Lorsque Twyla et Roberta se retrouvent, elles sont devenues des étrangères l'une pour l'autre. Elles savent pourtant qu'un événement troublant de leur enfance, passée à l'orphelinat de St. Bonaventure, les a liées à jamais...
Twyla et Roberta ont huit ans lorsqu'elles se rencontrent au foyer de St-Bonaventure. L'une est noire; l'autre est blanche. (Mais laquelle est laquelle? Nous ne le saurons jamais...) Quatre mois durant, les deux fillettes resteront inséparables, avant que la vie ne les éloigne. Des années plus tard, elles vont se recroiser brièvement, à plusieurs reprises, chaque fois dans des circonstances très différentes. Des retrouvailles souvent malaisées, jetant une lumière trouble sur un épisode de leur enfance, une scène en apparence anodine mais dont le souvenir ne les a jamais quittées - si tant est que ce souvenir soit fidèle à ce qui s'est réellement passé ce jour-là...
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Christine Laferrière Un joyau de Toni Morrison.
Elle Un texte terriblement efficace, direct, rapide.
Le Figaro littéraire Une pépite de nouvelle écrite dans le style parfait de Toni Morrison.
L'OBS En moins de cinquante pages, l'ultime témoignage de l'oeuvre immense de Toni Morrison.
La Croix
Inspiré d'un fait-divers survenu en 1856, Beloved exhume l'horreur et la folie d'un passé douloureux. Sethe est une ancienne esclave qui, au nom de l'amour et de la liberté, a tué l'enfant qu'elle chérissait pour ne pas la voir vivre l'expérience avilissante de la servitude. Quelques années plus tard, le fantôme de Beloved, la petite fille disparue, revient douloureusement hanter sa mère coupable. Loin de tous les clichés, Toni Morrison ranime la mémoire, exorcise le passé et transcende la douleur des opprimés.
Frank Money est Noir, brisé par la guerre de Corée, en proie à une rage folle. À Atlanta, il doit retrouver sa jeune soeur Cee, cobaye d'un médecin blanc, pour regagner Lotus en Géorgie, la ville de son enfance ... « le pire endroit du monde ». S'engage pour lui un périple dans l'Amérique ségrégationniste des années 1950 où dansent toutes sortes de démons. Avant de trouver, peut-être, l'apaisement. Parabole épurée, violemment poétique, Home conte avec une grâce authentique la mémoire marquée au fer d'un peuple et l'épiphanie d'un homme.
Au XVIIe siècle, l'oppression et la fièvre s'abattent sur les terres vierges d'Amérique. Florens, enfant noire, est prise comme esclave chez un négociant où elle formera, avec Lina l'indienne et Sorrow l'adolescente blanche, un surprenant trio de domestiques. A l'aube du Nouveau Monde, les voix du passé et de l'enfance nouent le récit magistral des origines.
Le Nobel de littérature livre un roman flamboyant sur les premières années de servitude des noirs américains. D'une pâte d'émotions, d'une boule de sentiments, elle pétrit et sculpte un roman politique caché sous un cauchemar d'enfant.
Valérie Marin La Meslée - Le Point Traduit de l'anglais (États-Unis) par Anne Wicke
Avec L'oeil le plus bleu, saisissant premier roman vibrant de douleur et de révolte, Toni Morrison marque son entrée en littérature. À Lorain, dans l'Ohio des années 40, Claudia et Pecola, deux fillettes noires, grandissent côte à côte. La première déteste les poupées blondes, modèles imposés de perfection qui lui rappellent combien sa haine est légitime. L'autre idolâtre Shirley Temple et rêve d'avoir les yeux bleus. Mais face à la dure réalité d'une Amérique Blanche, le rêve de beauté d'une petite fille est un leurre qui ne cède le pas qu'au fantasme et à la folie.
Bride est une femme magnifique. La noirceur de sa peau lui confère une beauté hors norme. Pourtant, elle a aussi été un choc à sa naissance pour ses parents. La jeune fille est prête à tout pour gagner l'amour de sa mère, même à commettre l'irréparable. Au fil des années, Bride connaît doutes, succès et atermoiements. Mais une fois délivrée du mensonge - à autrui ou à elle-même - et du fardeau de l'humiliation, elle saura se reconstruire et envisager l'avenir avec sérénité. Dans son onzième roman, qui se déroule à l'époque actuelle, Toni Morrison décrit sans concession des personnages longtemps prisonniers de leurs souvenirs et de leurs traumatismes et signe une oeuvre magistrale et puissante.
