« Habiter est ce que nous avons tous en commun. Que nous soyons nomades ou sédentaires, nous habitons tous. Les abris temporaires des populations migrantes reflètent leur personnalité, tout comme nos appartements et nos maisons parlent de nous. C'est à partir de ce point commun que je veux amener le public à s'identifier, à se mettre à la place de l'autre en observant son lieu de vie ».
Bruno Fert.
Depuis 2016, Bruno Fert parcourt les camps de réfugiés de Grèce, d'Italie, de France, pour y photographier l'habitat provisoire - abris de fortune, chambres, appartements - où ceux qui ont fui leur pays recréent une intimité, une attache, une identité. Un travail documentaire exceptionnel, témoignage de ce moment charnière de l'exil, où la reconstruction de soi passe par l'appropriation de son propre intérieur.
Depuis quarante ans, Action contre la Faim place l'humain au coeur de son action. L'association se bat pour redonner à celles et ceux qui souffrent la capacité de conduire leur vie, de jouir de leur dignité et de leur autonomie.
Pour incarner cette ambition, Action contre la Faim a proposé à des personnes qu'elle accompagne de témoigner, grâce à l'image, en organisant des ateliers photographiques dans quatre pays où l'association intervient. Afin qu'elles puissent, par le dialogue avec le photographe reporter Guillaume Binet, donner à voir leur propre réalité, exprimer leurs colères et leurs joies, leurs peurs et leurs espoirs.
La photographie comme un moyen de placer la personne au centre. Pour lui permettre de dire réellement « Ce que je vois ».
Quatorze portraits d'arbres des quatre coins du monde, illustrés d'anecdotes historiques, entre autres l'Ankerw, arbre vieux de 2.000 ans situé dans le sud de l'Angleterre, lieu de rencontre entre Henri VIII et Anne Boleyn, et le plus vieux chêne de Berlin décrit dans «Faust» de Goethe.
La société civile birmane connaît l'oppression de la dictature militaire depuis quarante ans. Dans un univers répressif ubuesque, la survie et la résistance des esprits sont devenues une culture intime et nationale au fil des générations. Manon Ott et Grégory Cohen ont rencontré des Birmans. Intellectuels, commerçants, moines ou travailleurs migrants qui racontent leurs " rêves sous surveillance ".
Seuls ou en famille, jeunes ou moins jeunes, hommes ou femmes, avec ou sans emploi, malades, français ou migrants : ils sont sans domicile et racontent ici leur combat quotidien pour rester dignes. Ils témoignent et nous regardent dans les yeux.
Pourquoi cet enfant court dans une rue de Mexico ? Qu'attend ce couple, installé au pied d'un arbre ? Que guettent ces deux hommes derrière une palissade ? Le photographe Henri Cartier-Bresson a sillonné le monde pour tenter de capter ce que la réalité a d'insaisissable.
Ses photographies révèlent l'émotion ou l'insolite qui se cachent derrière la simplicité d'une scène de rue, d'un paysage. La précision géométrique de leur composition témoigne d'un regard intuitif, qui cherche à " signifier " le monde. Une initiation à la lecture de l'image par la découverte d'une oeuvre magistrale.
Hollywood années 30 ! La grande fabrique de rêves. Le cinéma vient de triompher du silence. Les vedettes gardent leur mystère. Le style des films américains, après l'expressionnisme allemand et les grandes inventions soviétiques, avant le néoréalisme et la Nouvelle Vague, s'impose sans conteste. Dès 1940, la cité du cinéma illustre, avec autant de sagacité que d'efficacité, les raisons que les Etats-Unis auront d'entrer en guerre. Avec New York, sommet financier, et Washington, sommet politique, Hollywood s'affirme alors comme le troisième pôle de la puissance américaine : là se construisent et se diffusent les normes morales de l'empire ; là se mettent en scène et en images les moeurs et modes de vie américains qu'il va proposer à la terre entière. On parlera ici du monde qui fut celui des films et des stars : studios, rituels, méthodes, conflits syndicaux et politiques qui dessinent la première "machine de diffusion" que le monde ait connue. Cinquante ans après, et malgré ses crises, elle reste encore au coeur du système.
"On choisit plus souvent son père qu'on ne pense."
Marguerite Yourcenar
Le premier des amis, le plus grand des héros et,
pour toute la vie, un papa-gâteau ! Paroles
de poètes, citations de romanciers ou
d'essayistes d'hier et d'aujourd'hui célèbrent
les pères complices...
On peut regarder la terre de bien des façons. Il y a celle des scientifiques, celle des politiques et des experts et puis il y a celle des poètes et des magiciens : Joël Guenoun nous révèle 50 visages inattendus et jubilatoires de notre planète. 50 images d'une simplicité pleine de sens. Joyeuses ou sombres, selon que l'on considère notre monde comme un « Joli Monde » (couverture) ou une « Geôle Immonde » (dos du livre).
La démarche de Joël Guenoun est celle d'un illusionniste. Il joue avec les formes et les couleurs, comme font les magiciens avec leurs cartes, leurs foulards et leurs colombes. Dans Joli Monde, il joue avec la Terre ; avec ses croissants et sa lune, avec les formes étranges de ses continents ; et selon les dispositions et les angles choisis, la Terre devient une femme, un dragon ou un
arbre ; une tête d'enfant ou la tête d'hitler. La jubilation vient du fait que rien ne semble avoir été ajouté ou retranché. Les continents ne semblent pas avoir été modifiés et pourtant Le petit texte qui fait face au dessin est une clé de lecture de l'image. Il est révélateur d'une réalité, cocasse ou cruelle, mais toujours surprenante et éclairante de notre monde : « Toutes les 4 secondes une personne meurt de faim », « 1 500 000 bébés sont en train de téter leur
mère », « Toutes les 15 minutes une espèce animale disparaît ».
Certaines images continuent de nous hanter bien après que le livre ait été refermé. On a le sentiment que la Terre est vivante ; qu'elle est un peu magique, et surtout très fragile !