filter
Price
marthe robert
-
Hänsel et Gretel et autres contes
Jacob Grimm, Wilhelm Grimm, Yanette Deletang-Tardif
- Folio
- Folio 3 Euros
- 20 March 2025
- 9782073112460
Hänsel et sa soeur Gretel sont abandonnés dans la forêt par leurs parents, trop pauvres pour les nourrir. Après une longue marche, épuisés et hagards, les deux enfants découvrent une bien étrange maisonnette au toit en pain, aux murs en gâteau et aux fenêtres en sucre blanc... Chaque conte des frères Grimm est un brillant petit chef-d'oeuvre d'amour pour la vie.
-
«Nous apprenons très peu ici, on manque de personnel enseignant, et nous autres, garçons de l'Institut Benjamenta, nous n'arriverons à rien, c'est-à-dire que nous serons plus tard des gens très humbles et subalternes.» Dès la première phrase, le ton est donné.Jacob von Gunten a quitté sa famille pour entrer de son plein gré dans ce pensionnat où l'on n'apprend qu'une chose : obéir sans discuter. C'est une discipline du corps et de l'âme qui lui procure de curieux plaisirs : être réduit à zéro tout en enfreignant le sacro-saint règlement.Jacob décrit ses condisciples, sort en ville, observe le directeur autoritaire, brutal, et sa soeur Lise, la douceur même. Tout ce qu'il voit nourrit ses réflexions et ses rêveries, tandis que l'Institut Benjamenta perd lentement les qualités qui faisaient son renom et s'achemine vers le drame.«L'expérience réelle et la fantasmagorie sont ici dans un rapport poétique qui fait invinciblement penser à Kafka, dont on peut dire qu'il n'eût pas été tout à fait lui-même si Walser ne l'eût précédé», écrit Marthe Robert dans sa très belle préface où elle range l'écrivain, à juste titre, parmi les plus grands.
-
Contes : les frères Grimm, Charles Perrault
Jacob Grimm, Wilhelm Grimm, Charles Perrault
- La Joie de lire
- Albums
- 21 September 2017
- 9782889083787
Les enfants du monde entier connaissent les contes des frères Grimm et de Charles Perrault. Des classiques entrés dans notre patrimoine et qui ont toujours autant de succès auprès du jeune public. Cet ouvrage rassemble neuf contes, certains très connus comme « Les musiciens de la ville de Brême », « Le chat botté » ou « Le petit chaperon rouge » et d'autres beaucoup moins tels que « Le lièvre et le hérisson », « Jean le chanceux » ou encore « Les vagabonds ».
Le trait fin, alerte, tout en mouvement de Hans Fischer fait merveille. Entre plume et crayons de couleurs, ses animaux sont plus vivants que nature. Un graphisme un peu vintage qui rappelle les grands illustrateurs de l'Est.
Un pur bonheur pour les yeux... et l'esprit !
-
Marthe Robert prend pour point de départ un texte de Freud, «Le roman familial des névrosés» , pour analyser le phénomène romanesque à travers - entre autres - Defoe, Cervantès, Balzac ou Flaubert : «À strictement parler, il n'y a que deux façons de faire un roman : celle du bâtard réaliste, qui seconde le monde tout en l'attaquant de front ; et celle de l'enfant trouvé, qui, faute de connaissances et de moyens d'action, esquive le combat par la fuite ou la bouderie.»
-
Introduction à la lecture de Kafka
Marthe Robert
- Éditions de l'éclat
- Eclats
- 16 August 2012
- 9782841622870
Introduction à la lecture de Kafka, qui parut en 1946, est le premier livre de Marthe Robert, qu'elle publie simultanément à la traduction de cinq textes courts de Kafka, consciente qu'elle était de la vanité du commentaire face à l'oeuvre elle-même. Aucune lecture de Kafka n'épuisera la vérité de l'oeuvre ;
Psychanalytique, politique, métaphysique, cabalistique . si vraie qu'elle soit, elle semble vaine. Et la force de cette « introduction à la lecture » est de les énoncer toutes, alors même que l'oeuvre n'est pas encore connue dans sa totalité, sans en privilégier aucune, nous laissant finalement face à l'oeuvre, comme le paysan face à la Porte de la Loi qui lui était destinée. Libre à nous - s'il nous reste cette liberté - de la pousser pour qu'elle s'ouvre.
