1914. La mobilisation. Roux n'y répond pas. Est-ce la peur ou ce que lui dicte sa conscience ? En défiant un consensus implacable, Roux se trouve surnommé « le Bandit ». Il est le déserteur, le « monstre ». Écrit en 1925 d'après une histoire vraie, Roux le Bandit semble annoncer les engagements futurs d'André Chamson dans la Résistance. À travers les paysages, les saisons, les caractères de ces paysans lettrés et réfléchis, l'auteur trace aussi le portrait de ces montagnes cévenoles dont il est originaire : une vie dure et austère façonnée par la culture du Livre, libre mais déterminée par une longue histoire.
Les aqueducs sont peut-être les ouvrages les plus significatifs de la civilisation romaine : chaque ville souhaitait disposer d'une eau abondante pour alimenter les fontaines et les thermes auxquels étaient particulièrement attachés les Romains. Rome a compté jusqu'à onze aqueducs ! Celui de Nîmes, construit au Ier siècle de notre ère, fait 50 kilomètres de long pour seulement 12 mètres de pente... soit 25 centimètres par kilomètre. Les prouesses des géomètres et architectes romains ne s'arrêtent pas là. Pour franchir les gorges du Gardon, il a fallu bâtir le pont du Gard. Comment ? Combien d'ouvriers ont travaillé à cechantier ? Pourquoi l'ouvrage a-t-il survécu aux siècles ? Quand a-t-il pris son nom ? L'historien Eric Teyssier raconte la construction de cet ouvrage unique au monde, les défis techniques qu'il a fallu surmonter. Au delà c'est toute l'histoire des aqueducs romains qui est évoquée ainsi que la vie quotidienne de l'époque ou l'eau joue un role primordial.
De 1940 à 1944, quelques centaines de juifs sont venus s'installer ou séjourner dans les Cévennes, entre Gard et Lozère. Vallées et montagnes les ont presque tous sauvés, malgré les rafles, la gendarmerie puis les troupes et polices d'occupation. Juifs français et étrangers, antinazis allemands, enfants isolés et familles entières ont trouvé ici l'asile et le salut. Ils le doivent à une géographie tourmentée et à la culture historique de la population cévenole: les descendants des Camisards, habitués à tenir tête à l'État oppressif, ont ouvert aux juifs les portes de leur pays de schiste, de Bible et de mémoire.
Ce livre est la première synthèse sur l'une des plus belles pages de la rencontre entre juifs et non juifs dans la France de Vichy.
Les gladiateurs connaissent un tel succès du temps des Romains qu'on invente les arènes pour mettre en scène leurs combats. L'empereur Commode sera même tellement épris de ces spectacles qu'il deviendra occasionnellement gladiateur... il est vrai en réservant à ses adversaires des armes en bois ! Mais qui étaient vraiment les gladiateurs ? Des prisonniers, des esclaves ou des professionnels ? Qui fut Spartacus ? Quelles étaient les différentes panoplies des combattants ? Comment se déroulaient les affrontements ? Y avait-il toujours une mise à mort ? Au fil du temps, les gladiateurs sont devenus de véritables stars admirées pour leur courage. Comme Hermès, l'agile hoplomaque, et Colombus le mirmillon, véritable colosse, qui livrèrent des combats d'anthologie. Des origines des gladiateurs à leur disparition, Des origines des gladiateurs à leur disparition Éric Teyssier fait un récit fourmillant d'anecdotes de cette histoire qui fascine encore de nos jours.
Ameline, une jeune huguenote, est prise dans la tourmente de la guerre des Camisards. Elle doit désormais survivre sans ses parents, cachée par sa grand-mère, Finette. Comment échappera-t-elle aux dragons du roi ? Quelles péripéties la mèneront en Amérique, au coeur du « Nouveau Monde » ? Les Iroquois lui laisseront-ils la vie sauve ?
Vues du ciel et d'ailleurs,les Cévennes se dévoilent sous l'oeil d'un photographe d'exception. Mario Colonel a traversé les saisons cévenoles pour restituer l'histoire,la magie et l'éblouissement de ce territoire somptueux et captivant.
