Saviez-vous que l'armée allemande avait fait appel à des pigeons pour tenter de photographier les lignes ennemies en toute discrétion ? Qu'un de ses commandos avait débarqué en Normandie dès 1914, au nez et à la barbe des Français ? Que ces derniers avaient abattu leur propre dirigeable, le confondant avec un zeppelin ? Ou encore que Mata Hari était en réalité une espionne médiocre qui faisait bien rigoler les services de renseignement français ?
Conflit abominable et particulièrement meurtrier, la Grande Guerre a aussi été le théâtre d'épisodes drôles et improbables, et d'actes de bravoure individuels et collectifs. Sur un ton décalé mais toujours documenté, Julien Hervieux ressuscite ces histoires et héros oubliés, pour le meilleur et pour le rire. Enrichie de plusieurs chapitres inédits, voici enfin l'édition en poche de ce livre aussi amusant qu'édifiant qui a déjà conquis des milliers de lecteurs.
Premier lord de l'Amirauté en 1911, Churchill se trouve au coeur des affaires du monde. Ses écrits livrent un aperçu sans précédent des coulisses de la Grande Guerre.
Pendant près de cinq ans, Churchill oeuvre aux préparatifs de la guerre, rencontre les différents responsables, tente d'imposer ses vues, est confronté aux crises gouvernementales. Jamais inactif, il se rend en octobre 1914 à Anvers où l'armée belge est encerclée. Favorable à l'opération dans les Dardanelles, Churchill passe pour l'initiateur du projet ; son échec lui est alors imputé et il démissionne en novembre 1915.
Dans ses Mémoires, Churchill se fait le chroniqueur des événements qui ont bouleversé l'Europe, et dont il a été le témoin autant que l'acteur.
Ce second volume des Mémoires de la Grande Guerre s'ouvre en 1915, année de la démission de Churchill, et s'achève avec la victoire de 1918.
C'est en tant que chef de bataillon réserviste que Churchill participe aux combats dans les tranchées des Flandres jusqu'en mai 1916. Nommé ministre de l'Armement en juillet 1917, il devient le Carnot de la Grande Guerre, tout en suivant le déroulement des opérations sur le terrain jusqu'à l'armistice final.
Avec un ton épique, un style admirable et un humour omniprésent, Churchill nous livre des jugements bien tranchés sur les hommes politiques et les militaires de l'époque.
Désigner les vainqueurs et les vaincus d'une guerre moderne n'est pas si aisé qu'il y paraît. En effet, sur quels éléments repose la notion même de victoire ? L'occupation du territoire ennemi ? L'asservissement d'une population ? A partir de quand doit-on parler de défaite ? Au moment de la cessation des combats ? Le jour de la signature du traité de paix ?
S'il est aujourd'hui communément admis que la Grande Guerre s'est soldée par une victoire des forces de l'Entente sur l'Allemagne, la situation semble en réalité bien plus complexe : dès la signature de l'armistice le 11 novembre 1918, des voix parmi les Alliés expriment le regret que la guerre n'ait pas été portée sur le territoire allemand. Pire, le traité de Versailles est vite considéré par Foch comme « une trêve de 20 ans » et Clemenceau est affublé du sobriquet de « perd la victoire ». Finalement, depuis 1918, des arguments sont avancés, d'un côté comme de l'autre, pour présenter la Première Guerre mondiale comme une victoire allemande.
À travers la date symbolique du 11 novembre, cet ouvrage propose une relecture de la « der des der » et, surtout, une formidable enquête politique, économique et sociale sur sa postérité. Du 11 novembre 1919 après la signature du traité de Versailles, au 11 novembre 2018 qui commémore les cent ans du conflit mondial, en passant notamment par le 11 novembre 1938 au lendemain de la nuit de Cristal, Jean-Michel Steg nous montre que, en définitive, c'est bien l'ensemble des belligérants européens qui a perdu la Première Guerre mondiale.
« En 1915, j'étais âgé de 17 ans et, pour toute expérience humaine, possédais celle d'un écolier. En 1920 j'avais été journaliste, acteur, soldat, observateur d'aviation et fait le tour du monde avec mon escadrille. ».
