Nouvelle édition en un volume en 1995
«Nous ne croyons pas à l'Enfer, nous sommes incapables de l'imaginer, et pourtant il existe, on peut s'y retrouver brusquement au-delà de toute expression. Telle est la leçon de ce petit livre magnifique et terrible.Récit d'une dépression grave, avec son cortège d'angoisses, d'insomnies, de rafales dévastatrices, de tentations de suicide, il nous montre pour la premièer fois ce qu'est réellement cette tempête des ténèbres intérieure qui peut frapper n'importe qui à chaque instant, mais peut-être plus particulièrement certains écrivains, ou artistes. Hemingway, Virginia Woolf, Romain Gary, Primo Levi, Van Gogh : la liste de ces proies désignées de l'ombre serait longue.Enfer, donc, comme celui de Dante, douleur sans autre issue que celle de l'autodestruction, état de transe incommunicable que ne soupçonnent pas les autres, pas même les psychiatres. Pourtant, la guérison est possible, on peut en tirer une connaissance nouvelle. Avec précision et courage, le grand romancier qu'est William Styron plaide ici à la fois pour une meilleure compréhension de notre prochain abîmé dans l'horreur, et contre le goût du néant qui nous guette tous.»Philippe Sollers.
En partant d'une simple donnée de roman policier - on découvre près de Naples deux cadavres:celui de Francesca, jeune paysanne victime de la sauvagerie d'un sadique, et celui de Mason Flagg, richissime érotomane américain (est-il l'auteur du crime? s'est-il suicidé?) -, William Styron nous présente une étude de moeurs d'une extrême acuité. On a vu, dans ce roman violent et courageux, la condamnation d'une certaine forme de civilisation, ce qui explique les réactions hostiles qu'il provoqua lors de sa parution aux États-Unis. La proie des flammes est, autant qu'une oeuvre d'imagination puissante, un document d'une importance capitale dans la littérature contemporaine.
En partant d'une simple donnée de roman policier - on découvre près de Naples deux cadavres:celui de Francesca, jeune paysanne victime de la sauvagerie d'un sadique, et celui de Mason Flagg, richissime érotomane américain (est-il l'auteur du crime? s'est-il suicidé?) -, William Styron nous présente une étude de moeurs d'une extrême acuité. On a vu, dans ce roman violent et courageux, la condamnation d'une certaine forme de civilisation, ce qui explique les réactions hostiles qu'il provoqua lors de sa parution aux États-Unis. La proie des flammes est, autant qu'une oeuvre d'imagination puissante, un document d'une importance capitale dans la littérature contemporaine.
S'inspirant de la révolte d'un groupe d'esclaves noirs qui, sous la conduite de Nat Turner, avait, en août 1831, jeté la terreur parmi les Blancs dans une région écartée du sud-est de la Virginie, William Styron, dans Les confessions de Nat Turner, fait oeuvre à la fois d'historien, de sociologue, de peintre de moeurs et de psychologue, sans jamais oublier qu'il est avant tout romancier. Cela l'amène à prendre certaines libertés avec les faits, mais lui permet de brosser un tableau coloré de la vie dans les plantations du sud des États-Unis avant la guerre de Sécession et de nous présenter une analyse aiguë d'un dangereux illuminé, mystique sanguinaire et obsédé sexuel. Seul l'auteur du Choix de Sophie pouvait raconter cette histoire violente et perverse.
En partant d'une simple donnée de roman policier - on découvre près de Naples deux cadavres : celui de Francesca, jeune paysanne victime de la sauvagerie d'un sadique, et celui de Mason Flagg, richissime érotomane américain (est-il l'auteur du crime ? s'est-il suicidé ?) -, William Styron nous présente une étude de moeurs d'une extrême acuité. On a vu, dans ce roman violent et courageux, la condamnation d'une certaine forme de civilisation, ce qui explique les réactions hostiles qu'il provoqua lors de sa parution aux États-Unis. La proie des flammes est, autant qu'une oeuvre d'imagination puissante, un document d'une importance capitale dans la littérature contemporaine.
«Parfois, mon esprit vagabonde et je me rappelle la monotonie de cette vie, la torture de l'attente puis la précipitation obscène, la nourriture ignoble, la sueur et les insectes, le salaire de misère, l'anxiété et la peur, le bavardage stérile, le bruit assourdissant des coups de fusil, le célibat dégradant, les amitiés brèves et superficielles, le caractère humiliant d'un système de castes conçu pour cultiver les formes les plus mesquines de la vanité humaine. Je suis capable de ressasser de telles choses avec une obstination masochiste, comme on peut revivre en pensée une épreuve difficile que l'on a traversée avec succès.» Cinq nouvelles sur le corps des Marines, entre Seconde Guerre mondiale et guerre de Corée : William Styron s'inspire de son expérience personnelle pour questionner le mélange d'héroïsme et d'absurdité qui fait la vie militaire.
