Les oliviers sont largement présents dans les paysages des pourtours de la mer Méditerranée. Très utiles pour leurs apports multiples au fil des siècles, près de 900 millions de ces végétaux sont aujourd'hui recensés en culture, auxquels s'ajoutent des centaines de milliers d'autres transformés en éléments décoratifs des espaces privés et publics, voire sauvages, à l'abandon. Un historien et un photographe, tous deux vivant en Provence, se sont passionnés pour cet arbre voyageur, dans le temps et dans l'espace, un olivier pluriel, tant par ses nombreuses variétés que par les méthodes culturales employées, un olivier généreux, qui compris et soigné par les hommes le leur a bien rendu avec le don annuel de ses fruits. Demain, avec le réchauffement prévisible de la planète, les oliviers vont pouvoir s'implanter dans de nouvelles zones de production, de plus en plus éloignées des pourtours de la Grande Bleue : une aire méditerranéenne élargie à d'autres terres dont les oliviers marqueront les frontières mouvantes. C'est à la découverte actualisée d'un exceptionnel patrimoine naturel que ce livre vous invite.
Les abbayes cisterciennes représentent une conception épurée, équilibrée et fonctionnelle de l'architecture religieuse. De là viennent leur beauté et la spiritualité qui s'en dégage. Elles sont le reflet d'un renouveau de la vie monastique intervenu au XIIe siècle et de son essor, sous l'impulsion de saint Bernard,dans toute l'Europe chrétienne, entre le XIIe et le XIVe siècle.
La Provence a la chance de posséder trois de ces abbayes remarquablement bien conservées et restaurées.
Bien insérées dans un environnement naturel préservé, Le Thoronet, Silvacane et Sénanque sont restées très proches de l'idéal cistercien des origines. Affiliées au même ordre religieux, on les appelle les trois soeurs provençales.
Mais, même si elles se ressemblent, elles ont aussi, chacune, un caractère individuel bien affirmé.
L'approche architecturale est complétée ici par des approches historiques, économiques ainsi que religieuses et spirituelles, raisons d'être de ces établissements. Un tour d'horizon des autres fondations cisterciennes de Provence, disparues ou toujours présentes, complète cet ouvrage.
L'auteur SERGE PANAROTTO vit à Bouc Bel Air (13). Il est consultant en communication, passionné d'histoire régionale et dirige l'ensemble de la collection Edisud*Patrimoine chez Edisud.
La truffe est nimbée de mystère. On parle de diamant de la cuisine : emphase et outrecuidance de langage, emportement de gourmand. On parlera, avec humilité, de prodige botanique ! Aujourd'hui, on sait beaucoup de choses : on connaît leurs génotypes, l'influence des astres, de la pluie ou de la sécheresse, du gel, leurs amis et ennemis. Mais plus on sait, moins on récolte ! Est-ce de ne plus croire aux miracles ? Peut-on planter des chênes comme des pommiers ? Est-il possible de cultiver la truffe tel un poireau ? En Provence, on l'appelle rabasse. Son histoire se raconte en secret car elle est une légende. Le rabassier ne l'oublie jamais et se tait. Parfois il dit deux mots, il faut deviner la suite. Il n'ignore pas que la rabasse est le dernier pilier d'un art de vivre qui pointe en quelques lieux très rares. Ils ont pour nom Richerenches, Aups, Carpentras, Montagnac, Rognes... Minuscules capitales que la truffe anime, en hiver, pour quelques heures parfumées. La truffe n'obéit à aucune règle, mais s'offre en une brouillade ou une tartine rôtie, salée, huilée... Pour le plaisir.
D'où viennent ces cubes de Marseille, emblématiques de la ville autant que la bouillabaisse et le Vieux Port ? Quelle est leur histoire ? Leurs secrets ? Leur avenir ? De sa plume alerte, l'auteur nous raconte une véritable saga qui plonge ses origines loin dans le passé et les voyages, l'outre-mer et l'Orient. Le savon de Marseille, c'est aussi une aventure peu ordinaire, révélatrice d'une économie marseillaise tumultueuse qui, après quelques décennies de désaffection, renaît actuellement. Les cubes stockés autrefois en pyramides font partie de la vie : ils la protègent, ils sont écologiques, qu'ils soient devenus minuscules ou qu'on les mette en bouteille. Au fil des pages et des documents illustrés, parfois inédits, se déroulent sous nos yeux la vie quotidienne des savonniers, leurs gestes et leurs savoir-faire. Aujourd'hui, malgré les hauts et bas de son histoire, le savon de Marseille reprend son essor et il reste quelques champions pour défendre sa bannière, présents partout dans les boutiques de Marseille, de Provence, et au-delà...