Première Guerre Mondiale est un recueil de textes quasi inédits écrits par le tout jeune Joseph Kessel, témoin et acteur de la guerre de 14-18. Y figure le « cahier de novembre 1914 » contenant vingt-deux textes (témoignages, nouvelles, poésie) tous en lien avec la Première guerre mondiale. Le jeune Kessel est notamment marqué par son expérience à l'hôpital de Nice où affluent les soldats blessés dès 1914.
Nous découvrons aussi trois nouvelles poignantes, datées de 1915 et 1916. Et des scènes frappantes : des frères ennemis qui partagent leur nourriture et se tueront le lendemain, quatre vieillards d'Arras qui défient les obus, ou encore la folie collective des Allemands et les dangers de leur mégalomanie.
Le 28 juin 1914, dans Sarajevo écrasée de soleil, un certain Gavrilo Princip se réfugie à l'ombre d'un auvent pour guetter le cortège de l'archiduc François-Ferdinand... Cinq semaines plus tard, le monde plonge dans une guerre qui entraînera la chute de trois empires et emportera des millions d'hommes. Comment l'Europe, apparemment prospère et rationnelle, était-elle devenue si vulnérable à l'impact d'un seul attentat perpétré à sa périphérie ? Dans cette fresque magistrale, Christopher Clark montre que rien n'était écrit d'avance : l'Europe portait en elle les germes d'autres avenirs, sans doute moins terribles. Mais de crise en crise, les personnages qui la gouvernaient, hantés par leurs songes, marchèrent vers le danger comme des somnambules.
Le livre que vous avez entre les mains est un objet éditorial original. Ni égo-histoire collective ni manifeste, il se veut un lieu où chacun des historiens et chacune des historiennes qui l'ont conçu tente de dire son lien avec la Grande Guerre - de dire quelque chose au moins de ce lien, forgé souvent de longue date. Il ne prend tout son sens qu'à l'aune du groupe qui en est à l'origine?: le Centre international de recherche de l'Historial de la Grande Guerre. Leurs textes ont vu le jour alors que cet ensemble d'historiennes et d'historiens émergeait du moment commémoratif du Centenaire...
Une telle plongée dans l'univers du conflit est rendue possible par les nombreux témoignages que ces hommes ont laissés, carnets, souvenirs et lettres, et qui sortent depuis quelques années des tiroirs où ils dormaient. Ce livre veut donner la parole à ces hommes directement : ils ne sont pas vus et racontés ici par leurs chefs, par des observateurs prudemment restés à l'arrière, ou par ceux qui étaient sur le front avec l'intention de produire une oeuvre littéraire. Ces hommes ordinaires disent avec précision, parce qu'ils l'ont vécue, l'horrible réalité de la vie matérielle, dans la boue, sous les obus ou face aux balles des mitrailleuses, leurs réactions à la violence commandée et subie, l'expression de leurs sentiments, de leurs espoirs, de leur désespoir. Ce qu'ils pensent de la guerre et de la paix, de leurs chefs et des gens à l'arrière. Comment ils se comportent vis-à-vis de leurs ennemis. Les valeurs qui apparaissent dans leurs récits sont celles de la vie civile en temps de paix, confrontée aux exigences d'une guerre inhumaine.
Témoin privilégié de la vie des tranchées, Ferdinand retrace, dans un récit plein d'esprit, ses années de rat combattant au côté du soldat Juvenet qui l'a pris sous sa protection. De l'arrière au feu de Verdun, il partage le quotidien des poilus, les changements d'affectation, les offensives, mais aussi les permissions, l'attente d'informations, la solitude et surtout la peur. Un tableau vivant, nourri de réflexions sur la guerre qui, profitant de leur forme fantaisiste, se permettent d'en souligner les absurdités et l'horreur. Un ton parfois moqueur, souvent amusé ou perplexe, mais jamais cynique, donne à ces mémoires toute leur force d'évocation d'une expérience ineffable.
