Œuvres classiques
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L'espèce humaine et autres écrits des camps
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 7 October 2021
- 9782072729645
«Il restera les livres, disait Jorge Semprun. Les récits littéraires, du moins, qui dépasseront le simple témoignage, qui donneront à imaginer, même s'ils ne donnent pas à voir... Il y aura peut-être une littérature des camps... je dis bien:une littérature, pas seulement du reportage...»Les textes réunis dans ce volume ont été écrits entre 1946 et 1994 par des survivants des camps nazis. Ces survivants partagent un même dessein:témoigner de l'expérience qui a été la leur, la rendre mémorable dans une langue - le français - qu'ils ont reçue en héritage ou dont ils ont fait le choix. Moins en rapportant des épisodes extrêmes, des moments limites, qu'en rendant compte de l'ordinaire du temps concentrationnaire, sur quoi la mort règne et dans lequel s'effacent les formes et figures de l'humain.Tous constatent que les mots manquent pour exprimer une telle insulte à l'espèce humaine. «On ne se comprenait pas» (Antelme). «Il n'y a rien à expliquer» (Cayrol). L'écriture touche là aux limites de son pouvoir. Dans une entreprise de cet ordre, impossible de satisfaire aux exigences de transparence et de véridicité généralement associées au langage quand il se fait témoignage. Pour que l'indéchiffrable monde des camps échappe, si peu, si partiellement que ce soit, à l'incommunicable, pour que quelque chose existe qui relève de la transmission, chacun de ces écrivains doit explorer l'envers du langage et approfondir la «réalité rêvée de l'écriture» (Semprun). C'est à «la vérité de la littérature» (Perec) qu'il revient de préserver la vérité de la vie.Littérature. Le mot peut paraître sans commune mesure avec l'objet de tels récits. Il ne choquait pas leurs auteurs. C'est que la part littéraire ne relève pas chez eux d'un savoir-faire ou d'une rhétorique, moins encore d'un désir d'esthétisation. Mais d'un souci éthique de la forme, d'une morale du style. Antelme:«il faut beaucoup d'artifice pour faire passer une parcelle de vérité.» Semprun:« Raconter bien, ça veut dire :de façon à être entendus. On n'y parviendra pas sans un peu d'artifice. Suffisamment d'artifice pour que ça devienne de l'art!» Permettre d'imaginer l'inimaginable, rendre le lecteur sensible à une vérité aussi inconcevable exige une profonde réélaboration de la réalité.C'est en cela que les livres ici réunis sont des chefs-d'oeuvre de la littérature du second XX? siècle. Et c'est pour cela que les qualifier de chefs-d'oeuvre de la littérature ne les disqualifie pas, ne les rend pas inférieurs à la fonction que leur ont assignée leurs auteurs:témoigner d'«une catastrophe qui a ébranlé les fondements mêmes de notre conscience» (Cayrol).C'est bien à la littérature - ici non pas truchement de l'illusion, mais instrument de la vérité - que ces survivants, ces
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La Pléiade : Poésie, poétique
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 25 April 2024
- 9782072997785
C'est en 1547 que paraissent les premiers poèmes de Ronsard et de Du Bellay. En 1549-1550, Du Bellay publie La Deffence, et illustration de la langue francoyse, à la fois traité sur la langue et art poétique, et L'Olive, premier recueil de sonnets et de vers lyriques originaux en français. Ronsard donne le premier recueil d'Odes françaises. À Lyon, entre 1549 et 1552, voient le jour des volumes de poésie amoureuse dus à Pontus de Tyard et à son cousin Guillaume Des Autels, lequel prend en outre part aux débats sur les genres littéraires. 1552 et 1553 sont des années décisives, avec Les Amours de Ronsard, ceux de Baïf, la première tragédie française à l'antique, la Cléopâtre captive de Jodelle, et le scandale des Folastries. Dans Le Cinqieme [Livre] des Odes augmenté, Ronsard insère son élégie à Jean de La Péruse, dans laquelle il sélectionne sept poètes : lui-même, Du Bellay, Tyard, Baïf, Des Autels, Jodelle et La Péruse. Le mot «Pléiade» ne figure pas dans le texte. Il apparaît en 1555, lorsque dans l'Hymne à Henri II Ronsard dresse une nouvelle liste. La Péruse est mort ; Des Autels, effacé. Peletier fait son apparition, et Belleau «vien[t] en la brigade / Des bons, pour acomplir la setiesme Pliade». Cette année-là, Tyard augmente ses Erreurs amoureuses. Ronsard et Baïf chantent de nouvelles dames. Dans la Rhétorique de Foclin, les exemples sont tirés des oeuvres des poètes de la Pléiade. La décennie où a fleuri la Pléiade est exceptionnelle dans l'histoire de la poésie comme dans celle de la langue. Ce volume donne à lire des pièces poétiques célèbres ou moins connues, fait revivre les débats poétiques et linguistiques, et propose, outre la Deffence, le premier art poétique en français, les premières tragédies et la première comédie du répertoire français, la première rhétorique moderne. La section finale est consacrée aux réactions des contemporains.