Des falaises abruptes aux couleurs flamboyantes que les visiteurs des quatre coins du monde s'empressent de découvrir et de photographier : les ocres du Luberon s'exposent !
Classé par le Ministère de l'Environnement, le massif ocrier du Vaucluse tel que nous le connaissons aujourd'hui, est en réalité l'oeuvre d'un mariage inédit :entre le travail de la nature qui façonna peu à peu la terre jusqu'à lui donner des couleurs jaunes,orangées, rouges et même violettes,et l'intervention de l'homme qui, pendant près d'un siècle, exploita ce minerai de manière industrielle.
De Roussillon à Rustrel, du Sentier des ocres au Colorado provençal, en passant par Gignac et Villars,ce livre propose un voyage à travers les époques et les usages qui font des ocres du Luberon un peu plus qu'une simple terre : une ressource économique pour les villages ocriers et une matière aux pouvoirs colorants exceptionnels.
L'auteur SOPHIE LEDUC, responsable du pôle Patrimoine et Territoire à ôkhra, coopérative sur la couleur de Roussillon.
CATHERINE GARDONE, photographe professionnelle, qui travaille régulièrement en partenariat avec ôkhra.
Toutes deux résident dans le Vaucluse (84), la première à Roussillon, la seconde à Lioux.
La Provence chrétienne est née deux fois. Une première fois moins de cinquante ans après la mort du Christ, soit vers l'an 45, avec l'arrivée sur les côtes provençales - à l'embouchure du Petit Rhône - de la famille dite de Béthanie : Marie-Madeleine, sa soeur Marthe, son frère Lazare, son ami Maximin, ses servantes Marie-Jacobé et Marie-Salomé. La saga de cette arrivée, de la dispersion de la famille, et de l'évangélisation de la province, a traversé vingt siècles, et la Tradition est toujours vivante au coeur des catholiques provençaux. La deuxième fois, la Provence chrétienne est née à partir du 4ème siècle, avec la conversion officielle qui a suivi l'Edit de Milan de 313. Cette double naissance a opposé pendant des siècles - et encore aujourd'hui - tenants de la Tradition et les Historiens. Mais le sujet de ce livre n'est pas là. Il est dans la découverte de cette importante Chanson de Geste provençale, peut-être orale avant l'an 1000, écrite à partir du 11ème siècle. Cette épopée a - historiquement - créé deux villes : les Saintes-Maries de-la-Mer pour les deux servantes et Sara reine des Gitans, et Saint-Maximin la Sainte-Baume pour le tombeau de Marie-Madeleine. Trois autres villes lui doivent une part de leur réputation : Marseille avec Lazare, Tarascon avec Marthe, Aix-en-Provence avec Maximin. Cette épopée a aussi inspiré la majorité des oeuvres d'art sur Marie-Madeleine, la littérature religieuse des dix siècles passés ; elle est indissociable de la vie religieuse - et civile - provençale.
Ecrit par l'auteur de La petite encyclopédie des vents de France, cet ouvrage constitue un essai pittoresque sur les vents méridionaux. Parler des vents, dire leur nom, commenter leurs délires, c'est commencer à s'identifier à un pays. Outre les nombreuses anecdotes qui ponctuent son texte, l'auteur s'attache, pour chaque vent, à détailler son origine étymologique, mais aussi sa mécanique de déclenchement, sa direction, sa force, ses fonctions, son activité suivant les saisons. L'ensemble de l'arc méditerranéen est soumis à la dictature des vents, on en dénombre près de 180., connaître cet élément majeur du Sud - puisque la météo ouvre souvent les conversations - est une clé pour s'intégrer à la région. Enfin le vent est aussi une des énergies renouvelables de demain, mieux connaître ce moteur invisible et non polluant est aussi une façon de l'apprivoiser. Les vents, ceux des Méridionaux en particulier, méritaient bien que leur soit consacré un guide qui les recense, c'est chose faite !
origine de la vie, indispensable à son développement, trésor des hommes, fécondité de la terre, l'eau n'est jamais très loin.
la nature de provence est généreuse : les sources, les cascades, les rivières, les fleuves, les étangs et les lacs appartiennent au paysage.