Toni Morrison est une icône Le Magazine Littéraire C'est de l'art, voyez-vous, celui de la grande Toni.
Psychologies magazine
La Source de l'amour-propre réunit une quarantaine de textes écrits par Toni Morrison au cours des dernières décennies et qui, chacun à sa façon, attestent de sa généreuse intelligence. Elle s'implique, débat, ou analyse des thèmes aussi variés que le rôle de l'artiste dans la société, la question de l'imagination en littérature, la présence des Afro-Américains dans la culture américaine ou encore les pouvoirs du langage. On retrouve dans ces essais ce qui fait également la puissance de ses romans : l'examen des dynamiques raciales et sociales, sa grande empathie, et son pragmatisme politique. Toni Morrison s'interroge : « Comment faire en sorte que personne ne soit plus perçu comme un étranger en son propre pays ? ». Elle s'emploie, pour répondre à cette question, à rendre hommage à ses prédécesseurs : James Baldwin, Martin Luther King, ou plusieurs peintres noirs qui, tous, ont théorisé ou incarnés les tiraillements identitaires de l'Amérique.
La Source de l'amour-propre est à la fois une porte d'entrée dans l'oeuvre de Toni Morrison et une somme où se donne à lire l'acuité combative de son autrice. C'est aussi, dans un style dont la vigueur ne cesse de nous éblouir, un puissant appel à l'action, au rêve, à l'espoir.
A sa mort, Bill Cosey laisse derrière lui un champ de bataille où s'affrontent les femmes de sa vie. Liées par la jalousie et la douleur, May, Christine, Heed, Junior et Vida ne peuvent renoncer au souvenir de cet homme charismatique et monstrueux. Retraçant leurs destins, elles entonnent le chant implacable d'un amour aux mille visages.
Dans Love, il y a une tendresse, une caresse, un velouté des mots, une lucidité aussi sur les êtres humains.
Manuel Carcassonne - Le Magazine Littéraire Traduit de l'anglais par (Etats-Unis) Anne Wicke
Héritier de la tradition orale et des légendes africaines, Le chant de Salomon est un retour aux sources de l'odyssée du peuple noir. Mêlant burlesque et tragique, entre rêve et réalité, cette fresque retrace la quête mythique de Macon Mort, un adolescent désabusé parti dans le Sud profond chercher d'hypothétiques lingots d'or. Mais le véritable trésor qu'il découvrira sera le secret de ses origines. Sur un air d'éternité, Toni Morrison tisse les voix ancestrales des esclaves pour composer un hymne à la mémoire afro-américaine.
Dans l'Ohio des années 20, deux petites filles noires s'inventent ensemble une vie meilleure. Mais l'âge venant, tandis que Nel se plie à son rôle de mère et d'épouse, Sula choisit de conquérir ailleurs sa liberté. Pour tous, elle devient la scandaleuse, la dévoyée. Et doit se défendre, quarante ans plus tard, contre une société soumise à la vérité des autres...
Sula, c'est l'histoire d'une amitié féminine, puis d'un désamour ; le portrait d'une paria qui invente avant l'heure, et pour son seul usage, la liberté brûlante de la femme moderne.
Manuel Carcassonne - Le Figaro littéraire Traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre Alien Prix Pullitzer 1987 pour Beloved / Prix Nobel de littérature 1993
En 1926, le coeur d'Harlem est en pleine ébullition. Le Jazz Age incarne la liberté d'une nouvelle génération de Noirs américains et sème sur la ville un air de folie. J?, en proie au délire, assassine sa jeune maîtresse devant sa femme. Dans un dernier accès de rage, celle-ci se jette à son tour sur la défunte pour lui taillader le visage. Bouleversé par sa propre violence, le couple va chercher dans son passé les traces de son présent ravagé. De l'esclavage à l'exil, Jazz fait entendre la voix exsangue d'un démon intérieur nourri par l'oppression. Prix Nobel de littérature en 1993 pour l'ensemble de son oeuvre, Toni Morrison compose avec son sixième roman une symphonie pour trio infernal.
Dans les années cinquante en Oklahoma, neuf familles descendantes d'esclaves, à la peau noir anthracite, ont fondé Ruby, une ville à l'écart du monde et des Blancs. Vingt-cinq ans plus tard, ses 650 habitants vivent en cercle fermé, sous l'autorité des Pères fondateurs qui imposent une loi puritaine. Le Paradis ? On pourrait le croire, mais l'enfer n'est pas loin.
