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Littérature
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Pas assez pour faire une femme
Jeanne Benameur
- Éditions Thierry Magnier
- Grands Romans
- 17 August 2013
- 9782364743090
Elle a 17 ans, le bac en poche, l'université l'attend, la liberté aussi dans sa chambre d 'étudiante loin de ses parents. Le premier jour de fac, dans ces années 70 bouillonnantes, un jeune homme prend la parole dans un amphi, son discours est éloquent.
Elle ne connaît rien à la politique, mais elle le remarque et le désire immédiatement.
Le roman commence dans la chambre de l'homme, la chambre, où elle va devenir une femme amoureuse, épanouie. Avec lui, elle va grandir ; découvrir qu'elle peut et aime prendre la parole en public. Elle va aussi exorciser les démons de l'enfance qui jusqu'à présent l'empêchaient de devenir une femme.
Ce roman signe le retour de Jeanne Benameur dans notre catalogue avec un texte puissant et personnel. Une ode à la liberté, à l'amour, à la sensualité.
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Un livre manifeste sur le pouvoir des mots. Un texte de Jeanne Benameur paru en 2003, réédité sous une nouvelle forme. L'absurdité de la guerre condamne les enfants au silence. Quand l'écriture et les livres peuvent sauver de bien des maux.
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1958. Une petite fille raconte. Elle est arrachée au pays où elle est née, l'Algérie. Exilée avec sa famille en métropole, dans une ville de la façade atlantique, elle découvre qu'ils ne sont que des "à moitié". Quand seront-ils entiers ?
"Nous, où qu'on aille, on a toujours l'air de rétablir le campement. (.) On s'assoit sur des serviettes éponge de toilette, maladroitement. On ne sait pas prendre nos aises. Dans nos corps resserrés par des générations de l'exil répété, nous savons le peu d'espace qu'on nous laisse. Encore en prenons-nous moins. Habitués à nous faire oublier. Nous ne savons pas vivre comme les autres. Toujours trop ou trop peu." 1958. Une petite fille raconte. Elle est arrachée au pays où elle est née, l'Algérie. Exilée avec sa famille - le père, la mère, un frère et deux soeurs - en métropole, dans une ville de la façade atlantique qu'elle n'a pas choisie, elle découvre qu'avec un papa arabe et une maman blonde ils ne sont que des "à moitié". Quand seront-ils entiers ?
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La mère, La Varienne, c'est l'idiote du village. La petite, c'est Luce. Quelque chose en elle s'est arrêté. Pourtant, à deux, elles forment un bloc d'amour. Invicible. L'école menace cette fusion. L'institutrice, Mademoiselle Solange, veut arracher l'enfant à l'ignorance, car le savoir est obligatoire. Mais peut-on franchir indemne le seuil de ce monde ? L'art de l'épure, quintessence d'émotion, tel est le secret des Demeurées. Jeanne Benameur, en dentellière, pose les mots avec une infinie pudeur et ceux-ci viennent se nouer dans la gorge.
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«J'essaie une histoire d'amour, puis une autre, une autre encore, comme des vêtements jamais ajustés. J'ai beau cherché celui qui me liera à lui, je ne sais demeurer. Tout est à l'envers, je ne reconnais pas mon coeur. Et pourtant il bat.» D'où lui vient ce peu de faculté à l'amour, elle qui en fille tenace accumule les fiascos. Décidée à comprendre, elle invoque ses amants. Attendrie par leur myopie, amusée par leurs mensonges, elle prend le parti d'en rire. N'est-ce pas le meilleur chemin pour atteindre la blessure enfouie : ce père - ventral mais en creux - trop vite parti, jamais quitté. Cet homme qui éclipse tous les autres et sans lequel elle doit apprendre à vivre. Grave et drôle comme toute éducation sentimentale, Un jour mes princes sont venus nous livre une vision enjouée et profonde du sentiment amoureux.
