"Tout repeindre en blanc / Tout remettre à neuf / Faire table rase du passé / Même si / Au matin / Mes taches de moisissure / Réapparaissent." Le frère aîné d'Alexia meurt, fauché par une voiture. Souffre-douleur de ses camarades durant ses trois années de lycée, victime de brimades incessantes, Louis faisait tout pour n'en rien laisser paraître à ses proches. Alexia, sa soeur âgée d'un an de moins, était seule à savoir. Mort accidentelle et délit de fuite : la police s'apprête à clore l'enquête. Pourtant certains indices, anodins en apparence, troublent profondément Alexia.
Walter se réveille dans la pénombre d'une chambre d'hôpital.
Il n'a aucun souvenir, seulement la conscience vague que quelque chose de grave s'est produit. A son chevet, une femme belle et élégante dont le visage ne lui évoque rien : sa mère. Trois autres personnes se relaient auprès du convalescent : son père, un homme grand, maigre et triste, perpétuellement plongé dans ses grilles de mots croisés, le docteur Delas, qui se veut rassurant et une infirmière antipathique, toujours la même, très préoccupée que Walter avale bien ses cinq pilules quotidiennes.
Au bout de quelques jours, le jeune homme est autorisé à sortir. Il suit alors ses parents dans l'immense demeure familiale : ne doit-on pas toujours faire confiance à son papa et à sa maman ?
" Depuis des années, notre trio fonctionnait à la façon de l'équipage d'un sous-marin : chacun connaissait sa mission sur le bout des doigts.
Il était environ cinq heures du matin quand notre père a rangé le dernier matelas dans la Skoda. Il a dû s'y reprendre à trois fois pour fermer le coffre. Assis à l'arrière depuis une dizaine de minutes, nous attendions. J'ai regardé avec tristesse s'éloigner la cabane en bois dans laquelle nous avions été heureux. J'ai songé au vieux Fernand et à madame Betty, sa femme. C'est toujours comme ça avec nous: partir en pleine nuit comme des voleurs et ne jamais dire adieu aux gens qu'on aime.
" Deux enfants et leur père en cavale. Une vie à l'abri des regards, faite de départs précipités. Une mère privée de son fils et de sa fille pendant huit années. Après Terminale Terminus (prix Frissons du Vercors et prix de la NRP 2011), En fuite est le deuxième roman de Thierry Robberecht dans la collection " Rat noir ", une histoire très librement inspirée d'un fait divers marquant.
Une nuit, emile et son père vincent sont réveillés par la sonnette de la porte d'entrée.
Affolé et trempé, le visiteur nocturne n'est autre que max, le frère jumeau de vincent, que celui-ci n'a pas vu depuis quinze ans. la ressemblance entre les deux hommes est troublante : silhouette maigre, cheveux noirs, long nez... et pourtant - est-ce le regard scrutateur de max, son costume vert à lignes trop voyant ou les rides autour de sa bouche qui lui donnent un air fatigué ? - emile sent bien que la joie de son père risque d'être de courte durée...
' J'ai lu quelque part que chacun de nous renvoie aux autres l'image qu'il a de lui-même. La mienne n'est pas terrible (un lapin apeuré?). Ils en profitent à fond. Je devrais pouvoir afficher une gueule de dragon en colère mais je n'y parviens jamais. Il me reste une année à tenir. Ensuite, j'irai où ils ne sont pas. Je saurai enfin si c'est moi qui crée ce genre de démons. ' Louis, un adolescent au grand corps maigre et voûté, est le souffre-douleur de ses camarades durant ses trois années de lycée. Par la faute de quelques-uns et avec la complicité de tous, son quotidien devient un cauchemar. Un polar sobre et édifiant.