Dans la gare d'une petite ville de Virginie, un homme attend le cercueil de sa fille bien-aimée. À mesure que le corbillard avance vers la tombe, ce père évoque les circonstances de son mariage, l'émouvante et brève existence de sa radieuse enfant, tandis que les incidents de la route ponctuent, comme un glas, ces souvenirs d'une intensité déchirante. Les personnages se dessinent : Hélène, l'épouse puritaine dont la vertu impitoyable a éloigné d'elle époux et enfant, Marjorie, morte en des circonstances sordides, et Maudie, touchante infirme.
Souffrance et tendresse se conjuguent pour nous offrir un roman d'une grande humanité et d'une insigne beauté.
1951. Un jeune lieutenant de réserve, rappelé à son grand désespoir pour le front coréen, attend son départ dans un camp militaire. Il y rencontrera deux individus que tout oppose à ses yeux : le sous-lieutenant Darling P. Jeeter Jr, insupportable crâneur avide de gloriole ; et l'admirable lieutenant-colonel Marriott, à la fois soldat de métier, bardé de décorations pour bravoure et fin lettré amical. Contre toute attente, un lien indéfectible unira ces deux hommes... prg>Une nouvelle à la fois poignante et cocasse, inspirée de l'expérience personnelle au sein du corps des Marines de l'auteur du Choix de Sophie.
Toujours présent en filigrane dans ses oeuvres, William Styron l'est ici au premier degré. Un matin de Virginie se compose de trois longues histoires reliées par la chaîne de la mémoire. Paul à vingt ans dans les Marines, Paul à dix et treize ans dans le village de son enfance ne sont autres que l'auteur, dont l'omniprésence donne à chaque étape de la chronique l'authenticité d'une tranche de vie. Par la tendresse et la révolte, l'angoisse et le doute qui les marquent, ces réminiscences et ces confidences font écho aux sombres méditations qui émaillent les oeuvres antérieures. Une fois encore, Styron affirme sa stature de moraliste et d'idéaliste, et proclame sa fidélité aux causes qu'il n'a cessé de défendre : le respect de la dignité humaine, le refus de la violence et du racisme.Vibrante de ferveur et d'émotion, à la fois familière et soutenue, la prose s'allie à l'architecture de l'oeuvre pour en souligner la dimension intimiste et l'originalité.
Été 1943. Une base des Marines dans le sud des États-Unis, son hôpital, son service d'urologie. Les patients ? Des vénériens. Pas si innocents que ça, donc, pour le cdt de l'hôpital, le capitaine Budwinkle, moralisateur et paternaliste, et le Dr Glanz, médecin-chef vicieux et incompétent, tenants d'un ordre social et moral dont ces déviants dont ils ont la charge font vaciller les piliers - mariage, fidélité, hétérosexualité -, justifiant l'oeil soupçonneux d'une hiérarchie qui juge autant qu'elle soigne.
Arrive Magruder, jeune Marine dont la syphilis vient d'être diagnostiquée par Glanz. Avec Clark, noir brisé par le racisme, et antisémite, Schwartz, juif humaniste en quête de rédemption, Stancik, immigré européen qu'obnubilent le sexe et les filles, le service prend des allures de condensé d'Amérique. Et loin des canons, d'autres guerres éclatent...
Une hallucinante marche forcée, dans une unité de Marines. Tel est le fait divers réel dont est parti William Styron pour écrire ce roman où s'affrontent deux univers mentaux : celui de l'officier de profession et celui du civil qui a revêtu occasionnellement l'uniforme. Le grand romancier, auteur des Confessions de Nat Turner, a servi lui-même dans les Marines et son expérience donne à ce récit un ton de vérité criante.
In 1831 Nat Turner awaits death in a Virginia jail cell. He is a slave, a preacher, and the leader of the only effective slave revolt in the history of 'that peculiar institution'. This novel is Turner's confession, made to his jailers under the duress of his God. It encompasses the betrayals, cruelties and humiliations that made up slavery.
Voici rassemblés quatorze textes de William Styron, aussi variés que personnels.
Tantôt il raconte son amitié avec des personnalités politiques, tel John F. Kennedy, qu'on voit ici fumer des havanes, officiellement prohibés, ou François Mitterrand, entouré de pompe et d'honneurs lors de la cérémonie d'investiture. Ou bien il évoque des amis écrivains :
Truman Capote, James Baldwin, Terry Southern... Il médite sur un glorieux prédécesseur, Mark Twain, décrit ses promenades avec son chien, détaille les charmes de la vie quotidienne dans sa maison d'été de Martha's Vineyard...