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Écrits féministes ; de Christine de Pizan à Simone de Beauvoir
Collectif
- Flammarion
- Champs Classiques
- 3 March 2021
- 9782080243652
Cette anthologie rassemble un pan ignoré de la littérature française : les écrits que des femmes d'exception et quelques écrivains célèbres ont consacrés à un combat de longue durée, celui de l'égalité entre hommes et femmes. Accès à l'instruction, droits civils et politiques, droit au divorce, accès à tous les métiers, égalité des salaires : telles sont quelques-unes des revendications qui reviennent au fil des textes de ce recueil.De Christine de Pizan, première «femme de lettres» française, à l'icône féministe qu'est devenue Beauvoir, ces écrits se répondent et nous aident à penser les débats d'aujourd'hui. Montrant qu'il n'existe pas une histoire linéaire du féminisme, ils nous font découvrir des personnages engagés et parfois méconnus, nous donnent à entendre des voix plurielles, réunies par l'art de penser hors des chemins tracés.
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Histoire Auguste et autres historiens païens
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 3 November 2022
- 9782072950568
En 313, Constantin, empereur chrétien, accorde la liberté de culte à toutes les religions ; nul ne sera plus contraint de vénérer l'empereur à l'égal d'un dieu. En 391-392, Théodose, empereur très chrétien, interdit les cultes païens. Le monde a basculé. Ce qui est en cause, ce ne sont pas seulement des croyances et des cultes, mais toute une civilisation fondée sur la paideia - la culture, les moeurs et les pratiques de la Rome éternelle. C'est en ce sens que les historiens réunis dans ce volume peuvent être dits païens : nourris à l'antique paideia, ils en partagent toujours les valeurs. Ils écrivent entre 360 et 394 (avant 408 pour l'auteur des Vies et moeurs des empereurs) sous les règnes de princes chrétiens, occupent des postes importants, proches du pouvoir, et, par force, s'avancent masqués.De belles carrières restent ouvertes à ces lettrés, émules de Tite-Live, de Suétone ou de Tacite ; les empereurs chrétiens ne peuvent se passer d'eux. Les lois de 391-392 ne les réduisent pas au silence, mais ils sont assez lucides pour comprendre jusqu'où ils peuvent aller dans leur éloge du passé. La plupart évitent prudemment de parler du christianisme. L'Histoire Auguste, elle, s'autorise des moqueries, des parodies des Évangiles ou des Pères de l'Église, des allusions plus ou moins voilées. Le livre - trente vies d'empereurs, à partir d'Hadrien - est truffé d'indices révélant à des lecteurs choisis le fond de la pensée de son auteur, écrivain dissimulé, semet ridente, «souriant dans son for intérieur».Cet auteur pourrait passer pour le digne successeur du Suétone des Douze Césars. Il a du goût pour les frivolités d'alcôve, les anecdotes à portée moralisante, les prodiges et les oracles. Mais il se révèle en outre particulièrement imaginatif. L'Histoire Auguste n'est pas une oeuvre historique au sens moderne du terme : elle enrichit son récit par tous les moyens qu'offre l'écriture romanesque, jusqu'à effacer les frontières entre histoire et fiction. C'est l'occasion de savoureux morceaux de bravoure, d'autant plus soignés littérairement qu'ils sont historiquement douteux.Histoire sans autorité donc, mais pleine de vie et finalement de vérité : une oeuvre personnelle et sensible sur l'âge d'or du paganisme et sur son déclin. «Une effroyable odeur d'humanité monte de ce livre», disait Marguerite Yourcenar, qui y avait trouvé la matière des Mémoires d'Hadrien. Cette humanité en désarroi, c'est celle des païens qui assistent impuissants à la dissolution du monde auquel ils tiennent et appartiennent. À la bataille de la Rivière froide, en 394, les armées de Théodose affrontent l'usurpateur Eugène et le général Arbogast, soutenus par le parti païen. Théodose vainqueur, certains vaincus se donnent la mort. Parmi eux, Nicomaque Flavien senior, aristocrate, préfet du prétoire d'Italie, probable auteur de l'énigmatique Histoire Auguste.
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Coffret Pléiade Frankenstein et Dracula 2 volumes
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 14 October 2021
- 9782072950353
Coffret illustré deux volumes vendus ensemble, comprenant Dracula et autres écrits vampiriques et Frankenstein et autres romans gothiques
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Historiens romains : Historiens de la République I, II
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 26 September 2024
- 9782073080707
Coffret de deux volumes vendus ensemble, contenant des réimpressions des volumes Historiens de la République, I [Tite-Live - Salluste], n°202 de la collection et Historiens de la République, II [César], n°203 de la collection.