Dès le IVe siècle avant J.-C., Nîmes est un oppidum, une petite ville gauloise. Elle abrite une source et un bois sacré. C'est un lieu de culte important pour le peuple gaulois des Volques arécomiques. C'est entre l'an 0 et l'an 100 que Nîmes devient une ville romaine très prospère. Elle s'embellit alors d'un temple, la Maison Carrée, et d'arènes pour accueillir les combats de gladiateurs. La ville finance même un aqueduc de 50 kilomètres pour alimenter ses fontaines et ses thermes : le pont du Gard est construit pour cela ! Nîmes est alors une colonie latine de premier plan. Son rempart, dont la tour Magne fut la plus haute des tours, fut le cinquième plus important de tout l'Empire romain. Le territoire de la cité s'étend jusqu'à la mer. Mais comment s'est faite la « conquête » romaine ? Un empereur romain fut-il véritablement originaire de Nîmes ? Est-ce la raison de cette splendeur ? Éric Teyssier nous entraîne dans une captivante aventure où l'on croise les principaux personnages de l'Histoire, d'Hannibal à Marius, de César à Vercingétorix, d'Auguste à Cléopâtre tout en accompagnant les Romains dans leur vie quotidienne.
Thierry Vezon poursuit sa féérique exploration des Cévennes au détour des pierres, des arbres, de l'eau... C'est dans ces éléments, sources et témoins d'humanité, qu'Éric de Kermel puise son inspiration pour accompagner le regard du photographe : la quête d'un pèlerin, un cheminement qui le conduit au-delà d'une Cévenne parfois rêvée.Ensemble, le photographe et l'écrivain oeuvrent pour montrer la beauté du monde et la transmettre aux générations futures.
En cette deuxième moitié du XVIIIe siècle, le Gévaudan (la Lozère actuelle) est un province pauvre et isolée, un pays de petits vergers et de loups. C'est alors qu'une Bête répand la terreur. Quelle est-elle ?
Entre 1702 et 1704, 2 000 Camisards, des protestants cévenols, tiennent tête à 30 000 soldats du roi, parmi lesquels les terribles dragons. Pourquoi ce soulèvement ? En 1598, Henri IV avait signé l'édit de Nantes et accordé la liberté de culte aux protestants. Il avait ainsi mis fin à 40 années de guerres de Religion et à d'horribles massacres. Or, presqu'un siècle plus tard, en 1685, Louis XIV décide d'imposer le catholicisme comme l'unique religion de son royaume. Une répression terrible s'abat alors sur les protestants : les hommes sont condamnés aux galères, à la roue et au bûcher, les femmes emprisonnées et les enfants envoyés dans des couvents. La pression sur la population réformée est à son comble. La révolte éclate. L'historien Jean-Paul Chabrol raconte l'âpre conquête de la liberté de conscience, de la Réforme à la Révolution française. C'est dans ce cadre que l'épopée des Camisards, qui n'a duré que deux ans, a marqué l'histoire de la France et de l'Europe mais aussi celle des Cévennes qui resteront dès lors une terre de résistance.
Thierry Vezon a parcouru les Cévennes en toutes saisons pour nous offrir la beauté d'une nature préservée : des ciels d'orage aux lumineuses aurores, des vallées cévenoles aux gardons, des causses aux gorges, de la flore à la faune. Ses photographies, accompagnées d'un texte de l'éthologue Rozen Morvan, sont un magnifique hommage a une terre de contraste.
Thierry Vezon has explored the Cevennes in all seasons to catch the beauty of a preserved nature : from stormy skies to light-filled dawns, from the Cevennes valleys to the Gardon rivers, from the causses to the gorges, and from flora to wildlife, his pictures magnificently portray this land of contrasts. They are accompanied with a text by the ethologist Rozen Morvan.
Le 24 juillet 1702, l'abbé du Chaila, archiprêtre et persécuteur infatigable des protestants cévenols, est assassiné au Pont-de-Montvert. C'est le détonateur de la guerre des camisards. Quelles sont les grandes phases de cette révolte ? Dans quel contexte international se déroule-t-elle ? Pourquoi en Cévennes ? Qui sont les prédicants ? Qu'est-ce que le prophétisme ? Huguenots, camisards, qui sont-ils ? Combien sont-ils ? Quels sont leurs chefs ? Quelles troupes envoie Louis XIV ? Qu'appelle-t-on le Désert ? Y a-t-il des camisardes ? Dans quel climat religieux vivent les camisards ? Que revendiquent-ils ? En 40 réponses, Jean-Paul Chabrol apporte un éclairage original sur cette révolte pour la liberté de conscience qui marqua de son empreinte les Cévennes et, bien au delà, l'Europe.
