Le cinéma hollywoodien est une industrie puissante qui carbure au capitalisme et qui a tout intérêt à le défendre. Dans ce contexte, les artisans du septième art jouissent-ils de la liberté de créer des oeuvres réellement critiques ou sont-ils condamnés à produire des films de propagande ? Selon l'auteur, le cinéma hollywoodien demeure un instrument privilégié pour transmettre les valeurs américaines (individualisme, famille, respect des institutions, manichéisme) contribuant à « fabriquer le consentement », même si certains films démontrent une grande liberté de ton. Ce guide critique du cinéma étatsunien des années 1980 à nos jours, illustré par de nombreux exemples, offre une analyse tout en nuances qui assume pleinement la subjectivité du jugement sur l'art.
Comme les personnages des documentaires de Pierre Perrault, Olivier Ducharme est à bout de patience. Quel sens donner à cette filmographie empreinte de colère et d'indignation ? À bout de patience se penche sur la notion de dépossession économique et culturelle dépeinte par le réalisateur québécois de Pour la suite du monde : prolétarisation et dette (Les voitures d'eau), perte du territoire et dépossession agricole (Un royaume vous attend), dépossession culturelle chez les Autochtones (Le goût de la farine). Le constat est amer : nos sociétés sont soumises à un processus de dépossession face à la mondialisation, aboutissant à une perte de pouvoir des populations. L'héritage de Perrault nous rappelle que rien n'est plus important que la diversité culturelle et la liberté.