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Frankenstein et autres romans gothiques
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 23 October 2014
- 9782070124305
Un seul roman : il n'en faut pas plus à Horace Walpole pour conduire la sensibilité romanesque de son temps sur de nouvelles voies. Le Château d'Otrante (1764) inaugure le genre du récit gothique, où le passé tient le présent à la gorge et où un Moyen Âge angoissant empiète sur les Lumières. La mixité générique de ce livre fondateur, où le sublime coexiste avec le grotesque en vertu d'un hiatus emprunté à Shakespeare, va essaimer pendant près d'un siècle. Les romanciers gothiques anglais tirent parti de la passion la plus invasive et la mieux ancrée dans la psyché : la peur. Macabres et spectaculaires, situées au coeur de demeures hantées ou de souterrains parsemés d'ossements, leurs histoires doivent produire des émotions extrêmes, en premier lieu la terreur et la pitié. Confronté à la noirceur d'âme de «héros» monomaniaques et déviants prêts à briser tous les tabous (inceste, matricide, viol), le lecteur va de frayeur en horreur avant de compatir aux malheurs des victimes - de sexe féminin pour la plupart. En 1796, Le Moine de M. G. Lewis atteint les sommets en matière de sensationnalisme, avec une forte dimension érotique et mortifère qui fit beaucoup pour le succès de ce roman, toujours actif aujourd'hui. En 1818, la jeune Mary Shelley parachève cette tradition en donnant naissance à une créature monstrueuse qui se nourrit des mythes de Prométhée et de Faust. Elle met en discours un concept inouï : l'assemblage, à partir de morceaux de chair morte, d'un être humain, par le docteur Victor Frankenstein, qui fait fi de la sexualité et de la reproduction biologique. Féconde invention...
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Dracula et autres écrits vampiriques
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 18 April 2019
- 9782072743283
Au cours de l'été 1816 à la villa Diodati, au bord du Léman, Mary Shelley n'est pas la seule à engendrer une créature de papier monstrueuse. Le médecin de Lord Byron, Polidori, qui participe également au concours d'histoires macabres organisé par son employeur, fait entrer le vampire en littérature. Le Vampire est un texte fondateur qui apporte l'impulsion décisive permettant au genre gothique de donner naissance à l'une de ses modalités les plus spectaculaires : la littérature vampirique. Avant Polidori, le vampire était un vuIgaire revenant cantonné à la tradition folklorique et aux récits légendaires. En faisant de lui un personnage éminemment byronien - aristocratique, désenchanté, séduisant ténébreux -, il invente une figure canonique qui continue d'essaimer aujourd'hui.
Depuis le début du XIXe siècle, la littérature britannique palpitait au rythme de pulsions sanguinaires. Avec la relation ambiguë mais cruellement prédatrice qui unit la très destructrice Géraldine à l'héroïne éponyme de Christabel (1797 et 1800), Coleridge a préparé les sensibilités à une mise en discours explicite de la morsure infligée par un revenant. Robert Southey, dans un épisode de Thalaba (1801), puis Byron, à la faveur d'un passage du Giaour (1813), ont l'un et l'autre franchi un pas symbolique crucial en utilisant non seulement le concept mais le terme de «vampire». Christabel fait l'ouverture de ce volume, où l'on trouvera en appendice des extraits des deux poèmes séminaux de Southey et Byron.
Un autre jalon est posé par Sheridan Le Fanu et Carmilla (1872). Ouvertement saphique, cette nouvelle met en scène un vampire femelle qui envoûte sa proie. La séduction est, littéralement, effrayante, et la prédation létale fait écho aux pulsions sexuelles refoulées de la victime. Un autre écrivain irlandais, Bram Stoker, saura s'en souvenir vingt-cinq ans plus tard. On ne présente plus sa création, le comte Dracula, ce grand saigneur. Reste que les adaptations cinématographiques se sont par trop éloignées de l'oeuvre originelle, et qu'il est bon de revenir au texte de Stoker pour saisir tout ce que son roman a de subversif. Dans Dracula (1897), projection des ténèbres de notre propre nature, la vie et la mort tissent un entrelacs lugubre, et la répulsion et le désir s'entremêlent. Quelques mois plus tard, Florence Marryat publie Le Sang du vampire et propose une variante féminine et insolite du mythe. Née sous le coup d'une malédiction héréditaire, Harriet Brandt, métisse originaire des AntiIles, est douée d'une propension fatale à faire du mal à ceux dont elle s'entiche, et c'est avec gourmandise qu'elle apprécie ses semblables. Autour d'elle, les êtres qui succombent à son charme exotique finissent par succomber tout court, tant ses cajoleries ou ses étreintes épuisent leur vitalité et se révèlent mortelles. Par un glissement sémantique, la jeune fille innocente en mal d'affection vampirise ses proches, et pour ce faire n'a même pas besoin de faire couler le sang.