Les activités des hommes et des femmes en Cévennes nous conduisent au royaume de la culture empaysagée, au coeur d'une histoire inscrite dans les arbres, les murs et les chemins. La Nature en Cévennes est-elle vraiment témoin d'un monde d'avant les hommes ? Les regards croisés de Patrick Cabanel, Thierry Vezon et Camille Penchinat nous révèlent la geste de "ce petit pays, canton de l'Univers".
Des Cévennes à la Camargue, ces recettes authentiques et simples vous invitent à la découverte de la richesse des saveurs du Languedoc, au gré des produits du terroir et au fil des saisons.
Photographe animalier et de nature réputé, Alain Fournier a arpenté les Cévennes à la recherche des plus étonnantes rencontres. Au gré de somptueuses images, au coeur de paysage enchanteurs glanés au rythme des saisons, voici les vallées, les tourbières, les forêts, les orchidées, les mouflons, le Circaète Jean-le-Blanc, le Hibou moyen-duc, la Linotte mélodieuse... la nature par excellence.
Connues depuis l'Antiquité, les galères sont rapides et maniables. Destinées à se lancer à l'abordage des bateaux ennemis, elles s'illustrent dans des batailles célèbres.En France, c'est sous le règne de Louis XIV qu'une véritable flotte voit le jour. Marseille, la cité des galères, compte alors 12000 galériens !Mais qui sont ces forçats ? Esclaves ou condamnés, ils sont marqués au fer rouge, à l'épaule, de trois lettres infâmantes, GAL. Louis XIV envoie notamment aux galères des protestants refusant de se convertir au catholicisme. Si ces galériens rament peu et se battent très occasionnellement, ils endurent des conditions de vie terribles, entre punitions et corvées.Lorsqu'au milieu du XVIIIe siècle, il est décidé de mettre fin à la flotte des galères, trop coûteuse, les forçats sont affectés à un nouveau type de prison... le bagne.Le calvaire des galériens a été tel qu'il est passé à la postérité : « Quelle galère ! » est une expression bien comprise de nos jours. C'est avec un récit fourmillant d'anecdotes que l'historien Jean-Paul Chabrol raconte cette tragique épopée.
En lien avec les musées du protestantisme de France et de Genève, l'historien Patrick Cabanel a sélectionné des oeuvres, tableaux, gravures, photographies et autres objets qui sont prétexte à évoquer les grandes pages de l'histoire du protestantisme français. Bien plus qu'une histoire illustrée, ce livre est d'abord celui d'une découverte. Jamais il n'y a eu de beau livre sur le protestantisme, confession iconoclaste qui a fait au XVIe siècle une véritable guerre aux images. Paradoxe ?
C'est pourtant avec les illustrations majeures présentées ici que s'est forgée l'identité protestante française. Beaucoup plus que des images, elles montrent dans une fascinante mise en perspective comment histoire et mémoire se sont façonnées et construites. Le protestantisme français porte une histoire de résistance et de conquête de la liberté qui, bien au-delà de la France, a marqué l'Europe.
Voici un livre qui s'ouvre comme un album de famille, avec ses joies, ses peines, ses erreurs, ses souvenirs enfouis, ses oublis, ses moments glorieux, mais aussi sa constance et sa fidélité : une réflexion sur le monde, qui continue de s'écrire.
Quel crime a donc commis Marie Durand pour être enfermée 38 dans la tour de Constance ? Aucun, mais le pouvoir espère faire pression sur son frère, Pierre, devenu pasteur clandestin. Ainsi, en 1730, à l'âge de 19 ans, Marie se retrouve prisonnière.
Alors que Louis XIV, opposé aux protestants, est mort en 1715, sa politique répressive se poursuit au XVIIIe siècle, pour la plus grande infortune de Marie Durand et de ses codétenues.
Comment sont-elles arrivées dans cette prison ? Dans quelles conditions survivent-elles ? Quel espoir peuvent-elles avoir ?
Ces prisonnières résistent et gravent même leur conviction dans la pierre.
Tambourin, joutes, course camarguaise sont devenus, au gré de temps souvent anciens, des jeux emblématiques du Languedoc. Pour tout comprendre et mieux apprécier ces jeux devenus sports, Valdo Pellegrin partage une histoire de passions et de fidélité, illustrée de manière originale par Frédéric Cartier-Lange. Pour ceux qui s'y connaissent comme pour ceux qui n'y entendent rien, et pour tous les curieux.