« Georges Clemenceau fut l'homme aux quatre têtes : le Tigre qui déchire les ministères ; le dreyfusard, qui mène pendant neuf ans le combat du droit et de la justice ; le premier flic de France, qui dirige d'une main de fer pendant trois ans le ministère de l'Intérieur ; enfin le Père la Victoire qui, rappelé à 76 ans à la tête d'une France en guerre et au bord de l'abîme, conduit le pays jusqu'à l'armistice et la paix avec l'Allemagne. Ce radical, d'abord haï par la droite pour son anticléricalisme, puis par la gauche pour son sens de l'ordre et sa lutte contre le pacifisme, est un homme singulier, surprenant, apparemment contradictoire. Il se disait lui-même "un mélange d'anarchiste et de conservateur". Dans cet ouvrage, je me suis efforcé de mettre en relief son ambivalence qui le rend si difficile à "classer". Je le range cependant dans les rangs de la gauche, d'une certaine gauche qui avait été engloutie après la Seconde Guerre mondiale, mais qui pourrait reprendre force aujourd'hui : la gauche républicaine. Au-delà de l'éventail politique, il a été l'incarnation d'une "certaine idée de la France". Ce n'était pas exactement celle du général de Gaulle, mais tous deux ont eu la charge d'empêcher que la France disparaisse de la face de la terre ». (Michel Winock). Une étude du personnage avec ses contradictions assumées, mais aussi une analyse politique de l'homme, de son action et de son époque, qui prend une résonance particulière dans le contexte français actuel.
Cet ouvrage vous donnera toutes les clés pour mener votre propre enquête et retrouver votre ancêtre : vous découvrirez, grâce à lui, s'il s'est battu à Verdun ou dans la Marne, s'il a été blessé ou tué dans les tranchées, s'il a participé à des actions héroïques, s'il a été décoré ; et mille autres informations passionnantes... Et vous retrouverez peut-être même des archives plus intimes : elles vous permettront de savoir comment votre aïeul a vécu la guerre, ce qu'il a pensé et ce qu'il a ressenti...
Partez sur les traces de votre ancêtre et découvrez qui était cet aïeul qui s'est battu en 1914-1918 !
21 février 1916 : un déluge de feu, craché par mille trois cents obusiers, s'abat sur les trois divisions françaises tapies dans les forts de Verdun et dans les tranchées alentour. Après neuf heures de bombardement, les troupes d'assaut allemandes s'élancent et réalisent une percée presque décisive. Ainsi commence la plus grande bataille de la Première Guerre mondiale. Pendant huit mois, Français et Allemands vont se livrer une lutte sans merci, une impitoyable guerre d'épuisement. Car la bataille réclame chaque jour son lot de combattants : on dénombre plus de sept cent mille victimes, morts, blessés et disparus. La jeunesse d'Allemagne et de France est laminée sur ces quelques kilomètres carrés de terrain. La guerre qui a embrasé le monde deux ans plus tôt aboutit ici à un suicide des peuples. Ce livre nous plonge dans l'effroyable quotidien de Verdun : les gaz, les pilonnages, les attaques au lance-flammes, les tranchées que l'on prend pour les reperdre aussitôt, la boue, et cette peur omniprésente qui étreint les combattants. Avec Verdun, un point de non-retour est atteint : la mort, désormais, sera industrielle. La victoire de Verdun n'est pas, comme on l'a trop souvent décrite, celle de tel ou tel général. Qu'elle ait porté Pétain au pinacle avant de le rejeter, et Nivelle au sommet avant son limogeage, importe moins que la lutte pour la survie de centaines de milliers de Français et d'Allemands perdus au coeur de l'enfer.
Cet atlas retrace les origines, les enjeux et les conséquences de la Grande Guerre, dans toutes ses dimensions et à toutes les échelles.
- Les combats en Europe, les tensions au Moyen-Orient, les révolutions russes et l'implication des États-Unis attestent de la dimension internationale du conflit.
- Les grandes batailles ont marqué plus localement les pays : la Marne, les Dardanelles, Verdun, la Somme.