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Anthologie bilingue de la poésie latine
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 22 October 2020
- 9782072743313
Un choix de poèmes depuis les origines (IIIe s . av. J. -C.) , avec les fragments de Livius Andronicus, jusqu'à Pascal Quignard, auteur en 1976 d' "Inter aerias fagos" . Textes de Plaute, Térence, Cicéron, Lucrèce, Catulle, Virgile, Horace, Tibulle, Properce, Ovide, Sénèque, Lucain, Pétrone, Martial, Stace, Juvénal, Priapées anonymes, choix d'épitaphes ; les poètes païens des IIIe et IVe siècles, dont Ausone et Claudien ; les poètes chrétiens de l'Antiquité et du Moyen Age, Lactance, Hilaire de Poitiers, Ambroise de Milan, Prudence, Sidoine Apollinaire, Boèce, Venance Fortunat, Paul Diacre, Alcuin, Raban Maur, Adalbéron de Laon, Fulbert de Chartres, Pierre le Vénérable, Geoffroy de Monmouth, Alain de Lille, Hélinand de Froidmond ou Thomas d'Aquin ; des hymnes liturgiques, dont le Salve Regina, les poèmes satiriques, moraux ou religieux des Carmina burana, la poésie érotique du Chansonnier de Ripoll ; les poètes de l'humanisme et de la Renaissance, notamment Pétrarque, Boccace, Politien, Erasme, Bembo, l'Arioste, Scaliger ou Giordano Bruno ; les Français Théodore de Bèze ou Joachim Du Bellay ; les Anglais Thomas More ou John Owen ; puis Baudelaire, Rimbaud, Giovanni Pascoli et Pascal Quignard.
Liste non exhaustive.
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Lais du Moyen Âge ; récits de Marie de France et d'autres auteurs (XIIe-XIIIe siècle)
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 25 October 2018
- 9782070177868
Pour faire savoir à Yseut qu'il se trouve non loin d'elle, Tristan grave une inscription sur une branche de coudrier. « Ni vous sans moi, ni moi sans vous ! » Le stratagème réussit, les amants s'enlacent. Quand ils sont de nouveau séparés, Tristan compose un lai pour éterniser cet instant de bonheur. Telle est l'origine du Chèvrefeuille de Marie de France, et celle de bien des lais : ils naissent du souvenir d'une émotion.
De Marie de France on sait peu de chose. Elle vécut dans la seconde moitié du XIIe siècle, était liée à la cour d'Aliénor d'Aquitaine, et fut la première femme poète à écrire en langue vernaculaire. Son oeuvre illustre un courant littéraire alors en plein essor, le «lai narratif», qui est en fait un récit, un conte. La floraison du genre correspond à l'apogée des Plantagenêt ; le lai participe à leur rayonnement. Le déclin des lais narratifs coïncidera avec les difficultés politiques de la dynastie.
Le monde des lais est celui du merveilleux, la féerie y surgit à l'improviste. Les chevaux galopent plus vite que ne volent les oiseaux, tel homme se transforme trois jours par semaine en une bête féerique, tel autre épouse le reflet de sa bien-aimée. La fine amor, c'est-à-dire l'amour courtois, est partout présente. Revêtant des formes diverses - féeriques, didactiques, burlesques, proches des fabliaux, voire des fables -, les lais ont en commun le sens de l'image, la musique de la rime, l'art de suggérer, le don d'émouvoir.
Cette édition, où une traduction en français moderne figure en regard du texte anglo-normand, réunit tous les lais narratifs des XIIe et XIIIe siècles. Ceux dont le texte a été perdu sont représentés par la traduction de leur version norroise ou moyen-anglaise.
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Premiers écrits chrétiens
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 20 October 2016
- 9782070134861
Premiers : les plus anciens de ces textes sont immédiatement postérieurs aux derniers écrits des apôtres (fin du ler siècle) ; les plus tardifs se situent à la frontière du Ile et du Ille siècle. Le corpus commence avec des hommes qui ont connu les apôtres : Clément de Rome fut proche de Pierre. Il prend fin avec les disciples de leurs disciples : Irénée de Lyon se réclame de Polycarpe de Smyrne, qui avait connu Jean. - Certains témoignages et quelques poèmes sont moins anciens.