mais depuis l'antiquité, l'homme a bâti des villes et des villages, de préférence sur les hauteurs, à l'écart des crues et des envahisseurs. alors, il a dû capter cette eau, la retenir, la faire venir, et même la faire produire et travailler. pour tout cela, il a créé et construit toutes sortes d'édifices qui constituent aujourd'hui l'un des plus beaux patrimoines de la région.
aller à la rencontre de l'eau naturelle, mais aussi des aqueducs, des canaux, des châteaux d'eau, des barrages, des moulins. , c'est à la fois entreprendre une agréable balade dans la fraîcheur des bords de l'eau et découvrir des chefs-d'oeuvre architecturaux.
jean-marie homet fait rimer ici tourisme et histoire, en proposant un ensemble de haltes et d'itinéraires variés à la découverte de sites connus ou plus secrets, le plus souvent dans un cadre naturel remarquable.
Jean-Henri Fabre (1823-1915), poète, écrivain et philosophe, fut surtout un savant qui dédia toute sa vie à l'histoire naturelle.
Suivant une trame chronologique, cet ouvrage traite de la période comprise entre 1879 et 1915, de l'arrivée de Fabre à l'Harmas, son domaine de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), jusqu'à son décès : 36 années de recherche, d'observation et de production intellectuelle intense dans une époque charnière pour l'avènement de la biologie. Par une connaissance approfondie du travail et des écrits de Jean-Henri Fabre, d'archives connues mais surtout inédites, l'auteur apporte un nouvel éclairage sur : Fabre et ses rapports avec les scientifiques, Fabre botaniste, Fabre entomologiste, Fabre et ses rapports avec Frédéric Mistral, son « voisin », Fabre et son biographe Georges Legros, sans qui Fabre serait tombé dans l'oubli, son Harmas vendu et ses collections dispersées, Fabre et son entourage à la lumière d'archives nouvelles.
Enfin, l'auteur relate les démarches entreprises par le Muséum national d'histoire naturelle de Paris pour mener à bien la réhabilitation de l'Harmas, lieu de mémoire unique en France : son cabinet de travail, rénové récemment dans le respect de ce qui existait, présente toujours au public ses collections et ses accessoires d'observation naturaliste.
Le santon est un objet de bonheur. Né à Marseille, il a grandi en Aix et Aubagne, puis en d'autres capitales parfois lilliputiennes comme Champtercier en plein ciel. Il a des ancêtres en Italie, mais c'est en Provence qu'il a fondé sa nombreuse famille : Jésus, Marie, Joseph, mais aussi l'Arlésienne, la bouquetière, les Rois Mages, la femme aux limaçons, le Ravi, Margarido et tant d'autres. Ils vivent dans une boîte en carton toute l'année et ne sortent que pour les foires et quand ils font la crèche pour Noël : ce sont les fleurs de l'hiver. D'où viennent-ils ? À quel moment sont-ils entrés en Provence ? Comment naissent-ils de la motte d'argile ? Quelle est leur place dans la crèche ? Qu'en est-il du métier de santonnier ? À toutes ces questions Bernard Duplessy se propose de répondre et sous sa plume le petit peuple des santons prend vie page après page pour notre plus grand plaisir.
C'est un vaste sujet que l'étude de la médecine populaire, sur lequel il y a beaucoup à dire, surtout en provence oú les traditions sont aussi nombreuses que vivaces.
Marion nazet témoigne de ses souvenirs et prodigue ses conseils d'une longue vie passée en provence : elle a vu pratiquer la médecine populaire et y a eu recours elle-même. elle raconte ici les soins, les remèdes utilisés, les appels aux " forces obscures " (talismans, guérisseurs, saints spécialisés). son récit révèle des anecdotes amusantes et étonnantes. mais surtout, elle livre des recettes à base de plantes, de fruits ou de légumes, encore utiles aujourd'hui.
A l'heure oú l'on s'intéresse de plus en plus aux médecines alternatives, aux remèdes naturels, aux vertus des plantes et des huiles essentielles, voici, tiré de la connaissance du passé avec ses réussites et ses échecs, un " mode d'emploi de vie " distillé avec verve, humour et émotion. un ouvrage destiné à divertir et à faire réfléchir, qui apporte au lecteur des réponses aux petits maux quotidiens.
De son passé antique, la Provence conserve,encore visibles dans le paysage des villes et de la campagne,de nombreux vestiges patrimoniaux édilitaires.
