Un groupe de jeunes militaires danois se porte volontaire pour l'Afghanistan dans le cadre de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS), la coalition internationale opérant sous l'égide de l'OTAN. Pendant ce temps-là, dans la province de Helmand, ces hommes et ces femmes végètent d'abord dans une drôle de guerre à laquelle ils ne comprennent rien avant de sombrer dans un indescriptible cauchemar duquel ils ne veulent plus que sortir. Roman de la perte totale des repères, La Première Pierre est un roman d'aujourd'hui, d'hommes et de femmes qui s'égarent ici et ailleurs, de leurs amitiés, de leur fuite et de leur désespoir dans un monde devenu illisible à en mourir. Porté par une langue simple et factuelle, à la frontière du reportage, le texte de Carsten Jensen utilise les codes du roman d'aventure et du thriller pour réactualiser à la fois le récit d'une impossible guerre juste et le mythe du Grand Jeu. Autrement dit, entre André Malraux et Rudyard Kipling.
In 1848, a motley crew of Danish sailors sets sail from the small island town of Marstal to fight the Germans. Not all of them return - and those who do will never be the same. Among them is the daredevil Laurids Madsen, who promptly escapes again into the anonymity of the high seas.
"C'est l'histoire du dernier voyage d'un peintre de marines danois Jens Erik Carl Ramussen, parti retrouver l'inspiration au Groenland et qui fait le bilan de sa vie.
Comme dans Nous, les Noyés, Carsten Jensen situe son roman à Marstal et Ærøskøbing, deux villes sur une île de la Baltique, qui abrite une génération d'hommes déterminés à quitter le Danemark. Il s'attache ainsi à retracer la vie du peintre local, Jens Erik Carl Rasmussen, né en 1841 à Ærøskøbing, mort en 1893 sur l'Atlantique et rendu célèbre par ses peintures de marines.
C'est à bord d'un brick que Rasmussen effectue son dernier voyage, au Groenland, sur les traces d'un premier parcours initiatique, particulièrement déterminant pour son inspiration. Persuadé qu'il ne reviendra pas, il fait le bilan de sa vie.
Fils d'un tailleur modeste, il obtient une bourse de l'Académie des Beaux-Arts de Copenhague, mais se persuade très jeune que sa vocation est de ne pas peindre ce qui est laid. Seule Henrietta, son premier amour comprend la force de cet engagement, mais elle meurt et c'est sa soeur, Anna Egidia l'éternelle remplaçante, qui lui restera dévouée. L'auteur dresse ainsi avec un style incisif le portrait d'un homme en quête de beauté, de pureté et qui se confronte à l'aspect éphémère de la vie.
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Du port de Marstal, les hommes libres se lancent à la conquête des furies océanes. Contre les flots noirs et les terres proscrites, contre le deuil, trois générations de marins affrontent depuis 1848 leur destinée épique. Au seuil de leurs limites, de leurs forces et de leurs rêves, ils gravent, de continent en continent, l'horizon flamboyant d'une odyssée humaine.