Écrits : les auteurs, «Pères de l'Église» pour la plupart, ne cherchent pas encore à bâtir une oeuvre. Ils disent qui ils sont, comment ils vivent et meurent, ce qu'ils croient. Leurs textes adoptent les formes les plus variées : lettre, récit, traité, dialogue, discours judiciaire, poème... formes empruntées à la littérature de leur univers culturel, l'hellénisme, à moins qu'elles n'aient des parallèles dans la littérature juive, comme les actes de martyrs, dont l'Ancien Testament offre l'archétype. Pour exprimer les réalités nouvelles, les vieux mots changent de sens : baptizein, «immerger », devient «baptiser» ; ekklesia, «assemblée », signifie désormais «église».
Chrétiens : la période est celle de l'autodéfinition du christianisme. Le terme apparaît autour de 117, chez Ignace d'Antioche. C'est le temps de la séparation, plus ou moins rapide et marquée selon les ères culturelles, d'avec le judaïsme. Se constituent peu à peu des usages liturgiques, des règles communautaires, un canon des Écritures, des doctrines qui formeront le dogme de l'Église «catholique», c'est-à-dire universelle.
Naissance d'une religion, d'une Église, d'une littérature. À la fin du Ile siècle, sous l'oeil des «païens» et des juifs (dont on présente aussi, en ouverture, les témoignages), l'Église est en passe d'unifier ses usages et d'installer ses institutions. Le christianisme a trouvé sa place dans la société. Il a propagé ses idées dans le monde intellectuel. De cette aventure, car c'en est une, les Premiers écrits chrétiens retracent les divers aspects, d'une manière extraordinairement vivante.
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Anthologie des mythes et légendes de la Chine ancienne
Collectif
- Gallimard
- Connaissance De L'orient ; Serie Chinoise
- 18 May 2023
- 9782072992803
Assis sous le grand arbre de mémoire, ils nous disent cent récits à leur façon. De Chine et d'autres routes orientales, les conteurs ont su venir à nous avec leurs mots comme une fête.Ils parlent de la Mer, aux marches des Principautés centrales, qu'un oiseau n'en finit pas de combler, de la Lune qu'habite le lièvre d'immortalité, du Soleil qu'on dit hanté par un corbeau, d'îles plus vertes qu'un songe et d'autres choses plus étranges encore.Les lettrés ont transcrit leurs dits ; comme Job, ils demandent des comptes sur l'état du monde. C'est ainsi qu'est le mythe : semblable à un enfant qui, inlassablement, demande pourquoi. Depuis les premiers âges de l'écrit, dont ils avaient la charge, ils n'ont cessé de répondre, parfois dans la contradiction. Mais est-ce assez ? Y a-t-il jamais eu un conte qui étanchât cette soif de savoir ? Et s'agit-il bien ici de savoir ? C'est plutôt la magie de la parole qu'on redemande !Cette mythologie de la Chine ancienne est à l'origine de nombreuses légendes d'autres cultures orientales, c'est ce qui en fait l'importance extrême. Elle fonde aussi la pensée chinoise traditionnelle dont on trouve des traces marquantes jusque chez les auteurs contemporains. L'actualité de cette mythologie, voilà qui n'a pas cessé de nous surprendre !
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Sire Gauvain et le Chevalier vert
Collectif
- Le Livre de Poche
- Ldp Lettres Gothiques
- 12 June 2024
- 9782253104377
Neveu du roi Arthur, réputé dans ce récit autant pour sa valeur morale que pour sa prouesse, Gauvain relève le défi qu'un mystérieux chevalier vert porte un jour à la cour : il accepte de lui trancher la tête, tout en promettant solennellement, si celui-ci survit, de se mettre à sa recherche pour recevoir un coup en retour. Tête décollée à la main, l'homme quitte la cour et rappelle le jeune chevalier à sa parole. Dix mois plus tard, Gauvain part à son tour... Roman de chevalerie complexe, d'une grande beauté formelle, Sire Gauvain et le Chevalier Vert est l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature médiévale anglaise. Rédigée par un poète anonyme à la fin du XIVe siècle, admirée par J. R. R. Tolkien, qui en donna une édition, l'oeuvre a profondément marqué la conscience et le paysage littéraire outre-Manche. Tout en proposant une traduction fluide de ce texte en français, cette édition annotée a pour objectif d'offrir un accès aisé et direct à la composition originale.
Édition, traduction, présentation et notes d'Olivier Simonin. -
Scènes de mort : mourir en littérature
Collectif
- Folio
- Folio Classique
- 7 September 2023
- 9782070437108
Anthologie inédite
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Écrits spirituels du Moyen Age
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 17 October 2019
- 9782070114429
Anselme de Cantorbéry : «Je tendais vers Dieu et je suis tombé sur moi-même!» En propageant par l'écrit différents exercices - lecture, méditation, prière, contemplation -, des clercs ont inventé la spiritualité comme un art de l'intériorité, une manière de reconnaître la présence d'une transcendance dans l'intimité humaine. À la fin du XIe siècle, la spiritualité est à l'origine d'un genre littéraire, la «méditation». Au XIIe, siècle de l'éveil de la conscience et de l'intériorisation, elle devient une technique spirituelle. Du XIIIe au XVe, c'est une tradition proposée au plus grand nombre ; les textes spirituels atteignent des laïcs, hommes et femmes.
