Voilà un petit livre qui va à coup sûr passionner les adolescents. Pas seulement parce qu'il propose un état des lieux parfaitement clair de la planète - ce qu'ils ne trouvent pas encore à l'école ni dans les médias -, mais surtout parce que la nécessaire révolution des modes de pensée les concerne au premier chef. La raréfaction du pétrole et le réchauffement climatique vont tout changer : habitat, transports, alimentation, métiers, façons de vivre et de consommer. Catastrophe écologique puis sociale ? Si rien n'est fait, assurément. Mais aussi merveilleuse occasion de libérer sa créativité et son imagination et de réfléchir en toute connaissance de cause à son métier de demain. Les « drogués du pétrole » que sont les parents d'aujourd'hui auront-ils des enfants plus clairvoyants et plus sages ? Ce livre, mis à jour en fonction des dernières recherches sur le changement climatique et les moyens de le maîtriser, peut y contribuer.
Qu'est-ce qu'on oublie souvent quand on analyse la situation du monde ? Les ressources énergétiques. Elles sont non seulement le nerf de la guerre, mais aussi celui de l'économie et de l'écologie. La méconnaissance de leur importance cruciale a incité Jean-Marc Jancovici à exposer la face « énergétique » des grands thèmes qui font de façon récurrente la une de l'actualité.
Si vous pensez que l'extrémisme politique n'a aucun rapport avec notre addiction au pétrole, que le changement climatique attendra avant de se manifester vraiment, que le nucléaire n'est pas écologique, que l'Allemagne est un exemple à suivre en matière de transition et que la croissance économique reviendra nécessairement pour financer ce qu'il faudra entreprendre, ce livre va vous surprendre et vous faire découvrir la face cachée d'une actualité trop consensuelle pour être écologiquement honnête.
?L'énergie actionne chacun des rouages de notre économie. Alors que la demande va croissant, on sait que les stocks d'énergie - charbon, pétrole ou uranium -, diminuent inexorablement. Pourtant, personne ne souhaite tirer les conséquences de cette étroite collusion entre énergie et économie : nos gouvernants préfèrent continuer à invoquer une illusoire croissance, en se cachant que plus vite la croissance repartira, plus vite arrivera le prochain choc pétrolier qui la tuera à nouveau. Comment sortir de cette spirale infernale ? Au-delà des remèdes apportés par la nécessaire transition énergétique qui réduira notre dépendance énergétique, il faut élaborer un projet de société raisonnable et énergétiquement vertueux, tout entier tourné vers une économie "décarbonée". Ce petit livre montre la marche à suivre. Jean-Marc Jancovici est ingénieur de l'École polytechnique, consultant, enseignant et chroniqueur. En 2007, il a collaboré à l'élaboration du Pacte écologique de la Fondation Nicolas Hulot. Il est auteur de plusieurs ouvrages, dont Le Plein, s'il vous plaît ! La solution au problème de l'énergie, avec Alain Grandjean (Seuil, 2006), Le Changement climatique expliqué à ma fille (Seuil, 2009) et C'est maintenant ! Trois ans pour sauver le monde, avec Alain Grandjean (Seuil, 2009).
L'énergie procède de la transformation de la matière. L'économie n'étant rien d'autre qu'une machine à transformer des ressources, nos sociétés industrielles sont de plus en plus gourmandes en énergie, alors même que les stocks susceptibles de leur en fournir, que ce soit du charbon, du pétrole ou de l'uranium, diminuent inexorablement.
Partant de ce constat, Jean-Marc Jancovici montre que les espoirs placés par nos gouvernants dans la reprise de la croissance sont illusoires et dangereux : dans une économie monde qui dépend des énergies fossiles, plus vite la croissance repartira, plus vite arrivera le prochain choc pétrolier qui la tuera à nouveau.
Il faut sortir de cette spirale infernale. L'éolien, le solaire seraient-ils une solution ? Billevesées, démontre J.-M. Jancovici : leur coût est astronomique et leur contribution actuelle, insignifiante. Le nucléaire, alors ? C'est souvent une excellente formule de transition, qu'il faut perfectionner et développer.
Mais surtout, il faut un nouveau projet de société, tout entier tourné vers une économie « décarbonée ». Un tel projet touchera à tout : nos métiers, notre habitat, notre système de soins, notre agriculture, notre alimentation, notre mobilité, notre lieu de vacances, notre armée et notre diplomatie, la consolidation de l'Europe, les procédés industriels, la productivité du travail et la gestion des retraites...