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«Y a-t-il un signe de vie dans le ciel qui indique que quelque part, dans une ville, au milieu de tant et tant de gens, deux êtres sont en train de vivre quelque chose qui ne tient à rien, quelque chose de frêle comme un feu de fortune ?» Madame Lure est une vieille femme comme on en croise sans les remarquer. Dans l'appartement de son mari disparu, elle maintient chaque chose à sa place, tranquille et pour toujours. Elle évite tout souvenir, mais rêve grâce aux brochures de voyages qu'elle étale sur la table de la cuisine. Yvonne Lure entre dans les photographies, y sourit, y vit. Un jour, surprenant les doigts voleurs d'un jeune homme dans un grand magasin, elle se met à le suivre de façon irréfléchie jusqu'à son campement, sous l'arche d'un pont. Qu'ont-il en commun, Yvonne, celle qui garde, et Vargas, l'errant ? D'une écriture forte et lumineuse, Jeanne Benameur capte comme jamais les destins obscurs de deux parias innocents, tissant entre eux des liens intenses. Ressuscitant des pans de mémoire plapitante, elle aiguise le vide en chacun de nous.
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Elle aurait voulu être une bête, au moins ça aurait été clair. Elle est juste professeur de la vie et de la terre, mais il n'y a plus de vie il n'y a plus de terre sous ses pieds quand son amant part. Alors au collège, elle n'y va pas. Qu'est-ce qu'elle enseignerait, hein ? Son corps enseignant, il est ici. Son intelligence, sa patience, son savoir, tout pourrit sans caresse. Elle se racornit comme les feuilles de certaines plantes quand elles manquent d'eau. Elle peut juste attendre qu'il revienne ou qu'elle reparte le voir. Toute la vie suspendue dans l'intervalle. Sans son corps, elle ne peut pas enseigner. C'est comme ça. Le corps peut manquer à l'appel.
D'une écriture incisive et empathique, Jeanne Benameur brosse le portrait de tous les acteurs d'un collège de banlieue avant les émeutes, questionnant leur présence vive. Avec émotion, elle débusque les symboliques occultées du monde scolaire et les drames intimes de chacun : une brèche s'ouvre pour une pédagogie à rebours de tous les tabous.
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Ancien chirurgien du coeur, il y a longtemps qu'Octave Lassalle n'opère plus, qu'il ne sauve plus de vies. A quatre-vingt-dix ans, bien qu'il n'ait encore besoin de personne, Octave anticipe : il se compose une «équipe». Comme avant autour de la table d'opération, mais cette fois-ci, c'est sa propre peau qu'il sauve. C'est sur ses «derniers temps » qu'il veut faire donner la lumière. Après petite annonce et casting en bonne et due forme, comme un ballet, s'organise bientôt autour de lui, dans sa grande et belle et vide demeure, le découpage des journées, chaque tranche confiée à un "accompagnateur" soigneusement choisi.
A Marc Mazetti au silencieux passé, le matin pour la toilette et à l'entretien du jardin. Hélène Avèle, qui prend le relais après le déjeuner, lui lira les nouvelles du monde. A elle, artiste peintre, Octave réserve une commande bien précise. Vient ensuite l'heure de préparer le dîner : c'est celle de Yolande Grange, ses pieds sur terre et sa précieuse vigueur. La nuit est confiée à la jeune Béatrice Benoît, impressionnable et gracieuse élève infirmière.
Au service d'Octave et de son mystérieux projet, chacun trimbale pourtant ses ombres et ses blessures, et chaque blessure est un écho. Mais en chacun, Octave a «flairé le terreau d'une histoire», et chacun, aussi, va faire une place à l'autre, ouvrant ainsi le champ des possibles, dans une simplicité nue et invincible. Dans l'indépassable absence de Claire, la fille disparue trop jeune, fauchée par un accident, que son père aux doigts d'or ne sut pas sauver ; dans l'effacement du couple qu'Octave forma avec Anna, repartie au Canada trouver un nouveau cadre à sa foi mise en joue par le destin ; dans la progressive invasion de sa vie par d'autres vies, aussi bancales que bientôt indispensables, l'ex-docteur Lassalle va trouver un chemin.
