Où l'on découvrira les spécificités de l'économie alpine vue par l'oeil de l'anthropologue, de l'historien, du géographe, du sociologue, de l'écrivain, de l'ethnologue, etc. Ils s'attacheront à montrer comment la montagne a marqué l'identité et les grandes options économiques de la vie quotidienne des hommes et des femmes des Alpes au fil des siècles, sans oublier de développer les visions actuelles, voire prospectives des économies alpines. Sommaire - Fonder l'économie sur la connaissance - Les montagnards étaient là... il y a 50 000 ans - Nos ancêtres les Allobroges - Alpes d'ailleurs : pour quelques thalers de plus - Le bon filon - L'argent du colporteur - Le salaire de la pierre - Les méventes de la lavande - La saga économique de la houille blanche - La chute d'Icare - Leur petite entreprise ne connaissait pas la crise - La ruée vers l'or blanc - La double vie des gens de l'alpe - La forteresse abandonnée - Le Rhône et le vin
Particulièrement riche et parfumé, le lait des vaches de montagne est une production incontournable des régions alpines. Un or blanc qui prend une large part dans l'économie montagnarde, tant sous sa forme liquide qu'à travers ses nombreuses transformations, fromages, crèmes, chocolats...Boire un verre de lait frais, crémeux et mousseux, dans un chalet d'alpage participe au mythe de la pureté alpestre. Une image forte, évocatrice de santé, qui constituait un but de randonnée pour les touristes de la Belle Époque et, de nos jours, apporte une valeur ajoutée pour la promotion et la commercialisation du lait de montagne sous toutes ses formes.Car le lait, c'est aussi le fromage et le chocolat en passant par le beurre et le yaourt, sans oublier le petit-lait, destiné jadis aux cochons mais dont on redécouvre aujourd'hui les vertus pour des cures de remise en forme, voire des produits de beauté. Aliment de base pour les Alpins d'autrefois, riche en symboles, il se prête à de nombreuses légendes et inspire les artistes, depuis les décorations des moules à beurre ou des cuillères à crème jusqu'à des installations de bidons ou des sculptures de fromages...Des voies lactées qui fleurent bon l'herbe et le grand air de l'alpe !
De tous temps, les Alpes ont suscité l'invention d'architectures singulières. Depuis les détournements de cavernes sur les hauteurs par les chasseurs-cueilleurs du néolithique jusqu'aux audacieux édifices d'un Mario Botta, en passant par les multiples variantes d'un habitat rural conçu par les hommes pour se protéger des éléments : le froid, la pente, les intempéries, etc. Sans compter le développement touristique qui a vu naître, dès le xixe siècle, modestes refuges et cabanes de haute montagne, somptueux palaces, puis stations de sports d'hiver « intégrées » et chalets de luxe. Ce sont tous ces champs de l'architecture alpine qu'explore ce numéro d'automne de la revue L'Alpe avec une attention toute particulière portée aux architectes et aux créateurs d'aménagements intérieurs qui pensent notre habitat de demain. Des constructions qui devront répondre aux nouveaux défis posés par le réchauffement climatique, l'urbanisation croissante des vallées ou la raréfaction des ressources énergétiques fossiles.
En octobre 2001, le Musée Dauphinois présente une exposition mettant en scène à la fois sa propre collection de poteries et de faïences ainsi que des pièces jamais vues appartenant à des collectionneurs privés. Potiers et faïenciers en Dauphiné, ouvrage de référence aux éditions Glénat bénéficie des contributions des meilleurs spécialistes et nous raconte cette histoire quotidienne, fait le point sur les dernières recherches, et nous offre une iconographie inédite faisant la part belle aux détails. Le travail des potiers et faïenciers d'autrefois est aujourd'hui reconnu et considéré par tous. En marge des ateliers célèbres et sous leur influence, de nombreuses productions locales émergent, tout aussi originales et souvent très bel les, dont les poteries et faïences de Grenoble et du Dauphiné font partie. C'est au XVIIIe siècle que le travail de l'argile a connu un véritable essor en Dauphiné. Simples écuelles ou assiettes aux décors savants, les objets en terre sont révélateurs d'un artisanat porteur de mémoire, dont les témoignages, fragiles, sont menacés. Du début du XVIIIe au milieu du XXe siècle, les ateliers ont fonctionné, les tours modelé, les fours cuit. Les pièces qui nous sont parvenues témoignent des multiples influences, de la qualité du travail, de la créativité des artisans. Chinois bossu, oiseaux grotes ques, décor au bûcheron enrichissent les assiettes et plats des services dauphinois. Aujourd'hui, si les principaux ateliers de faïences, ceux de La Tronche et de Très Cloître, à Grenoble, ont disparu, les potiers perpétuent la tradition et renouvellent la production par une approche contemporaine.