-
Ottla, soeur préférée de Kafka, de neuf ans plus jeune que lui, survécut à son frère jusqu'en octobre 1943, date à laquelle elle disparaît à Auschwitz. Les lettres à Ottla sont le seul témoignage direct qui nous reste des rapports entretenus par Kafka avec sa famille. Les lettres qu'il écrivit à ses deux autres soeurs, Elli et Valli, d'ailleurs moins proches de lui (et mortes également en déportation), sont certainement perdues. À son père, il n'écrivit jamais (la célèbre Lettre au père confirme cette incommunication, et l'on sait qu'elle n'atteignit jamais son destinataire). À sa mère, il ne s'adresse le plus souvent que par l'intermédiaire des lettres à Ottla. Si les lettres à Ottla nous renseignent avec une particulière richesse sur la conception que se fait Kafka de la vie quotidienne, de ses nécessités pratiques et des liens d'intimité qu'elle comporte, cela tient sans doute au fait qu'il entretient avec sa soeur des rapports non pas complexes (ils sont au contraire infiniment simples) mais qui ont le relief et le charme d'une tendresse double. Il est tantôt l'enfant, le protégé d'Ottla - celle à laquelle il s'en remet par exemple pour des démarches incessantes auprès du directeur de sa Compagnie d'assurances en vue d'obtenir les congés que sa santé exige - et tantôt son éducateur très scrupuleux, d'un sérieux sans lourdeur, sans rien de ce que les lettres à la fiancée, Delice, pouvaient avoir de sermonneur. Tout se passe comme si l'homme que Kafka eût voulu être et ne pouvait être avec la femme aimée, il l'était cependant déjà d'une certaine manière : homme d'une sagesse inquiète certes, mais d'une inquiétude elle-même constamment tempérée de gentillesse et d'humour.
-
Un homme inexprimable, heinrich von kleist
Marthe Robert
- L'Arche
- Sciences Humaines
- 13 June 1997
- 9782851811912
« L'oeuvre de Heinrich von Kleist est le domaine privilégié du malentendu. Non seulement parce que le malentendu en est le principal ressort, mais parce que, manquant presque toujours son but avoué, elle répond avec une rigueur infaillible à des intentions d'un tout autre ordre, sur lesquelles Kleist ne s'est que peu, ou incomplètement expliqué. » (M.Robert)
-
-
Franz Kafka est situé au carrefour de plusieurs cultures, de plusieurs histoires, de plusieurs langues : né à Prague, Juif de Bohème, alors partie de l'Empire d'Autriche et où se développe le nationalisme tchèque. il ne s'exprime ni en tchèque, ni en yiddish, mais en allemand. Deux choix sont exclus pour lui : celui de l'assimilation totale (à I'Autriche ? A la culture allemande ? A la Bohème ?) et celui d'un retour au judaisme ancestral qui n'est même plus celui de son père. De cette situation et de ce déchirement naît l'art moderne le plus audacieux et le plus classique, le seul peut-être en qui modernité et rigueur aient su réellement s'allier. Travaillant uniquement à partir des écrits de Kafka. Marthe Robert s'est attachée, dans cet essai capital, à préciser la position de Kafka à Prague : ses opinions déclarées, sa façon de vivre, ce qui en transparaît dans les textes, notamment le Journal et la correspondance. Elle procède à I'étude intrinsèque des oeuvres, dont elle possède une connaissance intime. Les thèmes, la structure des récits, la situation linguistique ambiguë de Kafka, son recours à une langue neutre, « sans qualités », dénudée, sont analysés en détail. Le livre de Marthe Robert permet ainsi de mieux comprendre l'altitude de Kafka envers le sionisme, le yiddish, la religion juive et l'antisémitisme. Sur une oeuvre clé de notre temps, une étude fondamentale.
