcière, Anguillo, les jumeaux Grossetête, les Fidèles, adeptes fous furieux du dieu Trokool, vivent dans un monde néfaste et noir. L'air est saturé de mouches, l'eau empoisonnée. L'existence du père et de ses deux fils est réduite au combat quotidien pour survivre. Le père écrit chaque soir sur un cahier noir. Qu'écrit-il ? Quel est son secret ? Nous l'ignorons, ses fils aussi. Ils aimeraient bien apprendre à lire, ils aimeraient bien savoir comment on vivait "avant". Mais le père, lui, refuse d'en entendre parler...
- Grand Prix de la critique 2018 de l'ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bandes Dessinées).
- Prix des lecteurs Ouest-France / Quai des bulles à Saint-Malo 2017.
- Prix de la meilleure bande dessinée aux Utopiales 2017 (Nantes).
- Grand prix de la bande dessinée RTL 2017.
Landi est un humoriste, adepte du «stand-up». Sa mère est en train de mourir. Il essaie de concilier ses visites, la journée, à la clinique où est hospitalisée sa mère et ses prestations sur scène le soir. À sa mère mourante il ne sait trop quoi dire, à son public il raconte sa mère en train de mourir...
C'est l'histoire d'un fils, habitué à faire rire son public avec ses monologues sarcastiques, qui se retrouve au chevet de sa mère, le coeur sec et ne sachant trop quoi lui dire.
C'est l'histoire d'un groupe de cosmonautes, voyageant depuis des millénaires d'une planète à l'autre, qui se sont immanquablement perdus dans une immensité sombre et sans issue.
C'est l'histoire d'un homme des cavernes, dont le cri, primal et inconsolable, résonne dans les oreilles et demande à être déchiffré.
Les lignes narratives s'entrecroisent et les plans temporels se superposent, dans un crescendo d'émotions de plus en plus prégnantes au fil des pages.
Gipi s'abreuve à cette zone obscure où se cachent les images qu'on croyait à jamais perdues, ces fragments de mémoire qu'il inscrit au coeur de son récit. Un compte-rendu en quelque sorte, limpide et captivant, corrosif et comique, d'une honnêteté impitoyable.
Moments extraordinaires sous faux applaudissements est sans doute, à ce jour, l'oeuvre de Gipi la plus intense, la plus complexe, et graphiquement la plus bouleversante.
C'est la guerre. Saint-André, Saint-Martin, Saint-Julien, villages aux noms de saints.
Les attaques ont lieu la nuit. Il y a un village à l'heure du dîner, le matin il n'y en a plus. Quand ils en bombardent un, ça donne l'impression qu'ils ont vraiment fait du mal à quelqu'un, pas à un village, à une personne vivante. Saint-Julien est épargné.
Pas pour longtemps.
Christian, Julien et Stéphane, dit P'tit Kalibre, sont des adolescents de dix-sept ans.
Ils forment une bande, à voler, pour survivre. P'tit Kalibre est le chef, il est méchant, il n'a peur de rien, il marche quand il faudrait courir.
Ils vont faire la connaissance du caïd du coin, Félix, un mercenaire, un trafiquant, un violent qui les prend bientôt sous son aile, enfin surtout P'tit Kalibre et son regard de killer.
C'est la guerre, et P'tit Kalibre, Julien et Christian font leur guerre à eux, revolver au poing, couteau entre les dents, leur business c'est d'encaisser les dettes chez les récalcitrants, pour le compte de Félix...
C'est Julien qui raconte tout ça, devant la caméra, quelques années plus tard, anecdote après anecdote, comme des notes pour une histoire de guerre...
« Avec S., Gipi raconte, en quelques moments choisis, l'histoire de son père récemment décédé. Utilisant ses propres souvenirs, l'auteur italien revient sur sa relation pleine d'admiration et d'amour mais aussi d'incompréhension et de malentendus, avec ce père aussi impressionnant qu'il reste un homme « comme les autres ». Et pour donner à ce portrait d'autres regards, Gipi relate les histoires de famille qu'il a entendues toute sa jeunesse : la guerre, les bombes qui tombent sur la ferme, et d'autres anecdotes qu'on imagine maintes fois relatées. Le résultat est un album assez étonnant dans sa construction, prenant le risque de dérouler son récit sur un rythme saccadé à la mesure incertaine, mais qui évite le piège de l'autobiographie facile et convenue en mettant en scène sur le même plan petits et grands drames qui font une vie et des souvenirs. [.] S. est un grand livre qui prend des risques et démontre une fois de plus le grand talent de Gipi lorsqu'il parle des êtres, de leurs émotions, et de leurs faiblesses jamais ignorées. » Alexis Laballery, critique
Sur une plage, un homme est en proie à une crise. On appelle les secours, et l'homme est conduit dans une clinique. Dans ses affaires, les psychiatres découvrent des dizaines de dessins stylisés représentant un arbre sec et une station-service. Comme deux obsessions reproduites à l'infini. L'homme, Silvano Landi, est un écrivain qui n'écrit plus. À l'approche de ses cinquante ans, ces deux obsessions sont autant de comptes qu'il règle avec sa vie. C'est dans une station-service isolée, une nuit, que sa femme l'a quitté, emmenant avec elle leur fille. C'est depuis ce temps qu'une voix obsédante résonne dans sa tête : « C'est là que tout a commencé à se dégrader. » C'est là que ses amours, celui de sa femme, celui de sa fille, se sont perdus. Ailleurs, sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale, dans le no man's land qui sépare les belligérants, se dresse un arbre sec et solitaire. Près de l'arbre sec, dans un trou d'obus, un soldat pense à la femme qu'il aime et à son enfant qui l'attend. Et c'est cette pensée d'amour lumineuse et cristalline qui le maintient en vie. Le soldat s'appelle Landi, lui aussi. L'aïeul de l'écrivain ? Ou bien un double possible du héros de cette histoire ?