Pour éviter l'impasse, chacun de ces compartiments de la société doit être libéré au plus vite de sa dépendance au carbone, et J.-M. Jancovici propose des pistes concrètes pour y parvenir.
Tout un programme, certes, mais prendre la contrainte carbone à bras le corps n'est pas une option, écrit-il. Si nous ne faisons pas le premier pas, c'est elle qui choisira la forme de l'étreinte !
La rencontre entre un auteur majeur de la bande dessinée et un éminent spécialiste des questions énergétiques et de l'impact sur le climat a abouti à ce projet, comme une évidence, une nécessité de témoigner sur des sujets qui nous concernent tous. Intelligent, limpide, non dénué d'humour, cet ouvrage explique sous forme de chapitres les changements profonds que notre planète vit actuellement et quelles conséquences, déjà observées, ces changements parfois radicaux signifient.
Jean-Marc Jancovici étaye sa vision remarquablement argumentée en plaçant la question de l'énergie et du changement climatique au coeur de sa réflexion tout en évoquant les enjeux économiques (la course à la croissance à tout prix est-elle un leurre ? ), écologiques et sociétaux. Ce témoignage éclairé s'avère précieux, passionnant et invite à la réflexion sur des sujets parfois clivants, notamment celui de la transition énergétique.
Christophe Blain se place dans le rôle du candide, à la façon de son livre "En cuisine avec Alain Passard" et de "Quai d'Orsay" signé avec l'expertise d'un coauteur : un pavé de 120 pages indispensable pour mieux comprendre notre monde, tout simplement !
Pour lutter contre le réchauffement climatique, tous les pays du monde se sont mis d'accord lors de la COP21 afin de ramener à zéro avant la fin du siècle leurs émissions de gaz à effet de serre, néfastes sous-produits de l'activité humaine. Reste à passer de l'accord à l'action : que faire exactement ? Et dans quel domaine ?
Les ingénieurs et économistes du Shift Project, groupe de réflexion sur la transition énergétique, sont persuadés que l'Europe pourrait jouer un rôle de pionnier dans cette indispensable décarbonation. Ils ont identifié 9 domaines d'action prioritaires, des transports à l'industrie en passant par l'isolation des logements et l'agriculture, et ils donnent ici les chiffres précis et les clés de compréhension nécessaires pour que chacun devienne un acteur informé de la transition énergétique.
Un petit guide pour que l'Europe change d'air, et d'ère !
Epuisement des ressources de combustibles fossiles, accroissement du CO2 atmosphérique et de l'effet de serre, baisse de la biodiversité... Le bilan est lourd en ce début de XXIe siècle, et aucune solution évidente ne semble en mesure de l'alléger. Combien de temps la planète supportera-t-elle la civilisation du pétrole ? Quelques décennies tout au plus. Si d'ici-là aucune décision n'est prise, nous allons - tous les experts sont d'accord - droit dans le mur. Chaque péripétie politique ou climatique ramène régulièrement, et de plus en plus souvent, cette question à la une de l'actualité. Nos mécanismes économiques sont totalement incapables d'affronter ce problème dans la mesure où l'un des acteurs économiques - la nature - est considérée comme « gratuite » et inépuisable, ce qui a pu aller de soi il y a deux siècles, mais est évidemment faux aujourd'hui. Le coût actuel de l'essence, jugé élevé, pourrait laisser croire que l'acteur « nature » est honnêtement rétribué. Outre que les multiples taxes actuelles ne retournent nullement à la nature, les auteurs de ce livre montrent que le prix du pétrole est très sous-évalué. Si l'on devait l'indexer sur sa rareté prévisible et les torts divers (effet de serre) que sa consommation implique, il
vaudrait beaucoup plus cher. L'idée proposée ici est simple : faire payer l'énergie à son vrai prix, par le moyen d'une taxe volontaire, et progressive bien sûr. Les effets bénéfiques à attendre sont multiples : disparition progressive des absurdités de la surconsommation énergétique (diminution du nombre de voitures et de camions, des voyages aériens inutiles, des véhicules ridiculement gourmands en énergie), diminution des émissions de gaz à effet de serre et baisse de la pression sur les zones essentielles au maintien de la
biodiversité : la taxe, en effet, n'irait pas dans la poche des états mais serait redistribuée au bénéfice de tous, selon des modalités originales présentées par les auteurs. C'est aussi simple que celaoe Au lecteur de conclure, et aux acteurs de l'économie et de la politique, surtout, d'en tirer les conséquences.