Inséparable de l'essor d'une civilisation du livre, le développement de la spiritualité fait du texte le moyen privilégié pour comprendre le monde extérieur et se déchiffrer soi-même. Depuis les méditations fondatrices d'Anselme (XIe s.) jusqu'à la simplicité de l'Imitation du Christ (XVe s.) en passant par l'incendie d'amour de Bonaventure (XIIIe s.), sont ici réunis les écrits les plus diffusés au Moyen Âge. Même s'ils ne relèvent pas de la mystique entendue comme une science de l'âme constituée en discours autonome (qui sera la mystique de l'âge moderne), ils peuvent être à bon droit qualifiés de mystiques.
Quant à leurs auteurs, ils ont en partage la prose d'art latine et une sensibilité littéraire. Pour eux, écrire est en soi un exercice spirituel. Aussi leur prose se lit-elle souvent comme de la poésie. Qu'en faire aujourd'hui? Entre une lecture dans la foi et celle du «développement personnel» (qui est une spiritualité sans Dieu), libre à chacun de mesurer la distance qui nous sépare de ces oeuvres, de reconnaître la proximité qu'elles entretiennent avec notre culture, et de se poser les questions qu'elles soulèvent et qui sont toujours les nôtres.
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Paris est encore imprégné du sang de la Commune quand le cabaret du Chat noir ouvre ses portes, devenant un haut lieu de la bohème artistique. «Organe des intérêts de Montmartre», l'hebdomadaire qui lui est associé, publié de 1882 à 1895, est un précieux témoignage de l'effervescence intellectuelle qui règne alors au sommet de la Butte. Il contribue à révéler le talent littéraire d'Alphonse Allais, Léon Bloy, Charles Cros, Verlaine, Mallarmé ou Lautréamont. Le Chat noir met à l'honneur l'esprit fin-de-siècle : humour noir, blagues de potaches, libertinage, goût de la subversion et fascination pour la mort. Nouvelles tragi-comiques, poèmes en prose oniriques, monologues absurdes ou gouailleurs, contes fantastiques, faits divers macabres : le journal favorise le mélange des genres. C'est aussi une exceptionnelle mosaïque d'images, au graphisme étonnamment moderne, qui préfigure la bande dessinée. À rebours de tous les conformismes, Le Chat noir est un magnifique hymne à la liberté.
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Anthologie de la littérature grecque ; de Troie à Byzance
Collectif
- Folio
- Folio Classique
- 29 October 2020
- 9782070359233
Ce recueil s'ouvre sur la guerre de Troie dépeinte par Homère (VIIIe siècle av. J.-C.) et se referme sur la chute de l'empire byzantin (xv e siècle ap. J.-C.) déplorée par ses poètes en exil. Le volume lève donc le voile sur un monde grec en perpétuelle révolution (des guerres du Péloponnèse à la christianisation, en passant par les conquêtes d'Alexandre le Grand et l'annexion romaine) qui produisit une littérature multiforme nourrie par des réflexions philosophiques (de Platon à Proclus, son lointain successeur qui batailla contre le christianisme), la théogonie d'Hésiode ou les prouesses lyriques de Sappho. Les auteurs convoqués ne sont donc pas réunis dans une chaleureuse unanimité : l'anthologie expose, au contraire, les débats voire les combats que se livrèrent les auteurs (Aristophane raillant la misogynie d'Euripide, les attaques antichrétienne d'un Zosime...). La langue grecque apparait ainsi comme un champ de bataille façonné par des soldats du verbe.
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De Plaute (II? siècle avant J.-C.) à Apulée (II? siècle après J.-C.), en passant par Cicéron, Virgile, Sénèque, Tacite, que de grands noms ! Tant de grandes oeuvres et de grandes pages ont pu peser sur la littérature latine. Il est vrai qu'on y voit triompher l'éloquence, et que la sagesse n'en est point absente : mais on y rencontre aussi la force, le charme et la beauté, la puissance de l'imaginaire épique, la grâce des chansons d'amour et la fantaisie des épigrammes ou du roman. Cette anthologie se veut avant tout littéraire, au vrai sens du terme : elle n'entend point ressasser l'histoire de la littérature latine, fût-ce en l'illustrant. Elle a pour principe le plaisir du texte, et pour ambition de rendre sensible, autant que faire se peut, le talent particulier des plus grands écrivains de Rome. Elle s'adresse d'abord au goût du lecteur, en lui proposant des traductions originales et suggestives, aussi fidèles que possible, en vers comme en prose, à la saveur et au style des textes latins.