- La chute des empires, la création de nouveaux États et les rapports entre vainqueurs et vaincus sèment les germes du prochain conflit mondial.
Grâce à plus de 80 cartes et infographies, l'auteur analyse cette période charnière de l'histoire du monde que fut la Première Guerre mondiale.
14 juillet 1919. Un défilé militaire impressionnant consacre l'armée française. Quelques jours après la signature de la paix, le 28 juin, la cérémonie est à la fois un hommage aux 1 400 000 hommes tombés au front et une célébration du triomphe de la France.
L'armée française a joué un rôle capital dans la victoire sur l'Allemagne durant la Première Guerre mondiale. Lors des combats gigantesques de 1918, elle s'est montrée la plus grande, la plus moderne et, à partir de l'effondrement allemand, la plus puissante du monde grâce à une industrie de guerre imaginative et performante.
Michel Goya nous éclaire sur la manière dont cette armée s'est transformée jusqu'à la victoire finale et revient sur le processus qui l'a conduite de la gloire au déclin dans les années qui ont suivi.
john keegan, considéré comme l'un des plus talentueux historiens de la guerre, présente une histoire de 1914-1918 sans équivalent aujourd'hui, celle d'une guerre qui implique africains autant qu'indiens, canadiens ou japonais.
en même temps, il n'oublie ni les enjeux nationaux ni les tensions sur les lignes de front, et cette perspective lui permet de s'affranchir des stéréotypes couramment répandus, tels que la responsabilité écrasante de l'allemagne dans le déclenchement du conflit, de la guerre fraîche et joyeuse des débuts, les " erreurs " allemandes sur la marne ou à verdun, les mauvais choix stratégiques anglais ou les insuffisances chroniques de la france.
il replace dans leurs justes proportions le rôle des russes, le poids des autrichiens, des britanniques ou des américains. par son analyse originale, il réussit à donner la mesure mondiale de cette guerre et de ses conséquences.
L'historienne Annette Becker propose un essai d'histoire culturelle et suit les linéaments d'une exploration de ce que Camus nommait en 1965 « la douleur de l'histoire toute fraîche ». Elle rassemble ici des réflexions qui ont émaillé son parcours intellectuel et sensible de femme dans l'histoire. Spécialiste reconnue de la Grande Guerre et des violences extrêmes qui ont marqué le « court xxe siècle » (de Sarajevo à Sarajevo), elle a entrepris dans un réel engagement aux côtés d'autres historiennes et historiens de faire l'histoire et de lire les mémoires des conflits de notre temps, des génocides et des guerres coloniales, de l'Arménie au Rwanda.
Autant de douleurs et de cicatrices que l'historienne décrypte et déchiffre dans les formes les plus diverses de la création (peinture, sculpture, arts visuels, musique et poésie). Ces tableaux successifs de situations traumatiques sont autant de possibilités et de nécessités offertes pour mesurer autrement et pour mieux comprendre les dévastations physiques et mentales subies par les êtres humains en temps de paroxysmes : qu'ils soient militaires ou non, femmes ou hommes, civils de tous âges et de toutes origines. Avec une certitude : l'horreur et l'effroi sont et représentables et historicisables, malgré le topos paresseux selon lequel le choc des souffrances les plus dures serait devenu intransmissible ou inaudible. Tout au contraire l'auteure affirme ici, avec détermination (le déterminant « l' » a toute son importance que la question ne se pose pas) : l'immontrable est bien représentable.
Comment raconter, porter à la conscience ces vécus non partagés, comment retrouver ces expériences et les ré-historiciser, alors que les media nous bombardent - à juste titre mais souvent sans recul - des drames d'aujourd'hui ?
Aussi Annette Becker a-t-elle voulu exhumer dans cet ouvrage des oeuvres et des sources, écrites, visuelles, sonores, saisies au moment de la blessure du corps ou de l'âme, juste avant la mort, pendant la cruauté et la terreur, le chagrin, le sang, les larmes. Elle est et reste persuadée que l'essentiel est de porter un regard qui croise sciences sociales, écriture et art, sans frein ; l'interprétation est essentielle, même si elle est éphémère ou controversée.