Quatrième roman de Toni Morrison, Tar Baby se déroule dans le cadre, coloré et moite à la fois, d'une petite île des Antilles françaises : l'Isle des Chevaliers. Là, une idylle violente et corsée va se nouer entre deux des hôtes de Valerian, le milliardaire qui a fait bâtir une somptueuse demeure au sommet d'une colline. Et c'en sera fini de la nonchalance doucereuse de ces lieux enchanteurs. On a rarement connu, pour peindre la passion des corps et des coeurs, une artiste d'une sensualité égale à celle de l'auteur de Beloved. L'écrivain Mordecai Richler ne s'y est pas trompé qui, à la parution de ce livre, a salué haut et fort l'arrivée de Toni Morrison aux premières loges de la littérature américaine de ce temps.
Le prix Nobel, Toni Morrison, revient sur les thèmes qui imprègnent son travail et dominent de plus en plus clairement la politique nationale et mondiale : la « race », la peur, les frontières, le mouvement de masse des populations, le désir d'appartenance. Qu'est-ce que la « race » et pourquoi est-ce si important ? Qu'est-ce qui motive la tendance de l'être humain à créer les Autres ? Pourquoi la présence de ces Autres nous fait-elle si peur ?
Dans le cadre d'une intervention à Harvard, faisant partie de la série des prestigieuses conférences « Norton Lectures », Toni Morrison réfléchit à ces questions - ainsi qu'à d'autres questions vitales - au sujet de l'identité. Dans sa quête de réponses, l'auteur se replonge dans ses propres souvenirs mais également dans l'histoire, la politique, et surtout la littérature qui joue un rôle important - notamment la littérature de William Faulkner, Flannery O'Connor et Joseph Conrad - dans la notion de « race » aux États-Unis, que ce soit de manière positive ou négative. L'auteur s'intéresse à ce que signifie être noir, à la notion de pureté des « races » et à la façon dont la littérature utilise la couleur de peau pour décrire un personnage ou faire avancer un récit. Élargissant la portée de son discours, Toni Morrison étudie également la mondialisation et le déplacement des populations à notre époque.
« Toni Morrison retrace, à travers la littérature américaine, les modes de pensée et de comportement qui désignent, de manière subtile, qui trouve sa place et qui ne la trouve pas... L'Origine des autres associe l'éloquence caractéristique de Toni Morrison à la signification que revêt, de nos jours, l'expression citoyen de monde. » The New Republic
Le discours de Toni Morrison qu'elle a écrit et lu pour la réception de son Prix Nobel.
Ce texte magnifique est construit à partir d'une allégorie (ci-dessous) qui lui permet de déployer avec une rare poésie l'idée qui traverse toute son oeuvre : préserver le langage et la responsabilité individuellement et collectivement, de chacun, dans sa relation à l'autre.
Toni Morrison commence ainsi son texte par «il était une fois», 4 mots qui a eux seuls portent la puissance de l'imaginaire.
Il était une fois une vieille femme, fille d'un esclave, sage et aveugle. Au milieu des siens, elle incarnait la loi et la transgression. Un jour de jeunes gens, se méfiant de sa sagesse et pensant qu'elle est une imposteur, vont la voir et la provoquent en lui demandant si dans leurs mains se trouve un oiseau vivant ou mort. Après un long silence, la vieille femme dit ne pas savoir si l'oiseau est vivant ou mort mais elle sait que l'oiseau est dans leurs mains : si il est mort, c'est qu'ils l'ont trouvé mort ou qu'ils l'ont tué, si il est vivant, ils peuvent le tuer.
Le discours de Toni Morrison, paru chez Bourgois en 1994, n'est plus disponible.
L'éditeur l'a inclu dans le recueil La source de l'amour propre : 432 pages, 23 euros.
Ce premier livre accompagne Happy Family de Kathleen Collins. Les deux autrices, provenant de deux continents différents, partagent les mêmes convictions littéraires et politiques.
The chronicle of the tragic lives of a poor black family in 1940s America. Every night Pecola, unlovely and unloved, prays for blue eyes like those of her white schoolfellows. She becomes the focus of the mingled love and hatred engendered by her family's frailty and the world's cruelty.