-
-
On n'a pas oublié comment, dans L'Ancien et le Nouveau, Marthe Robert, exégète attentive de Cervantes et de Kafka, tirait du parallèle entre Don Quichotte et Le Château une philosophie nouvelle de la création littéraire.
Sur le papier, recueil d'essais, permet à Marthe Robert de préciser sa pensée et de la ramifier dans des directions imprévues. Cervantes et Kafka restent les points d'appui d'une recherche vouée à mettre en lumière les rapports de l'écrivain avec son oeuvre.
Deux études sur les Frères Grimm et sur le conte de fées enchanteront ces lecteurs qui, de plus en plus nombreux, soupçonnent que la para-littérature supposée enfantine cache en réalité des vues profondes sur l'homme. Les épreuves dont le jeune garçon du conte doit tour à tour triompher ne sont que les symboles d'une libération psychologique : s'il continue à exercer à travers les siècles un pouvoir fascinant, c'est parce qu'il rompt avec ses attachements infantiles et réussit là où oedipe a échoué.
Enfin, Marthe Robert, dont on connaît les beaux travaux sur Freud, démontre quelle erreur c'est de se représenter le fondateur de la psychanalyse comme un " philosophe ", comme un maître de " valeurs ". Elle souligne son humilité, son refus de collaborer avec les secteurs optimistes de la pensée, son " héroïque trivialité ". Pareille mise au point semblera particulièrement bienvenue au moment où trop d'épigones qui se parent du titre usurpé de disciples tirent à hue et à dia la doctrine de l'illustre Professeur. En cette matière comme dans les autres, le livre de Marthe Robert témoigne en faveur de ce qu'elle met au plus haut : une intelligence émue mariée à une pensée droite. -
Comme je n'en finis pas de m'interroger sur la littérature et surtout sur les rapports exacts des choses écrites avec la vie, je me propose de consigner ici, dans une sorte de Journal non daté, les remarques et questions qui me viennent à l'esprit en relation avec ce que je lis, sans tenir compte du genre des textes ni même de leur qualité. Dans ce recueil que j'intitule {Livre de lectures}, par antiphrase, cela va de soi, car on n'y trouvera pas de ces modèles fournis par les anthologies, et encore moins les certitudes sur quoi se fondent les manuels, je n'envisage nullement de citer oeuvres et auteurs pour en faire la critique, fût-ce au sens scientifique et technique que le mot prend désormais pour nous, mais bien plutôt de relever au jour le jour ce que le fait littéraire a de flou, de fuyant et d'incompréhensible au fond sous ses airs rassurants de phénomène classé. Je veux en somme demander aux livres qui me sont tombés un jour entre les mains ce qu'il en est de la littérature en général, ce qui justifie son extraordinaire pouvoir social et de quel fonds mal exploré elle tire toujours sa satisfaction.
-
Il y a dans bien des productions de l'esprit des poisons subtils et violents, contre lesquels nous n'avons pas d'autre antidote qu'une pensée incessamment en éveil. Il faut donc juger, tout en sachant que jusqu'à nouvel ordre nous le faisons {sans} connaissance de cause, en n'émettant jamais que des opinions qui, pour nécessaires et respectables qu'elles soient, sont encore loin de prendre force de loi. Il faut juger dans la pleine conscience de ne rendre la plupart du temps que des verdicts approximatifs, hâtifs, légers, quand ils ne sont pas dictés directement par l'idéologie du moment ; mais aussi dans l'espoir qu'à force de tourner et de retourner des questions jusque-là non posées, nous finirons peut-être par percer un peu mieux les rapports secrets de la littérature avec nos diables et nos bons dieux.