Cet ouvrage montre l'importance et l'absolue nécessité de prendre en compte les expressions artistiques et littéraires pour analyser et restituer des périodes ou des phénomènes historiques en voie de disparition dans l'oubli. La liste des artistes et écrivains forme en soi un corpus intéressant, une matière à penser : on y retrouve entre autres Apollinaire, Max Jacob, Claude Debussy, Dada, Julien Gracq, Jean Lurçat, Mark Rothko, Pierre Buraglio, Christian Boltanski...
En 1915, à Amiens, Raoul Berthelé, photographe engagé dans la Grande Guerre, arpente quotidiennement les rues de la ville et en capture aussi bien les scènes de vie habituelles que les traces singulières du contexte dans lequel il s'inscrit : l'arrière-front. Un entre-deux, qui fait partie de la zone des armées sans être constamment exposé.
Plus d'un siècle plus tard, ces centaines de clichés, d'une qualité exceptionnelle, sortent enfin de l'oubli et des cartons d'archives, grâce au travail d'enquête de Louis Teyssedou. En reproduisant une sélection de ces documents, assortis d'un texte qui permet de les contextualiser, ce livre offre un panorama saisissant du quotidien de l'arrière-front amiénois.
À travers plusieurs thématiques (monde ouvrier, Amiens bombardé, aviation, visages de militaires, prisonniers), cet ouvrage nous offre une immersion inédite dans l'histoire populaire et le quotidien d'une ville en 1915, sur le mode de Marseille port d'attache ou Douce banlieue publiés aux Éditions de l'Atelier.
La sortie de ce livre sera couplée à la tenue d'une exposition de photographies du même fonds dans les rues d'Amiens et à travers la France entière.
Jean Lajous avait 32 ans en 1914, il écrivit 283 lettres et cartes postales à sa femme, Pauline, pendant la Première Guerre mondiale. Malgré une instruction n'ayant pas dépassé le niveau du certificat d'étude, cet ouvrier papetier s'exprime avec un vocabulaire choisi, empreint d'une forme de philosophie pleine de bon sens. A travers cette précieuse correspondance, découverte près d'un siècle après qu'elle fut rédigée, se trace au jour le jour la destinée de ce simple soldat pendant le conflit. Ils se dessinent aussi, intimement mais avec pudeur, les portraits d'un homme et d'une femme remarquables, dévoilant un aspect très humain de cette période de l'Histoire telle qu'elle fut vécue, au plus près, par des gens ordinaires vivant dans un petit village du sud-ouest de la France, Mazères-sur-le-Salat. La fin du livre est sous forme d'une enquête pour trouver la tombe de Jean Lajous alors que celle-ci semble avoir été ignorée de sa famille.
En août 1914, il est entendu par tous que la guerre sera courte. Pourtant, un mois plus tard, les armées s'immobilisent et, sur le front occidental, la guerre s'enlise pour longtemps dans la boue des tranchées.
D'abord artisanale, la tranchée se perfectionne, s'organise, s'étire jusqu'à devenir un système défensif gigantesque qu'il faut alimenter en hommes, en nourriture, en matériels, en outils et en munitions.
Lieu de vie, lieu de violence et de souffrances, lieu de fantasmes et de stéréotypes, la tranchée est le symbole tragique du conflit. Elle est aussi la réalité des hommes qui y vivent et y combattent, une réalité difficile à appréhender plus de cent ans après.
« Tranchées » présente la genèse et l'histoire du « système-tranchées » dans toute sa complexité pour comprendre cette organisation défensive inédite et comment elle transforme en profondeur la conduite des opérations militaires.
Charles Nungesser? Le pilote parti pour traverser l?Atlantique en avion avec son camarade Coli, et qui n?est jamais arrivé? Une aventure extraordinaire qui, en 2021, un siècle plus tard, n?a toujours pas trouvé de solutions. Patrick de Gmeline nous peint un portrait détaillé de cet homme et de ce pilote à la carrière extraordinaire : avec trente citations sur sa Croix de guerre, dont 28 palmes et 2 étoiles de vermeil, il est le militaire le plus décoré de toute l'armée française au XXe siècle.