Edifices monumentaux insignes (amphithéâtres, arcs de triomphe, aqueducs...) et vestiges mobiliers (céramiques, sculptures,mosaïques...) contribuent à la renommée internationale et à l'identité de la région. A partir d'une accumulation hétérogène de données archéologiques issues de trouvailles anciennes, de découvertes fortuites et de fouilles scientifiques, les archéologues parviennent à reconstituer quelques éléments forts du puzzle complexe de l'histoire des cinq premiers siècles de notre ère en Gaule du Sud.
En s'appuyant sur les découvertes les plus récentes des fouilles terrestres et sous-marines, Xavier Delestre invite le lecteur à découvrir l'antique territoire des Alpes-Maritimes et de la Narbonnaise qui, pour Pline l'Ancien, était « Plus l'Italie qu'une province ».
Apparu il y a des millénaires en Asie centrale, l'amandier trouva sur les pourtours de la mer Méditerranée ses terroirs d'élection. Jugé rustique car il se contente de sols pauvres et secs, il a su se faire apprécier pour ses fruits riches en lipides, protéines, glucides et vitamines. Les noms des variétés chantent leur origine : « Dame du Languedoc », « Ardéchoise », « Aï » de Provence et bien d'autres. En ce XXIe siècle, tandis que les amandaies de Californie sont devenues les principales productrices au monde, les amandiers méditerranéens, économiquement concurrencés, continuent à se distinguer dans les paysages par leur tronc tourmenté, leur claire verdure, et leur floraison précoce, blanche rosée, en hiver. Ce livre se présente comme un voyage documenté dans le temps et l'espace, avec diverses étapes gourmandes. Des recettes salées et sucrées venues d'un lointain passé montrent le parti que l'on peut tirer chez soi des amandes. Un historien et un photographe se sont ainsi attachés à l'amandier au fil des saisons, afin de faire connaître mieux encore cet arbre des plus étonnants à qui des générations d'hommes et de femmes consacrèrent une partie de leur existence.
Le canal du Midi est le plus ancien canal de navigation encore en activité au XXIème siècle. Sa réalisation, sous le règne de Louis XIV, a été un défi technique permanent. Issu de l'obstination et du génie de son auteur, Pierre Paul Riquet, il a permis de transporter des marchandises et de se déplacer dans des conditions de confort inconnues alors. Ce livre a pour ambition de répondre à toutes les questions que l'on peut se poser sur cet ouvrage : ses caractéristiques, l'histoire de sa réalisation, les personnes qui ont participé à sa construction, les problèmes rencontrés et les solutions, parfois ingénieuses, qui ont été trouvées. L'auteur propose également des pistes pour aller à sa découverte de toutes les manières possibles et imaginables, et indique quelques sites incontournables à visiter à proximité.
Histoire : Terre, eau et bois ont très tôt favorisé l'habitat dans une région peuplée dès 4 500 avant notre ère. Les populations locales façonnaient déjà vases et vaisselle pour leur consommation courante. Un jour Salernes découvrit que sa richesse résidait dans ses filons d'argile et se mit à fabriquer les célèbres « tomettes hexagonales » qui, bientôt, recouvrirent tous les sols des demeures provençales. Savoir-Faire : Aujourd'hui Salernes et ses artisans ont su dynamiser leur technique et la développer en une multitude de savoir-faire, tels que l'émaillage ou la frise de décoration... donnant ainsi au carreau de terre les mille couleurs de l'arc-en-ciel. Renouveau : Aujourd'hui, soutenu par la dynamique de la « Maison de la Céramique » qui ouvre ses portes au printemps 2008, les fabricants maintiennent et enrichissent cette tradition, inscrite dans le patrimoine cher au coeur des Salernois.
Panorama complet des connaissances existant à ce jour sur le platane, arbre patrimonial par excellence qui a été introduit en France dès le 16ème siècle. Origine, histoire, symbolique, biologie, botanique, toutes les caractéristiques de cet arbre mythique sont largement décrites et commentées par l'auteur qui évoquera également les exigences écologiques et les problèmes sanitaires liés à sa culture. En quelques décennies, le platane est passé d'un statut de rusticité remarquable à une position beaucoup plus exposée, mais l'on peut aujourd'hui envisager l'avenir de cette espèce sous de bien meilleurs auspices grâce à la sélection d'un platane résistant au chancre coloré, maladie normalement mortelle. Véritable témoignage personnel, l'auteur souhaite faire partager à un large public son expérience et les résultats des dernières recherches qu'il a menées pour sauvegarder un des représentants emblématiques de notre patrimoine végétal.