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Les Stoïciens ; Cléanthe, Diogène, Laërce, Plutarque, Cicéron, Sénèque, Epictère, Marc-Aurèle
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 12 April 1962
- 9782070105410
Cette anthologie unique est un outil de travail qui rassemble les textes principaux du stoïcisme, ce courant philosophique singulier qui prit naissance vers le IV? siècle avant J.-C. pour culminer, après avoir profondément marqué la pensée de Cicéron, dans le stoïcisme dit «impérial» avec Sénèque, Épictète et Marc-Aurèle, au II? siècle après J.-C. L'influence du stoïcisme ne s'est nullement cantonnée à la période de l'Antiquité grecque et romaine, mais se fait sentir encore de manière très décisive jusqu'au coeur du XVII? siècle. Tous les aspects de cette philosophie, la logique, la morale et la physique sont représentés dans ces volumes. Outre les textes essentiels, cette édition offre un appareil critique, un panorama des doctrines, une présentation de chaque auteur et de chaque texte, une vaste bibliographie, ainsi que les sources historiques de Diogène Laërce et Plutarque qui permettent d'avoir accès aux auteurs dont les oeuvres ne nous ont pas été transmises.
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Il faut prêter l'oreille aux stridences et à la polyphonie chatoyante du sacre de ce printemps de la Grèce, pour entendre la réponse aux questions : «Qui sommes-nous ?» et «D'où venons-nous ?». On ne peut, en effet, entrer dans les pensées achevées des grands maîtres du IV? siècle, tels Platon ou Aristote, si l'on n'observe pas la manière dont les sciences rationnelles (arithmétique, géométrie, stéréométrie, harmonie, astronomie, éthique, politique, esthétique, médecine, etc.) ont pris naissance. Et parfois, ô surprise ! l'entêtant parfum des fleurs l'emporte sur la saveur des fruits. La conscience de cette nécessité avait conduit le philologue H. Diels, en 1903, à rassembler dans un ouvrage unique les fragments des présocratiques, en soulignant combien «il est indispensable d'observer le processus de développement de la pensée grecque en ayant sous les yeux les textes originaux», au moment qu'ils naissent. L'intérêt croissant que notre époque porte désormais à la formation et à l'ordre de notre culture exigeait depuis longtemps que l'accès aux archives de la philosophie fût rendu plus aisé par le truchement d'une traduction complète, s'il est vrai que - ainsi que le notait encore H. Diels - «un choix arbitraire est considéré par les enseignants et les enseignés comme une attitude astreignante et restrictive». Cette littérature foisonnante concerne plus de soixante-dix philosophes, prédécesseurs ou contemporains de Socrate. Les textes en sont empruntés à plus de quatre cents auteurs antiques postérieurs, écrivant principalement le grec ou s'exprimant en latin. Pour être tout à fait complet,
l'ouvrage présente trois sortes de textes : les témoignages relatifs à la vie, aux oeuvres et à la doctrine ; les fragments ou citations conservées des livres perdus ; les imitations enfin - voire les faux - qui permettent à la fois d'apprécier l'influence qu'une pensée a pu exercer sur la postérité ou comment cette pensée a créé une tradition. Les textes originaux, en prose ou en vers, offrent à qui s'y risque de nombreuses difficultés : leur forme est marquée d'archaïsmes et les dialectes ionien et dorien y occupent une large part. La traduction, naturellement soucieuse d'exactitude technique, s'efforce de restituer la très grande diversité de ton propre à ces pages dont la variété demeure frappante. Des notices concernant chacun des auteurs, des notes, une carte de la Méditerranée présocratique et une liste des quatre cents auteurs dont sont tirés les témoignages et les fragments ont l'ambition de rendre ce trésor littéraire et scientifique accessible à un lecteur qui n'aurait pour seule arme que sa curiosité. Depuis H. Diels, la littérature présocratique a fait l'objet de nombreuses éditions et études philologiques ou philosophiques dont une bibliographie restitue l'importance. Notons toutefois que la collection complète - toujours dispersée ou fâcheusement sélective - n'était pas lisible dans une
langue moderne. Ajoutons enfin, pour marquer l'importance de cette édition, que certaines des pages contenues dans ce volume n'avaient jamais été traduites jusqu'ici, dans aucune langue. -