Ces textes dessinent l'autoportrait attachant et émouvant d'un homme hanté par d'éternelles obsessions à la fois intimes, comme la sexualité, et historiques : l'esclavage en tant qu'héritage sudiste, ou encore la Seconde Guerre mondiale.
L'écriture dans sa précision vise à sauver le passé de l'oubli et à le retranscrire avec une franchise absolue. Cette dimension élégiaque donne à ce volume non seulement son unité mais sa beauté : celle d'un adieu à la vie, mais où celle-ci a toujours le dernier mot.
En partant d'une simple donnée de roman policier - on découvre près de Naples deux cadavres : celui de Francesca, jeune paysanne victime de la sauvagerie d'un sadique, et celui de Mason Flagg, richissime érotomane américain (est-il l'auteur du crime ? s'est-il suicidé ?) -, William Styron nous présente une étude de moeurs d'une extrême acuité. On a vu, dans ce roman violent et courageux, la condamnation d'une certaine forme de civilisation, ce qui explique les réactions hostiles qu'il provoqua lors de sa parution aux États-Unis. La proie des flammes est, autant qu'une oeuvre d'imagination puissante, un document d'une importance capitale dans la littérature contemporaine.
Première oeuvre non romanesque de William Styron, Cette paisible poussière rassemble quarante et un textes, essais ou critiques, parus dans la presse entre 1953 et 1982. Sélectionnés par l'auteur pour la permanence de «leur intégrité et leur résistance à l'usure du temps», ces «écrits», en apparence disparates, reflètent avec cohérence les préoccupations majeures qui, de Un lit de ténèbres au dernier en date des romans, Le choix de Sophie, marquent chacune des étapes de l'oeuvre : la vie du Sud, la vie carcérale et la vie militaire, les trois thèmes fusionnant en une lancinante réflexion sur l'irréductibilité du Mal. Cette méditation sur l'Histoire, prétexte à une méditation sur l'Homme teintée de pessimisme, se double d'une méditation littéraire, sous la forme de brillants portraits des «grands ancêtres» - Thomas Wolfe, F. Scott Fitzgerald, Faulkner - ou d'hommages à des proches, dont certains disparus - Malcolm Cowley, Robert Penn Warren, Peter Matthiessen, Philip Rahv, James Jones - : autant de clefs sur les influences, affinités et convergences qui placent l'auteur et son oeuvre au carrefour de la littérature américaine d'aujourd'hui. Toujours présent en filigrane dans ses romans, Styron est ici omniprésent : la trame personnelle, partout apparente, donne à l'ensemble l'authenticité d'une tranche de vie ; les réminiscences et confidences qui émaillent les diverses rubriques culminent en une évocation nostalgique des années de jeunesse et de la genèse de l'oeuvre : ardent et passionné, lucide et angoissé, foncièrement honnête envers soi-même et autrui, débordant d'amour pour la vie et pénétré du sens de la mort, William Styron affirme sa stature de moraliste et d'idéaliste, mû par ce qu'il considère comme son devoir d'homme et d'écrivain - comprendre le phénomène dominant de notre temps : le Mal protéiforme. Cette obsession fait de lui, au sens le plus noble, un auteur engagé dans la défense de causes indissociables de la vocation, souvent proclamée et parfois trahie, de l'Amérique : liberté, justice, humanité. Dans un genre ardu, parfois ingrat et austère, le style demeure vibrant de ferveur, la prose ample et soutenue, riche en images et métaphores où se retrouvent de multiples échos de la somptuosité et de la luxuriance des romans.
The day after Peter Leverett met his old friend Mason Flagg in Italy, Mason was found dead. The hours leading up to his death were a nightmare for Peter--both in their violence and in their maddening unreality. The blaze of events which followed was, Peter soon realized, ignited by a conflict between two men: Mason Flagg himself, and Cass Kinsolving, a tortured, self-destructive painter, a natural enemy and prey to the monstrous evil of Mason Flagg. Three events--murder, rape and suicide--explode in the is relentless and passionate novel, almost overwhelming in its conception of the varieties of good and evil. It may be one of the finest novels of our times . . . Styron, besides being a superb craftsman and a skillful, evocative artist, is a master storyteller.-- San Francisco Chronicle
Stingo, an inexperienced 22 year old Southerner, takes us back to the summer of 1947 and a boarding house in a leafy Brooklyn suburb. There, he meets Nathan, a fiery Jewish intellectual; and Sophie, a beautiful and fragile Polish Catholic. Ultimately, he arrives at the dark core of Sophie's past: her memories of pre-war Poland, and her choice.