C'est en compagnie de son ami Taniguchi que l'écrivaine gastronome a écrit ces courtes histoires qui nous font bien souvent venir l'eau à la bouche. Cuisine bouddhique à Kamakura, pot-au-feu de fugu à Asakusa ou restaurant d'anguilles à Narita, raviolis à Ginbocho, okonomiyakis de Nagasaki... Autant de restaurants que de petits quartiers, leurs spécialités et les personnages qui les animent.
Car ce livre est un document vivant ; loin de se borner à décrire des plats, Hiramatsu Yôko donne à comprendre le rapport des Japonais à la nourriture : mets de saison et plats de fête, recettes jalousement gardées, destins d'établissements centenaires.
Un livre alléchant qui assouvit aussi bien les rêveries gustatives que la soif de connaissances sur le Japon.
Sôseki écrivit pour un journal le feuilleton de ses Petits contes de printemps au printemps 1909. Ces fragments de journal intime ont chacun une tonalité très différente, tantôt intime et familière, tantôt d'une drôlerie délicate, étrange, ou encore empreinte de nostalgie. Ils donnent à voir le temps qui passe, la douceur d'un soir de neige ou la beauté des flammes. Une façon de lire l'impermanence des choses.
Nancy Hachisu est née en Californie avant de tomber follement amoureuse d'un fermier japonais bio dans le nord de la préfecture de Saitama. « Je suis venue au Japon pour la cuisine, j'y suis restée par amour. » Ce livre est le fruit de son expérience accumulée pendant vingt-trois ans. Nous la voyons repiquer des plants de riz, pieds nus dans la boue, plumer des canards ou fabriquer du tôfu, toucher et écouter les légumes « pendant qu'ils sont encore vivants ».
La cuisine japonaise à la ferme est à la fois audacieuse, simple et directe. Nous utilisons des techniques culinaires ancestrales pour exalter les saveurs naturelles des légumes, du poisson et de la viande. Une fois les principes de base acquis, un cuisinier en herbe peut réussir ce type de recettes chez lui, dans sa cuisine, partout dans le monde.
Japon, la cuisine à la ferme nous invite à entrer dans la ferme ancestrale des Hachisu et à découvrir l'ensemble des ingrédients, du matériel (couteaux, marmites, râpes, mortier, réchauds traditionnels...) et des techniques de la cuisine japonaise à la ferme. En 160 recettes et encore plus de photos, qui vont de la cuisson au sel des edamame (haricots de soja nouveaux) à la soupe paysanne aux légumes mijotée dans un chaudron et aux demi-oranges amères farcies au flan salé.
Notre vie tourne autour de la ferme et des champs. Les recettes de ce livre sont à la fois simples et faciles, parce que c'est ainsi que nous mangeons et que nous aimons vivre. J'aimerais que ce livre et les photos de notre ferme et de notre nourriture vous encouragent à entrer dans notre cuisine pour y découvrir ses odeurs et ses saveurs. Et j'espère qu'après avoir partagé la vie chaleureuse et agréable de notre ferme japonaise, vous vous sentirez rassasiés et heureux.
Le personnage qui habite le "monde simple et tranquille" de Laoshu flâne le long des chemins de campagne, s'endort sous un arbre, pêche à la ligne, rêve dans sa chambre et se livre à des activités banales d'un oeil subtilement railleur. Un "double littéraire" de l'auteur qui, s'il s'émerveille en promeneur solitaire devant la beauté de la nature, n'en est pas moins fin observateur de la société chinoise dont il ne se prive pas de moquer les excès.
Il est ce flâneur désinvolte, ce rêveur malicieux qui prétend avec impertinence : " en cette vie, je n'obérai qu'aux fleurs". Il est aussi ce poète excentrique et nonchalant qui aime paresser longuement en caressant son chat et qui nous réconcilie avec nous-mêmes des quelques avanies et chagrins de l'existence".
Plus d'une centaine de peintures de Ji Dahai, peintre chinois vivant en Provence. Ces peintures de paysages sont d'abord celles d'arbres qu'il peint dans son atelier. Arbres selon l'enseignement de la peinture traditionnelle chinoise, arbres devenant calligraphies jusqu'à l'excentricité et l'abstraction de ses dernières peintures.
Un peintre de double culture qui poursuit sa contemplation du paysage sur les chemins d'Arles :
Oliviers, vignes, souches et amandiers le long des chemins, dressés sur des calanques, plantés sur des rocs ou des montagnes.
Poète, calligraphe, peintre, universitaire érudit de renom, CHEN Lemin (1930-2008) a fait partie de ces intellectuels chinois d'une très grande originalité qui ont bénéficié de façon exceptionnelle d'une double éducation. Ils avaient un pied dans la tradition chinoise et un pied dans une modernité occidentale : sa longue fréquentation de l'Occident l'a plus durablement rapproché de Kant que de Confucius. Sa main, celle qui tient le pinceau reste pourtant une main chinoise qui obéit au coeur et au souffle et les nombreuses oeuvres présentées dans ce livre sont des témoignages de cette culture chinoise : poèmes , peintures et calligraphies attestent aussi des exigences d'un homme pour qui la peinture était un véritable exercice spirituel.
Voici qu'Utamaro, délaissant les portraits de courtisanes qui l'ont rendu célèbre, décide cette fois d'aller contempler la neige ou la lune ou, encore, d'inventorier ce qu'une mer délaisse sur le sable quand elle se retire. Ce qui touche dans les trois albums de peintures réunis ici, c'est peut-être d'abord cela, cet abandon du regard aigu sur une société raffinée, pour retourner à la beauté native de la nature. On peut alors se faire proche d'une grève, d'une lune vagabondant dans le ciel nocturne, d'un pont perdu dans la brume, ou de coquillages ouvragés émaillant le sable. Présentées avec la traduction des poèmes qui les accompagnent, ces estampes nous éblouissent par la fraîcheur intacte de leur pinceau et la délicatesse de leurs couleurs poudrées d'or.
Voici une bouffée d'air pur, un air venu du parc de Hibiya à Tôkyô, où l'on pénètre sur les pas d'un jeune employé légèrement excentrique, et soudain "l'exhalaison de terre et d'herbe vous chatouille les narines" . Ce roman a le charme des parenthèses qui s'ouvrent parfois dans la vie pour laisser entrer l'enchantement, comme un léger vertige teinté de déraison. La ville n'est pas loin, les buildings cernent l'horizon, mais dans cet espace clos et protégé, se jouent les menues aventures qui donnent son goût unique à l'existence, la petite musique d'un grand parc au coeur d'une immense capitale".
Album de 46 peintures de l'artiste japonais du XIXe siècle, dans lesquelles il laisse libre cours à sa fantaisie et son insolence, n'hésitant pas à jouer avec les croyances et les légendes liées au bouddhisme et au shintoïsme.
Ces histoires délicieuses qui nous font venir l'eau à la bouche, l'écrivaine gastronome les a composées en compagnie de son ami Taniguchi. Elle nous donne le goût du Japon avec une volupté, une euphorie contagieuses. Cette fois-ci, le lecteur est invité à voyager de Hokkaidô jusqu'à Okinawa, en passant par les quartiers populaires de Tokyo.
Croquette de seiche à Tsugaru, baudroie à Aomori ou nouilles du destin à Kyoto, porc noir à Kagoshima, fête du sanma à Tatsumasa... Autant de restaurants que de petits quartiers, leurs spécialités et les personnages qui les animent.
Car ce livre est un document vivant ; loin de se borner à décrire des plats, Hiramatsu Yôko donne à comprendre le rapport des Japonais à la nourriture.