" Je cherchais depuis longtemps comment aborder Le procès au théâtre, le rendre audible et visible en évitant clichés et pièges.
Je ne voulais pas d'une pièce politique, ni théologique, ni psychologique, ni psychanalytique. Grave et léger, tragique et burlesque, atypique et universel, énigmatique et évident, limpide et mystérieux : les qualificatifs s'accumulent, s'opposent et révèlent chacun à leur façon une des facettes de ce roman inachevé. Il fallait donc témoigner de l'ensemble, et plus encore. Cette tâche nécessitait de repartir du texte original écrit en allemand, de trouver ensuite une direction de jeu et un espace propres à traduire un monde d'apparences, de paradoxes, où la vérité s'éloigne au fur et à mesure qu'on s'en approche, où les événements s'enchaînent avec une logique implacable tout en donnant l'impression d'une totale liberté, voire d'une parfaite insouciance.
Ces contradictions, ces ambiguïtés, le monde paradoxal dans lequel évoluent Joseph K et ses acolytes nous immergent dans un univers d'un comique terrifiant, tragiquement burlesque. Mieux vaut donc en rire. " Alain Timar.
Amoureux de Portia, belle et riche héritière, Bassanio, gentilhomme désargenté, s'efforce d'obtenir sa main. Pour l'aider, son ami Antonio marchand chrétien, emprunte une somme de 3000 ducats à l'usurier juif Shylock qui lui demande, en cas de non remboursement de la dette, une livre de sa chair. Le jour de l'échéance, la dette n'étant pas réglée, Shylock exige l'exécution de la clause. Mais l'habileté de Portia, déguisée en « docteur de droit civil», confond l'usurier retors et sauve Antonio Shylock, ridiculisé, spolié et trahi par sa fille qui a rejoint le camp des Chrétiens, s'en va seul tandis que les jeunes gens, loin des tracas du commerce et du fracas des procès, s'abandonnent à la félicité, aux sons - joyeux et graves à la fois - d'une musique qui évoque non seulement l'harmonie terrestre retrouvée mais aussi l'harmonie céleste dont elle est l'écho.
Shakespeare tout est bien qui finit bien tout est bien qui finit bien ? tout commence bien : une orpheline, hélène, guérit le roi de france qu'on donnait pour perdu.
En récompense, elle reçoit un mari, bertrand, fils de sa noble famille d'accueil, qu'elle convoitait en secret. mais tout menace de mal finir : marié malgré lui bertrand refuse le lit du mariage et s'enfuit à florence où il découvre le plaisir d'un lit adultère. comment, en effet, si loin du domicile conjugal, bertrand donnera-t-il à diana, sa maîtresse d'un soir, l'anneau de la fidélité qui se retrouve à l'acte v au doigt d'hélène, l'épouse qu'il fuyait ? comment, dans l'épaisseur de la nuit, fait-il de la chaste diane une vénus ardente pour se découvrir au dénouement père légitime de l'enfant que porte hélène avec laquelle il s'était juré de ne jamais coucher ? et comment finira-t-il par l'accepter pour épouse, et même par l'aimer ? au terme d'une comédie inclassable, l'énigme perdure : comment la cruauté shakespearienne fait-elle naître finalement une imprévisible tendresse des noces paradoxales de la fidélité et de l'adultère ?
Comme il l'a fait avec La Belle et la Bête (Belle des eaux) et Barbe Bleue (Coup de bleu), Bruno Castan revisite dans La Fille aux oiseaux le célèbre conte Cendrillon, celui des frères Grimm, le plus cruel.
Ma Chérie est une jeune fille très heureuse, choyée par ses parents. Un jour, tout bascule. Elle doit faire face à la mort de sa mère et au remariage soudain de son père avec une horrible femme, flanquée de deux filles tout aussi méchantes. Elle devient le souffre-douleur de la famille, tout juste bonne à vider la cendre... Les oiseaux et la nature lui apporteront le soutien que ses proches lui refusent.
L'auteur, avec son écriture percutante et ciselée, fait de cette pièce une oeuvre unique, qui dépasse la simple adaptation et invite les enfants à regarder toute la complexité du monde.
Prométhée est la fille unique de Fiona et Phoebus Phoenix, fondateurs de la société L'Arche, leader mondial en intelligence artificielle. Ils sont décédés soudainement dans ce qui apparaît comme une cyber-attaque sans précédent.
Après leur mort, Prométhée donne leur identité numérique à son nouveau système d'exploitation, Home, qui fait office de hub domotique et gère tout dans sa maison. Le détective-blogueur Ogun est chargé de l'enquête sur cette tragique disparition. Dans une France où la police est devenue une société d'économie mixte, chaque poste de police rivalise d'ingéniosité et d'efficacité pour attirer les followers et leurs généreuses contributions. Et dans ce domaine, l'inspecteur Ogun est sans contexte le meilleur.
"La vie, ça ne démarre pas toujours sur les chapeaux de roues d'une grosse cylindrée et il vaut mieux le savoir tout de suite." Tom, au moment de devenir père, ne peut oublier cette phrase : il est bien placé pour savoir combien la vie peut être difficile quand on n'a pas la chance de passer son enfance dans une famille unie. Après avoir été placé en institution dès sa naissance, il débarque dans une famille d'accueil.
Achille, son nouveau frère, le bombarde de questions sur son passé. Les parents multiplient les tentatives touchantes et maladroites pour comprendre ce garçon taiseux et établir une communication... Tom, tiraillé entre ces différentes réalités, sera contraint d'affronter son passé pour pouvoir avancer.
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Meyerhold a reçu l'autorisation de monter "Richard III" car Shakespeare n'est pas un auteur censuré dans ce pays où la révolution s'efforce de créer l'homme nouveau. Oui, mais... la Commission qui supervise l'art mis au service de la révolution trouve que certains signes théâtraux sont confus, voire dangereux. Les comédiens cherchent trop le regard du public, certains accessoires doivent être nettoyés du point de vue idéologique... C'est donc à la démarche artistique du metteur en scène qu'on s'attaque, et aux allusions que cette démarche pourraient susciter...