De 1390 à 1418, la papauté a vécu et régné à Avignon.
A la fois prince temporel et chef religieux, le pape examine les affaires qui convergent de toute l'Europe vers la Cour pontificale, administre ses territoires, rend la justice, réunit les cardinaux, organise l'enseignement et la charité,supervise les offices,donne d'éblouissantes réceptions pour honorer des hôtes prestigieux, orchestre les processions et offre au peuple un spectacle permanent de cavalcades et d'entrées solennelles de princes.
La vie du pape est également jalonnée d'une série de rituels aussi surprenants qu'émouvants, régis par le protocole. Mais, entre les interstices de cette vie de luxe et de parade, entre le travail et la prière, se glissent les menus détails du quotidien qui laissent entr'apercevoir l'homme. Entre public et privé, spirituel et politique, anecdote et événement historique, l'auteur propose un parcours à travers les neuf pontificats avignonnais pour évoquer de quoi était fait l'ordinaire d'un pape à la fin du Moyen Age à Avignon, tout au long de l'année, scandée par les cycles liturgiques et les fêtes religieuses.
De part et d'autre du Rhône, entre Provence et Cévennes, des terres du pape à celles des Huguenots, Renée Lefranc retrace ici l'étonnant parcours de la soie et de ses secrets jalousement gardés, des indiennes, ces fabuleuses étoffes inspirées d'Orient, et du blue-jean, à la croisée du bleu de Gênes et de la célèbre toile de Nîmes. La saga du textile dans le Midi de la France est passionnante et souvent rocambolesque. Les épisodes qui la jalonnent trouvent maints échos dans l'actualité : concurrence et protectionnisme, espionnage, contrefaçon et contrebande, pollution, problèmes de santé et problèmes sociaux. Aujourd'hui, dans la mouvance écologiste, de grands créateurs ont remis au goût du jour ces productions traditionnelles, provoquant la redécouverte et l'amélioration d'un savoir-faire séculaire et l'ouverture d'unités de production. Dans le même temps, des associations s'emparent de ce passé industriel et le font découvrir aux jeunes générations. Dans la basse vallée du Rhône, le textile n'a pas encore écrit le dernier chapitre de son étonnante aventure.
Une relecture des paysages emblématiques du Midi dans lesquels s'est formée l'imagination de cet écrivain, Alphonse Daudet. Le décor naturel et le contexte géographique ont non seulement imprégné sa vie quotidienne mais aussi nourri ses oeuvres.À l'inverse le Midi s'est certainement trouvé réinventé par ces oeuvres mêmes.
La rencontre fera découvrir le double aspect de la réalité et de la fiction, distance et superposition. Une iconogrpahie particulièrement recherchée livre pour sa part autant de clés pour l'intelligence de ce pays et des oeuvres de Daudet.
En longues vagues bleues, les lavandes animent et illuminent les terres sèches, rudes et caillouteuses des plaines, et des collines de l'Europe méridionale.Les lavandes furent depuis les temps les plus reculés utilisées pour leurs qualités olfactives cosmétiques et médicinales.La distillation mieux connue en Europe à partir du XVe siècle permis l'extraction de l'essence de lavande dès lors plus largement utilisée dans la parfumerie, l'industrie et la médecine.
Mais c'est au XIXe siècle que la culture de la lavande connut un important essort, lorsque l'industrie de la parfumerie en plein développement eut besoin d'importantes quantités d'essence de lavande. Longtemps plantes sauvages de simple cueillette, les lavandes furent peu à peu domestiquées et depuis plus d'un siècle l'objet de soins culturaux attentifs et sophistiqués.Le développement de la mécanisation,l'amélioration des variétés anciennes et la création de nouvelles, par clonage ou hybridation, ont permis d'augmenter considérablement les productions, afin de répondre à l'importante demande européenne et mondiale en essence de lavande utilisée dans les domaines de l'aromathérapie, la parfumerie, la cosmétologie et l'hygiène.
Ainsi dans un synchrétisme mélant, plaisir des sens et bien être des corps, symbolique méridionale, et tradition, les épis bleus bénéfiques et parfumés nous renvoient à une Provence estivale, ensoleillée, immuable, et idillique.