A travers l'apprivoisement d'une inextinguible soif, le mot deuil, jamais, ne sera prononcé, dans le geste follement ambitieux d'ouvrir le temps («il s'agit d'ouvrir le temps, pas d'abolir la mort»), cette improbable communauté tissée d'invisibles liens autour d'une indicible perte acquiert, dans l'être ensemble, l'élan qu'il faut pour continuer. A la seule force des mots, par la justesse du regard, Jeanne Benameur bâtit un édifice à la vie à la mort, un roman qui affirme un engagement farouche.
Dans un monde où la complexité perd du terrain au bénéfice du manichéisme, elle investit l'inépuisable et passionnant territoire du doute. Contre une galopante toute-puissance du dogme, Profanes fait le choix déterminé de la seule foi qui vaille : celle de l'homme en l'homme.
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L'exil n'a pas d'ombre ; la géographie absente
Jeanne Benameur
- BRUNO DOUCEY
- Sacoche
- 20 October 2023
- 9782362294587
Deux textes voués à la question de l'exil se trouvent rassemblés dans ce livre. L'un nous invite à une traversée du désert, là où s'enfuit une femme qui a quitté son village ; l'autre nous entraîne en Afrique du Nord, sur la terre qu'une petite fille doit soudainement abandonner. Un livre déchiré, des armoires que l'on vide en hâte... Deux histoires, deux désarrois, mais une seule et même lumière lorsque les personnages atteignent la mer et ses promesses. Surtout lorsqu'il s'agit d'entrer dans le monde des signes écrits sur une page.
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Dans l'absence laissée par la disparition inexpliquée de sa mère, un enfant, son père et sa grand-mère partent chacun à la reconquête de leur place et de leur présence au monde.
Dix-sept ans après le choc des Demeurées, Jeanne Benameur, fidèle aux âmes nues, pose avec L'Enfant qui, texte talisman, une nouvelle pierre sur le chemin le plus juste vers la liberté.
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Psychanalyste, Simon a fait profession d'écouter les autres, au risque de faire taire sa propre histoire. À la faveur d'une brèche dans le quotidien - un bol cassé - vient le temps du rendez-vous avec lui-même.
Mais le voyage intérieur devra passer par un vrai départ. Il lui faut laisser derrière lui les relations qui le hantent depuis trop longtemps. Et c'est au Japon que Simon trouve refuge. Là, il fait la connaissance des très sages et très vifs Monsieur et Madame Itô, avec qui il dessine une nouvelle géométrie amicale. À l'autre bout du monde, il va réapprendre la confiance et découvrir que la rencontre avec soi passe par la rencontre avec l'autre.
Dans ce roman, Jeanne Benameur observe le patient travail d'un être qui chemine vers sa liberté et livre une ode aux silences et aux rencontres d'une rare justesse. -
Une femme. Un homme. Ils marchent l'un derrière l'autre. Ils ont quitté leur village et traversent le désert sans savoir qu'ils finiront par atteindre la mer.
Pourquoi sont-ils partis ? Nous n'en saurons pas beaucoup plus mais l'essentiel nous est donné : nous savons que la femme est partie parce que le livre de son enfance a été déchiré et qu'elle est entrée dans le langage. Son exil est celui de toutes les femmes qui tentent dans le monde d'aller vers la liberté, à travers la lecture et l'écriture. Quant à l'homme... Lui ne sait pas lire les signes écrits sur une page. Son univers est celui des signes du ciel, du vent, des herbes, des traces d'animaux. L'homme et la femme ne se rejoindront que devant la mer. "Nous sommes sous le soleil. / Nos corps n'ont plus d'ombre", disent-ils enfin.
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Après Naissance de l'oubli, Jeanne Benameur aura attendu plus de vingt ans pour donner à lire un second recueil de poèmes. Comme si l'écriture poétique était le voyage d'une vie, comme si les mots, le souffle du poème, les noms égrenés au fil du temps étaient l'essence même de la littérature.