Ce fils de boucher, as de la Première Guerre mondiale, devient, après la guerre, un des Français les plus populaires au monde. Il fonde une école de pilotage et participe à de nombreuses démonstrations aériennes en Europe et aux États-Unis. Il est même le héros d?un film hollywoodien « Le Vainqueur du ciel » et tente en 1927 d'?être le premier à rallier New York par les airs? Sa disparition tragique le fait définitivement entrer dans la légende de l?aéronautique.
Au-delà d?une biographie, il s?agit d?un album photographique unique en son genre réunissant plus de photographies rares ou inédites. En s?appuyant sur les formidables collections du musée de l?air et de l?espace, Patrick de Gmeline fait découvrir les milles vies de Charles Nungesser, l?un des plus grands héros de l?'aéronautique.
Le conflit mondial de 1914-1918 ouvre tragiquement le xxe siècle. Sondant les mentalités, l'action des chefs comme des humbles, des civils comme des militaires, interrogeant les attitudes de ceux qui décident, autant que de ceux qui vivent la guerre dans le froid des usines ou dans la boue des tranchées, François Cochet englobe toutes les dimensions de ce conflit total. Synthèse d'ampleur refusant de céder à une lecture partisane et exclusivement hexagonale, l'ouvrage répond ainsi à toutes les questions sur cet affrontement dantesque.
Une somme brillante éclairant les méandres politiques autant que sociétaux du régime soviétique de sa naissance à sa chute. En voici le sommaire :
1. A l'est, le front oublié.
2. La prise du pouvoir par les bolcheviks.
3. Les manuscrits censurés de Lénine.
4. Feliks Dzerjinski, les débuts du KGB.
5. Les pogroms des guerres civiles russes.
6. De l'amour libre à l'ordre moral.
7. Les paysans contre Staline.
8. Comment Staline a-t-il affamé l'Ukraine ?
9. Y eut-il un génocide en Ukraine ?
10. Etre communiste en URSS sous Staline.
11. La vérité sur la Grande Terreur.
12. Les 900 jours de Leningrad.
13. Pourquoi les Soviétiques ont gagné la guerre ?
14. Goulag : les vrais chiffres.
15. Les derniers jours du tyran.
16. URSS 1954: Opération Terres vierges.
17. Révélations et silences d'un « Rapport secret ».
18. Le dimanche rouge de Novotcherkassk.
19. La grande stagnation.
20. Tchernobyl : enquête sur une catastrophe annoncée.
21.URSS : les mécanismes de la corruption.
22. Les ruines de l'Empire.
Depuis leur création par décret de Napoléon III, les tirailleurs sénégalais - qui ne sont pas nécessairement sénégalais, le terme leur a été donné du fait que le 1er régiment de tirailleurs a été créé au Sénégal - ont été de toutes les guerres coloniales menées par la France et des conflits mondiaux comme la Grande Guerre. Au cours de cette dernière, les tirailleurs sénégalais ont été confrontés à un déracinement total, aux rigueurs de l'hiver, à la promiscuité... Plus de 160 000 tirailleurs africains et malgaches ont été recrutés au cours de la Grande Guerre. Près de 134 000 d'entre eux sont intervenus sur les différents fronts de France comme à Verdun, dans la Somme (1916), au Chemin des Dames (1917) et aux Dardanelles (1915). À partir de 1915, nombreux sont les tirailleurs sénégalais qui ont transité dans les camps du sud-est de la France, à l'occasion des périodes dites « d'hivernage » mais également dans d'autres régions de la France comme le Sud-Ouest. Jusqu'en 1920, 30 000 tirailleurs ont séjourné à Menton pour y être soignés. Plus d'un millier y sont inhumés aujourd'hui dans les quatre carrés militaires d'un des cimetières de la ville, le Trabuquet.