« Diseur d'obscénités » pour Épictète, « pourceau » pour d'autres, Épicure a suscité des débats acharnés. Appel à la libération individuelle vis-à-vis des craintes et des illusions, attaque en règle de la superstition, sa philosophie était peut-être trop novatrice. Elle passa à la postérité grâce au De rerum natura de Lucrèce, et à la Vie d'Épicure de Diogène Laërce qui retranscrit les Abrégés philosophiques du maître et ses Maximes capitales - avant que la découverte, à Herculanum, d'une bibliothèque philosophique ne fasse resurgir d'autres écrits épicuriens. Ce volume s'ouvre sur l'indispensable témoignage de Diogène Laërce, puis il offre, pour la première fois en français, une traduction des fragments retrouvés de La Nature d'Épicure. Suivent les recueils de témoignages et de fragments relatifs aux disciples de la première génération (Métrodore, Hermarque.), dans une présentation identique à celle du volume que la Pléiade a consacré aux Présocratiques. Des disciples du Jardin qui fleurirent au tournant des IIe-Ier siècles avant notre ère, on donne les quelques textes, de Zénon de Sidon, de Philodème, qui nous sont parvenus, et bien entendu le poème de Lucrèce, ici publié dans une nouvelle traduction. En contrepoint s'impose le témoignage de Cicéron, un des principaux détracteurs de l'épicurisme. Enfin, on s'attache à l'épicurisme des Ier-IIIe siècles, connu surtout à travers des témoignages (Plutarque, Sénèque, Galien). Le volume se clôt sur Diogène d'oenoanda qui voulut donner à lire aux habitants de sa cité les préceptes épicuriens en les gravant sur un mur. Ainsi nous est restituée la philosophie épicurienne, avec laquelle s'est constituée toute une dimension de la modernité.
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Anthologie bilingue de la poésie anglaise
Collectif
- Gallimard
- Bibliotheque De La Pleiade
- 20 October 2005
- 9782070113743
Contient notamment des oeuvres de Geoffrey Chaucer, Christopher Marlowe, William Shakespeare, John Donne, Ben Jonson, John Milton, Jonathan Swift, Thomas Gray, William Blake, Walter Scott, Coleridge, Byron, Shelley, John Keats, Elizabeth Barrett et Robert Browning, Emily Brontë, Coventry Patmore, George Meredith, Swinburne, Thomas Hardy, Hopkins, Oscar Wilde, Rudyard Kipling, W. B. Yeats, T. S. Eliot, W. H. Auden, Dylan Thomas, Ted Hughes et Seamus Heaney
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Rome par les textes : anthologie
Collectif
- Le Livre de Poche
- Le Livre De Poche Classiques
- 25 January 2023
- 9782253104384
Romulus et Rémus, César, Caligula, Néron ou Hadrien : autant de noms qui, à l'instar d'expressions comme « passer sous les fourches caudines », « toi aussi, mon fils ! » ou « l'argent n'a pas d'odeur », évoquent un souvenir ou « disent quelque chose » à la majorité d'entre nous, car notre société est encore baignée de culture latine. Mais de plus en plus, les souvenirs sont vagues et la chronologie hésitante.
À travers cent textes célèbres de grands auteurs latins et grecs - Tite-Live, Ovide, Plutarque, Jules César, Sénèque et bien d'autres -, cet ouvrage de « culture romaine » se propose de fixer les grandes lignes de l'histoire de Rome, de donner chair aux personnages et de faire revivre les épisodes marquants de cette civilisation qui a brillé pendant plus d'un millénaire, et qui a irrigué la culture occidentale, dans tous ses arts.Édition de Sylvie Laigneau-Fontaine -
Proust-Monde : quand les écrivains étrangers lisent Proust
Collectif
- Folio
- Folio Classique
- 8 September 2022
- 9782072989124
Un siècle après sa mort, Proust n'a jamais été autant lu, traduit, commenté. Pourquoi lui? Pourquoi cet auteur qui semble si français est-il mondialement connu et reconnu? Pour le comprendre, nous avons choisi de décentrer notre regard, en réunissant quatre-vingt trois textes d'auteurs étrangers qui ont lu Proust, en français ou en traduction. Qui l'ont admiré ou envié, qui s'en sont inspiré ou qui ne l'ont pas compris, tout autour du globe. Pourquoi eux? Parce que leurs conditions de lecture ne sont pas les mêmes que celles d'un Français. Il leur faut adapter l'auteur à leur propre contexte de référence, à un environnement géographique et linguistique totalement différent. Tout en se laissant eux-mêmes déraciner et projeter vers un monde éloigné du leur. Du Japon au Brésil, de la Chine à la Catalogne, on lit Proust partout, dans toutes les langues. Les analyses et témoignages ici réunis créent de nouveaux regards sur l'oeuvre proustienne:de nouvelles interprétations, de nouvelles interrogations, de nouveaux bonheurs de lecture.Avec vingt textes traduits pour la première fois en français.