Avec Notre nom est une île, la poésie n'est ni fleuve ni tempête, mais pesée du silence, paroles en archipel, murmures qui laissent entendre ce que les mots ne disent pas. L'écriture simple, limpide et épurée de Jeanne Benameur creuse l'écorce du doute, de la fragilité, pour y trouver la sève, ou le sel, d'un autre rivage. D'île en île, de visage en visage, de solitude en solitude, la poésie déplace les lignes d'horizon.
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De bronze et de souffle, nos coeurs
Jeanne Benameur, Rémi Polack
- BRUNO DOUCEY
- Passage Des Arts
- 4 September 2014
- 9782362290701
À l'origine, Passage des arts est le nom d'une petite rue de Paris, une de ces venelles quipermettaient autrefois d'aller d'un atelier d'artiste à l'autre. Bruno Doucey a-t-il donné ce nom à la collection qu'il vient de créer pour rappeler que la poésie relève de l'espace public, qu'elle est un lieu de rencontres, un passage, une passerelle entre les êtres? Oui, mais pas seulement.
Les livres de la collection Passage des arts sont avant tout des livres de dialogue entre deux artistes, l'un poète, l'autre photographe, peintre, graveur ou musicien.
Des livres dans lesquels les images de l'un font naître la poésie de l'autre, et inversement.
Des livres ouverts comme des fenêtres aux ressources de l'imagination créatrice.
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« Ils sont là, face à moi, face au monde. » De qui Jeanne Benameur parle-t-elle au seuil de ce livre de poésie porté à la scène par des personnes qui sont allées chercher loin leur humanité à travers les épreuves de leur vie ? D'abord des comédiens qu'elle a rencontrés au moment d'écrire ce texte, et qui l'ont inspirée. Mais aussi des personnages qui viennent frapper à la porte de son imagination et de sa mémoire, ces voix qui font entendre leur singularité, chacune bien arrimée à sa propre histoire et à son existence. Il y a celle qui hait son désir de vivre parce qu'elle a trop subi ; celui ou celle qui rêve de s'envoler comme un oiseau ; ceux que la violence du monde terrorise. Seul, chacun vacille et semble fragile. Mais ensemble, réunis dans un même texte, ils font corps et forment une communauté qui donne foi en la nature humaine.
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Au seuil de la quarantaine, ouvrier au trajet atypique, décalé à l'usine comme parmi les siens, Antoine flotte dans sa peau et son identité, à la recherche d'une place dans le monde. Entre vertiges d'une rupture amoureuse et limites du militantisme syndical face à la mondialisation, il lui faudra se risquer au plus profond de lui-même pour découvrir une force nouvelle, reprendre les commandes de sa vie.
Parcours de lutte et de rébellion, plongée au coeur de l'héritage familial, aventure politique intime et chronique d'une rédemption amoureuse, Les Insurrections singulières est un roman des corps en mouvement, un voyage initiatique qui nous entraîne jusqu'au Brésil.
Dans une prose sobre et attentive, au plus près de ses personnages, Jeanne Benameur signe une ode à l'élan de vivre, une invitation à chercher sa liberté dans la communauté des hommes, à prendre son destin à bras-le-corps. Parce que les révolutions sont d'abord intérieures. Et parce que "on n'a pas l'éternité devant nous. Juste la vie".
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Contraindre un corps qui se refuse au plaisir pour attirer le vide, pour suspendre l'équilibre du monde : c'est Léa quand elle danse, c'était sa mère quand elle devait "aimer" les hommes. Par une nuit d'orage en bord de mer, mère et fille acceptent enfin de briser les digues.
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C'est l'histoire d'Étienne, photographe de guerre, pris en otage dans quelque lointaine ville à feu et à sang. C'est l'histoire d'un enfermement et d'une libération - pas forcément ceux qu'on croit. Sur une thématique éminemment contemporaine, le nouveau roman de Jeanne Benameur s'ouvre comme un film d'action pour mieux se muer en authentique livre de sagesse. Avec la délicatesse d'âme et la profonde sincérité qu'on lui connaît, l'auteur des Demeurées et de Profanes y tend une ligne droite entre la tête et le coeur, un chemin vers des êtres debout.