De Cervantès à Flaubert, de Thomas Mann à Sade, de Sartre à Henry James, Marthe Robert a une culture universelle, une culture véritable, celle qui permet de parler de la chose écrite, d'en discerner la valeur au-delà des modes. Elle nous entraîne dans des champs divers, ceux de la psychanalyse, de la philosophie, de la littérature pour nous amener à nous interroger sur la responsabilité de l'écrivain, le paradoxe du roman, les mots et le réel, les mots et les rêves. Elle pose la question des questions : en quoi consiste ce qu'on peut appeler la vérité littéraire ? -
Depuis longtemps, Marthe Robert sait que la lecture et l'écriture ne sont que les deux visages d'une unique passion. Et, depuis toujours, son oeuvre s'enracine dans celle des créateurs qu'elle a traduits, explorés, et dont l'imaginaire se confond désormais avec le sien. Nietzsche, Kleist, Flaubert ou Kafka sont ainsi devenus ses complices, les héros du roman intérieur qu'elle ne cesse de nous offrir dans ses essais et dans ses {Livres de lectures}. Elle les retrouve donc ici, au fil des heures ou des jours. Elle chemine en leur compagnie, les révélant à eux-mêmes et à une époque, la nôtre, dont ils sont le plus sublime aveu. Ensemble, ils creusent ce {Puits de Babel}, énorme excavation dans le sol de nos certitudes et de nos représentations. Freud ou Marx, au siècle dernier, donnèrent les premiers coups de pioche : mais qui, aujourd'hui, poursuit leur besogne ? Et qui, au final, peut jurer qu'au fond du langage on trouvera autre chose que des mots ?
-
La Traversée littéraire comprend des textes-articles, conférences, entretiens... dispersés depuis quelque trente ans dans des journaux et des revues dont certains ont disparu. Devenus en partie introuvables, ces textes traitent de sujets divers, où reviennent néanmoins souvent les auteurs auxquels j'ai consacré une grande part de ma vie : Kafka, Flaubert, Freud, pour ne citer que les principaux. Pour la plupart, ces textes sont liés à mes recherches du moment, d'autres, en revanche, ont davantage affaire avec l'actualité littéraire. Chaque auteur est envisagé chaque fois sous un angle différent. La figure des écrivains le plus souvent évoqués ici n'est pas si simple, ni si unie qu'on puisse prétendre la dessiner d'un trait. C'est seulement en l'éclairant de tous côtés, avec tout ce qu'on sait sur la vie de l'homme et sur son oeuvre, que j'ai pu espérer la recomposer avec ses contradictions, ses ombres, ses ambiguïtés.M. R.
-
"La littérature en son sens le plus profond n'existe pas en dehors de l'intense circulation d'images, d'émotions et d'idées qui crée autour des oeuvres et de leurs auteurs une atmosphère spéciale d'admiration et de ferveur. Qu'on l'admette ou non aujourd'hui, elle suppose toujours pour qui l'aime une foi parfaitement déraisonnable, un enthousiasme quasi religieux qui pousse l'esprit le plus rassis non seulement à révérer les écrivains pour le don qu'ils ont de révéler et de signifier la vie, mais, contre tout bon sens, à croire dévotement à des types et à des êtres fictifs, qu'ils paraissent plausibles ou qu'ils se donnent eux-mêmes pour fantasmagoriques. Avec ses prophètes, ses saints, ses martyrs et quelquefois ses démons, la littérature vit de la croyance de ses adeptes les plus passionnés en ces "ailleurs" qu'elle a l'art de susciter. Et quoiqu'elle n'ait pas de dogmes à proprement parler - le culte lui suffit -, elle a ceci de commun avec la théologie qu'elle ne s'explique jamais sur les fondements de son autorité." Etrangère à toutes les modes éphémères, Marthe Robert pose à la littérature la véritable question de la fascination qu'elle suscite, de l'extraordinaire pouvoir qu'elle exerce toujours sur son lecteur.
Pourquoi, comment et jusqu'à quel point subissons-nous la tyrannie de l'imprimé ? -
Ce livre retrace l'itinéraire solitaire qui a conduit Freud à ses découvertes. Marthe Robert aborde sa vie et son oeuvre avec la sensibilité de l'écrivain et du critique. Elle réussit merveilleusement à nous restituer le Freud authentique - tel qu'il fut et tel qu'il vécut en son temps - tout en rappelant les influences littéraires qui ont modelé son style et formé sa pensée. Conçu initialement pour une série d'émissions à la radio, La révolution psychanalytique s'adresse à un large public.