« Toni Morrison donna à l'université de Harvard une série de conférences sur le roman américain qui sont à l'origine de Playing in the dark. Elle analyse le rôle attribué au personnage noir, et la place qui lui est réservée dans les oeuvres de Melville, Twain, Willa Cather, Poe, Hemingway., écrites pour des lecteurs à peu près toujours identifiés à des Blancs. Toni Morrison apporte un éclairage nouveau et très personnel sur la fiction américaine, et, plus généralement, sur la manière dont s'est constituée l'identité blanche américaine au fil de l'histoire littéraire.
« Qu'arrive-t-il à l'imagination textuelle d'un auteur noir, qui reste à un certain niveau toujours conscient de représenter sa propre race devant, ou malgré, une race de lecteurs qui se pense comme « universelle » ou sans race ? » demande-t-elle. » (Nicole Zand, Le Monde)
Toni Morrison sera la grande invité du Louvre pour le mois de novembre. L'Américaine, prix Nobel de
littérature assurera la programmation de l'auditorium. Le livre servira de support à l'événement. Il
comportera un texte de Toni Morrison, sur le thème « Etranger chez soi », à partir du tableau de
Géricault, Le Radeau de la méduse, trois textes des conservateurs du département des Antiquités
Grecques, Etrusques et Romaines ainsi que trois textes de slameurs qui interviendront dans la grande
galerie.
A beautiful and important book' The Times On the day that Jacob, an Anglo-Dutch trader, agrees to accept a slave in lieu of payment for a debt from a plantation owner, little Florens's life changes irrevocably.
With her keen intelligence and passion for wearing the cast-off shoes of her mistress, Florens has never blurred into the background and now at the age of eight she is uprooted from her family to begin a new life with a new master. She ends up part of Jacob's household, along with his wife Rebekka, Lina their Native American servant, and the enigmatic Sorrow who was rescued from a shipwreck. Together these women face the trials of their harsh environment as Jacob attempts to carve out a place for himself in the brutally unforgiving landscape of North America in the seventeenth century.
BY THE NOBEL PRIZE-WINNING AUTHOR OF BELOVED Winner of the PEN/Saul Bellow award for achievement in American fiction
A vital new non-fiction collection from one of the most celebrated and revered writers of our time. A Mouth Full of Blood is a powerful, erudite and essential gathering of ideas that speaks to us all.
New York Times Bestseller Milkman Dead was born shortly after a neighborhood eccentric hurled himself off a rooftop in a vain attempt at flight. For the rest of his life he, too, will be trying to fly. With this brilliantly imagined novel, Toni Morrison transfigures the coming-of-age story as audaciously as Saul Bellow or Gabriel García Márquez. As she follows Milkman from his rustbelt city to the place of his familys origins, Morrison introduces an entire cast of strivers and seeresses, liars and assassins, the inhabitants of a fully realized black world. "You can't go wrong by reading or re-reading the collected works of Toni Morrison. Beloved , Song of Solomo n, The Bluest Eye , Sula , everything else -- they're transcendent, all of them. Youll be glad you read them."--Barack Obama
Here is Toni Morrison in her own words: a rich gathering of her most important essays and speeches, spanning four decades. These pages give us her searing prayer for the dead of 9/11, her Nobel lecture on the power of language, her searching meditation on Martin Luther King Jr., her heart-wrenching eulogy for James Baldwin. She looks deeply into the fault lines of culture and freedom: the foreigner, female empowerment, the press, money, black matter(s), human rights, the artist in society, the Afro-American presence in American literature. And she turns her incisive critical eye to her own work ( The Bluest Eye, Sula, Tar Baby, Jazz, Beloved, Paradise) and that of others. An essential collection from an essential writer, The Source of Self-Regard shines with the literary elegance, intellectual prowess, spiritual depth, and moral compass that have made Toni Morrison our most cherished and enduring voice.
Spare and unsparing, God Help the Child --the first novel by Toni Morrison to be set in our current moment--weaves a tale about the way the sufferings of childhood can shape, and misshape, the life of the adult. At the center: a young woman who calls herself Bride, whose stunning blue-black skin is only one element of her beauty, her boldness and confidence, her success in life, but which caused her light-skinned mother to deny her even the simplest forms of love. There is Booker, the man Bride loves, and loses to anger. Rain, the mysterious white child with whom she crosses paths. And finally, Brides mother herself, Sweetness, who takes a lifetime to come to understand that what you do to children matters. And they might never forget. A fierce and provocative novel that adds a new dimension to the matchless oeuvre of Toni Morrison.