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Marcos Prior
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Phagocytose est une satire réjouissante de la société de consommation et de l'ultralibéralisme. À travers une série d'histoires courtes très ironiques, les auteurs se penchent plus spécifiquement sur la récupération du discours politique de la gauche engagée par les médias mais aussi par des catégories sociales aisées, une posture qui ne conserve de l'action politique que ses signes extérieurs, symbolisée dans le livre par une chaîne de fast food nommée Marx Donald's... Trois petites histoires vont être ajoutées pour l'édition française : Une histoire, « Obey », sur les injonctions que la société nous envoie au cours de notre vie et deux histoires sur la France, « Juillet » sur différents 14 juillets de l'Histoire de France et «Mai» sur mai 68.
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Maximo Pérez, un jeune barcelonais, souffre d'hyperthymésie, forme très rare d'hypermnésie. Il se souvient de tous les événements qui ont ponctué sa vie, sans en oublier aucun détail et se remémore en permanence ces souvenirs, à son corps défendant... À l'occasion d'un traquenard organisé par un ancien ami, Maximo rencontre une jeune femme, Claudia, dont il tombe sous le charme. Maximo, qui travaille dans une agence de détectives privés, demande alors à l'un de ses collègues d'espionner Claudia afin de mieux la séduire. Il parvient à ses fins et au cours d'un repas, lui qui vit entouré de souvenirs et de collections en tous genres, est marqué par une déclaration de Claudia : "les choses que tu possèdes finissent par te posséder"...
À l'image du cerveau de Maximo, le récit multiplie les va-et-vient entre différentes périodes, sollicitant la sagacité du lecteur qui devra lui-même reconstruire l'intrigue dans l'ordre chronologique. Un ouvrage réalisé à quatre mains, où la bande dessinée devient un véritable jeu narratif et visuel.
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Nous sommes dans un futur proche, dans un monde qu'on ne finit pas de saigner à blanc et où le Pouvoir a déployé un brouillard épais qui en occulte la vérité. Un écran fait de millions d'écrans d'où, dans un immense et continu bavardage, se répandent des flots d'images et de mots mis en circulation dans le seul but de travestir la réalité. C'est un monde peuplé de silencieux et d'immobiles ; de temps à autre, certains explosent dans un acte fou, une violence primitive, expression d'une souffrance morale qui rend la vie invivable. Tout semble suspendu dans une sorte de danse cosmique, sans fin, dans cette loi de la conservation de la violence dont parlait Pierre Bourdieu. Soudain, l'empire du mensonge est bousculé par une fureur irrésistible : c'est l'émeute qui sème le chaos et qui fait éclater la vérité. Grand Hôtel Abîme met en scène une dystopie effrayante tout autant que familière, tant elle s'abreuve de « faits » que nous venons peut-être de lire dans les journaux ou de voir à la télévision, aboutissant à une satire politique et sociale qui ne cesse de mettre l'accent sur des questions bien contemporaines. L'expérimentation formelle de Marcos Prior, le découpage dynamique et l'extraordinaire palette de David Rubín sont les moteurs de ce récit « d'anticipation » où les deux auteurs appellent à mettre le feu au lourd rideau du mensonge.