Ce recueil s'ancre dans l'histoire tragique de l'emprisonnement au début de la seconde guerre mondiale de près d'un demi-millions de réfugiés espagnols dans des camps de concentration français. Ces camps sont au centre de la correspondance solaire entre Serge Pey et Joan Jordà qui conjugue les raisons d'un engagement avec la joie grave du désespoir, la poésie et l'art avec l'insurrection. Les Poupées de Rivesaltes égraine sur 60 « lames » le traitement que les soldats français ont fait subir aux réfugiés espagnols qui fuyaient la dictature. C'est aussi l'affirmation d'un art poétique qui prône la libération de la liberté.