Composé d'histoires courtes réalisées sur une période de plus de dix ans, En descendant le fleuve et autres histoires est un livre essentiel pour comprendre les racines de l'inspiration d'un des plus grands auteurs de bande dessinée contemporains. Confrontés à la beauté sauvage de la nature comme de la ville, les personnages de Gipi, le plus souvent adolescents, sont en quête d'eux-mêmes.
Publiés pour la première fois en volume, ces douze récits sont autant de fulgurances de la vie bien dessinée de Gipi. Intimistes ou au souffle plus ample, ils contiennent la charge émotionnelle et singulière de ses romans graphiques. Et prouvent, s'il en était encore besoin, combien Gipi est un auteur indispensable pour qui aime la narration de qualité.
Avec S, Gipi avait signé, déjà, un très beau récit basé sur le souvenir de son père récemment disparu. Il poursuit cette veine autobiographique avec Ma vie mal dessinée, en creusant plus profondément encore dans la chair et dans l'âme de l'auteur. S'adressant directement à ses lecteurs, Gipi nous fait tout partager : ses peurs, ses maladies, ses souffrances, ses inhibitions, ses descentes aux enfers, mais aussi ses amitiés, ses réflexions, ses bonheurs. Un livre fort, rebelle, fou et gracieux, où l'humour et la dérision ne sont pas en reste. Une écriture magnifique, tant graphique que littéraire, qui font de Ma Vie mal dessinée un livre exceptionnel.
Une jeunesse enragée, le passé qui revient, des crimes de province et une amitié tardive. Pour la première fois réunis en un seul volume, voici deux récits de Gipi qui racontent la fin de l'innocence : derrière les paysages désolés de la banlieue éclosent les mondes poétiques et l'ironie d'un auteur majeur. Andrea est un ado, plutôt heureux de faire un tour en voiture avec son oncle. Mais le tonton doit rencontrer un vieil ami, perdu de vue depuis l'adolescence, qui vient juste de sortir de prison. Et avec l'ancienne amitié émergent des souvenirs pas très beaux... Une histoire imprévisible, un portrait dur et réaliste de la vie de province. « Traîner dans la rue, faire partie de la bande. Pendant des années, nous n'avons pas cherché autre chose. Il y avait la rue, avec ses lois inconnues et ses figures menaçantes. Et il y avait nous qui étions encore innocents, jusqu'à preuve du contraire. »
Traîner dans la rue.
Faire partie de la bande. pendant des années, nous n'avons pas cherché autre chose. je ne me souviens ni des parents, ni des jeux vidéos ou des programmes télé. il y avait la rue, avec ses lois inconnues et ses figures menaçantes. et il y avait nous, qui étions encore innocents, jusqu'à à la preuve du contraire. mais surtout il y avait la rue. elle changeait de couleur une fois les lampadaires allumés. elle devenait un miroir, après la pluie.
« Les quatre héros du Local forment un groupe de rock. Pour réussir, ils veulent ne se consacrer qu'à eux-mêmes et fermer les portes du local. Mais le monde, dehors, pousse aux portes et les force à affronter les imprévus, les rapports familiaux, les règles de la société. Et les ennuis vont arriver, dans l'histoire, comme ils arrivent dans la vie de chacun. Les jeunes gens doivent faire face, choisir leur propre voie, et continuer d'avancer malgré tout.
Malgré la vie, en somme. »
Avant de « descendre combattre à la Fosse » le père d'Aldobrando sachant son heure venue, le confia à un mage. Celui-ci devrait le protéger et l'éduquer jusqu'à ce qu'il soit en âge de découvrir le vaste monde. Quelques années plus tard, voilà que la préparation d'une potion tourne au drame. Grièvement blessé à l'oeil par un chat qui ne voulait pas bouillir, le mage demande à son jeune protégé d'aller en urgence lui quérir l'Herbe du loup. Mais comment peut-on se débrouiller en botanique alors que l'on n'a jamais mis un pied dehors et que l'on tombe nez à nez avec l'assassin du fils du Roi de Deux Fontaines ?