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Elle a cinq ans. Autour d'elle, les adultes s'affairent en silence. La langue muette des mères. Ces armoires que l'on vide en hâte. Ces lourdes malles de fer qui attendent sur le seuil. La mer qu'il faudra bientôt traverser. Ce chien qui erre sur le quai, perdu. La côte qui s'éloigne. Premier voyage. Premier exil... Avec La Géographie absente, Jeanne Benameur pose des mots sur le drame qui a marqué son enfance lorsque sa famille dut quitter l'Algérie pour la France en pleine guerre d'indépendance. « Il a fallu partir [...] Nous étions pauvres de pays », dit-elle dans un tremblement de voix et de sens. Et le souvenir du pays perdu se confond avec la peinture écaillée des cartes murales où l'on apprenait autrefois à déchiffrer le monde. Des mots arrachés à l'absence, où fonder le lieu du poème.
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Un an apres le succes de Notre nom est une ile, Jeanne Benameur nous o€ re ce recueil intitule Il y a un fl euve. Dans ce long poeme aux accents narratifs, elle poursuit sa quete. Un personnage unique traverse le recueil.: lfhomme. Son existence est une longue marche, du pas a pas de chaque jour a lfhorizon qui se cree. Un cheminement comparable a la coulee de lfeau. Jeanne Benameur se demande-t-elle si le fl euve de la vie est encore loin de la mer.? Non, pour elle, cfest lforigine qui importe. Dans un voyage a remonter le temps, entre les berges silencieuses á.comme deux femmes pensives.â, les mots enlacant á.les troncs des forets englouties.â, elle scrute la mare de boue qui donne naissance au fl euve. Avec justesse, elle laisse la parole nue laver des ombres innommees.
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Le cirque les a abandonnés et la trapéziste qu'ils aimaient est morte. Hésior le magicien, Zeppo le clown et Nabaltar le soigneur de fauves échouent dans une cabane de chantier pour braver ensemble le temps qui passe et l'oubli. Ils sont trois dans une cabane entre village et décharge, trois hommes vieux sur lesquels le temps n'a plus de prise. Hésior, le magicien, Zeppo, le clown, et Nabaltar, le soigneur de fauves, «trois coeurs collés ensemble, cette étrange chose vivante». Mais Mira, leur amante, est morte. le dompteur qui l'avait séduite aussi. Et le cirque ne veut plus de l'énigme des trois hommes. En dehors du monde, en dehors du temps, ils sont liés, par le désir toujours vif qui les anime. Livrés à d'étranges tâches : Zeppo vole au village des albums de photos, les remet en ordre à l'envers, finissant par les nouveau-nés, Nabaltar accouche la peine des arbres la nuit et Hesior construit une porte, veille au dedans et au dehors, contient l'hostilité du village. Unis par leur trésor commun, le coffre contenant le dernier costume de scène de Mira, ils se retrouvent pour fabriquer ensemble de fausses reliques qu'ils enterrent au pied des églises, des maisons. Parce que la foi ne conduit pas qu'aux saintes, qu'il n'y a pas de grand ou de petit ravissement. Composé dans une langue à la grâce enivrante et au lyrisme brûlant, ce roman brave la mort au nom de l'amour fou. Un texte dense et vibrant, une authentique expérience poétique.
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Une lettre d'amour et un peloton d'exécution. Des poèmes de la Taïga et le printemps dans les Alpes. L'évocation d'une danseuse de Degas et les jambes finement dessinées d'une bien-aimée. Des fragments de vie quotidienne et les convulsions de l'Histoire. Des poèmes sur l'émigration et le souvenir d'une église de village. La naissance et la mort, les hommes et les bêtes, le ciel qui se couche contre la terre, les rires, les larmes, les cris et les soupirs... Avec John Berger, tout est matière à poésie, et l'on découvre sous sa plume la vie extraordinaire des gens ordinaires, l'immense fait de si peu, la permanence des choses et l'infime fragilité de la vie. « Et demain où irons-nous ? ». Jamais poète n'a sans doute si bien exprimé son souci de la terre et des chemins empruntés par l'homme.