Le Causse corrézien, et le Lac du Causse qu'il domine, sont les lieux qui inspirèrent à Jean-Paul Belly la trame du roman Matthieu le fils.
Dans l'avant-guerre et dans une région encore reculée, un homme rustique, relié viscéralement à son univers, est pris de visions, d'hallucinations qui le perturbent et le déstabilisent.
L'apparition d'une biche blanche, furtive, comme immatérielle, se renouvelant à plusieurs reprises au bord des étangs, au plus profond des forêts, portera le trouble dans son esprit. La distinction entre rêve et réalité, monde matériel et fantasmes, se fera de plus en plus confuse. Il finira par croire que la biche est la réincarnation de Blanche, une jeune fille retrouvée assassinée il y a peu de temps.
Son corps profané, mutilé par la main experte d'un prédateur lui ayant prélevé le coeur, fut porté en terre au village. Depuis, l'assassin court toujours. Nous sommes en 1938 : d'autres prédateurs attendent leur heure.
Matthieu le fils plonge également ses racines dans la peur de l'inconnu, de la part de l'ombre, des pulsions primitives.
Matthieu le fils évoque un temps révolu, où les hommes, les bêtes, les plantes et les pierres étaient reliés par des liens profonds.
Souillée par notre civilisation matérielle et citadine, la nature est la biche aux abois qui pleure l'union perdue entre elle et nous.
Une histoire prenante et onirique qui met en scène nos instincts archaïques et nous transporte à travers une forêt de symboles.
Dans ce recueil de nouvelles, Frédérique Robert nous décrit à merveille en quatre coups de pinceau le monde hypocrite et grégaire des gens des campagnes d'autrefois. De l'impossibilité de s'exprimer, enfermé dans une moralité religieuse bien pensante solidement implantée, nous vivons les pannes, les aléas, les explosions, les dysfonctionnements d'un petit monde programmé pour ne pas franchir ses propres limites. Subtile,quasi-sociologique, la plume de l'auteure nous embarque dans un temps et une société si proches de nous encore.
- Samuel Bodart - Mehdi Lochard - Marie-José Bertaux -Jacques Rolland - Jean-Yves Pattus - Alain Simon - Hélène Rolland - Alain Elom Ntouzo'O - Marie-Thérèse Schietsch - Daniel Birnbaum - Arielle Alby - Virginie Couillaud - Éric Gohier - Xavier Philiponet - Thierry Batt - Frédéric Bertrand - Alain Flayac - Marsilda Balla - Patrick Bouillanne - Nicole Monin- Dominique Corbillet - Michelle Grenier - Jacques Dupé - Pascale Mallétroit - Romain Boulmé - Sylvie Benguigui - Ludovic Chaptal - Isabelle Tozzi-Legris -
- Thierry Thurmel - Catherine Jubert - Isabelle Ferretti-Schann - Matthieu Merlin - Alain Simon - Jean-Claude Lamazière - Jacques Thomassaint - Julien Wilhelm - Philippe Laperrouse - Daniel Birnbaum - Carole Pivant - Thierry Saintot - Sarah Van Heeswyck - Mireille Lemaitre - Morgane Tellechea - Sébastien Menard - Antoine Garnier - Sophie Le Nir -
Le temps s'est arrêté. Impossible de faire marche arrière, marche avant. Mireille Bloyet comble le vide de l'attente et de la solitude par des vers, qui, contre toute attente, illuminent, apprennent la patience, et l'art de la contemplation. Le soleil et la lourdeur de son poids provençal sont les symboles de l'attente amoureuse, de cette résistance inébranlable face aux pièges de ces sentiments lancinants, désespérés. Même les mouches deviennent essentielles, le caillou sur la route, le bruit silencieux : « Seul le cri d'un oiseau stigmatise le temps ».
Mireille Bloyet est la lauréate des 5èmes Gouttes d'Or de la poésie organisées par l'association Du souffle sous la plume.
Auteurs : Havret Vincent - Guy Vieilfault - Ludovic Chaptal - Xavier Philiponet - Alexandra Fritz - Romain Boulmé - Orlane Gueret - Michelle Hizette - Christel Delcamp - Jean Gualbert - Tellechea Morgane - Boris Chers nomades ! Vous retrouverez dans cette anthologie du « routard » les diverses itinérances de plusieurs plumes revenues de tous horizons : un steward, des vagabonds, des Orientalistes, des auteurs tapant à la porte de notre imaginaire. Larguez les amarres et découvrez le monde par l'ornière de leurs encres dévouées.
Khun San nous déballe de sa besace de particuliers souvenirs. Souvenirs d'Asie moites et collants comme le riz, dans lesquels nous déambulons via l'oeil mordant et satirique de notre conteuse. Nous sommes littéralement pris dans les ambiances pesantes et anarchiques des grandes villes de là-bas. Prisonnière entre les feux d'un regard européen désemparé mais tenace et celui, inflexible et nonchalant que lui renvoi ses hôtes, Khun San nous offre sur un plateau, grâce à sa retranscription incroyable, ses péripéties comme si nous y étions.
Guy Vieilfault est tout simplement amoureux ! Amoureux lucide des mots, des femmes, du monde. Nous sentons dans son extension cette passion, cette joie certaine sûrement installée en son sein. Qu'il est bon de côtoyer encore des poètes qui n'ont pas peur ni honte d'être heureux. balayant d'un vers, toute culture de crise.
Sous le nom similaire et représentatif de l'esprit de celui de notre association : « Du Souffle sous la Plume », nous avons décidé ici la naissance d'une deuxième génération d'ouvrages afin de présenter les textes de nos divers auteurs. Après les anthologies et recueils de poésies et de nouvelles à thèmes, nous avons préféré laisser libre court à la créativité naturelle, instinctive, de leur plume.
Artisan au service de la simplicité, du nu, Arielle Thomann nous offre avec cet ouvrage un échantillon de son cheminement de poète. Ivresse, poussières d'exil, racines astrales et jubilations sensuelles composent les quelques couplets d'un Virelai qu'elle se fait un plaisir de partager avec ses lecteurs. L'association Du Souffle sous la Plume a décidé de le mettre en musique pour vous en lui offrant le premier prix de ses Troisièmes Gouttes d'Or.
"Aurions-nous affaire au premier auteur scripturalement daltonien, à un amateur éclairé de substances hallucinogènes, à un vendeur de mirages ou encore plus simplement à un peintre converti à la plume ? . Ce qui est plus sûr, les couleurs n'ont pas chez lui les effets sensitifs escomptés ou établis, et n'ont donc du coup, pas les mêmes significations logiques que celles appliquées aux fins de la communication humaine. Notre Enki Bilal de la nouvelle vous délivre ici en quatre traits de crayons, son drôle de monde polychrome.
« Cher Maître, ô artiste ! L'immoralité est-elle cruciale à tout devenir ? » La question parut de suite lui plaire, un regard complice et malicieux se posa sur son auteur, tel un père appréciant la pertinence du jeu instauré par son fils. Et dans le temps que l'on s'accorde à bien répondre, Omar Khayyâm puisa au sein de son savoir, la rosée, le jour et la tombe.
« Le Troisième Oeil » est un récit atypique orchestré par de nombreux changements de genres et de situations, dévoilant différentes sensibilités et facettes de l'auteur.