La plus belle femme du monde... ! Surnommée ainsi par son producteur, Hedy Lamarr se voit ouvrir les portes d'Hollywood après avoir fui l'Autriche nazie et un premier mari marchand d'armes. Femme de caractère, séduisante et croqueuse d'hommes, Hedy aura du mal, sa vie durant, à exister pour autre chose que sa beauté... dans une industrie cinématographique régie exclusivement par des hommes, dans l'Amérique des années 1940-50.
Et pourtant Hedy n'est pas juste belle, elle est aussi curieuse, intelligente, et adore imaginer des inventions, sérieuses ou farfelues ! En collaboration avec le compositeur et écrivain George Antheil, la jeune actrice imagine un système de communication cryptée, qui sera plus tard utilisé pour le guidage des missiles mais aussi pour le WIFI.
Pour célébrer ses 20 ans, La Boîte à bulles propose une édition anniversaire à tirage limité et doux prix de cette biographie de femme rigoureusement documentée et magnifiquement mise en scène...
« Si les Allemands nous arrêtent, moi, je survivrai parce que je suis fort mais pas vous ». Ces paroles, prononcées en 1943 par son père, assassiné à Auschwitz, Serge Klarsfeld ne les oubliera jamais. Après la guerre, il se marie à Beate, une jeune allemande installée à Paris.
Ensemble, ils se font la promesse d'obtenir la mise à l'écart de la vie politique allemande de tous les anciens nazis, puis d'obtenir le jugement et la condamnation des principaux responsables nazis de la déportation, notamment ceux ayant sévi en France. Distribution de tracts, manifestations, tentatives d'enlèvements, la « méthode Klarsfeld » prouve leur obstination à débusquer les anciens criminels de guerre qui vivent paisiblement en toute impunité alors que, durant la guerre, ils occupaient des postes officiels, soit comme gradé nazi avec Lischka, Hagen, ou Barbie soit en tant que collaborateurs français comme Papon, Bousquet ou Touvier...Dans ce roman graphique, Pascal Bresson (le sécnariste de Simone Veil) revient sur les combats de la vie de Beate et Serge Klarsfeld pour que justice soit rendue et que nul n'oublie. Un ouvrage très fort pour l'histoire, la mémoire et la justice, brillamment mis en image par Sylvain Dorange.
Gitarama, 1994, dans la province du Sud au Rwanda. Alice, 5 ans, vit une enfance paisible auprès de ses parents et ses petites soeurs. Sa vie va basculer lorsque le génocide des Tutsis éclate et qu'elle se retrouve ensuite contrainte de quitter son village avec les siens.
Avec sa famille de Hutus, il lui faudra fuir devant l'avancée des troupes du FPR sur les routes brûlantes de la République démocratique du Congo - le Zaïre, à l'époque.
C'est dans ce climat qu'elle grandira, au milieu de camps de réfugiés, retrouvant parfois une vie presque normale avant de nouvelles attaques, une nouvelle fuite et la mort qui rôde, toujours...
Si au début de son exil, la jeune enfant part avec toute sa famille, c'est accompagnée de sa seule soeur Adeline qu'elle terminera son périple, à l'ouest du Zaïre, ignorant si ses parents sont encore en vie. Elle finira par se retrouver isolée et par être rapatriée au Rwanda en novembre 1997...
Gaspard Talmasse livre ici un témoignage singulier, empreint d'émotion et d'une grande justesse, celui de son épouse.
Pour raconter cette odyssée de plusieurs milliers de kilomètres, l'auteur choisit d'adopter le regard d'enfant d'Alice, afin de retranscrire au mieux sa vérité.
Partez en tour du monde avec l'auteur de Kaboul Disco, Kaboul Requiem et Ainsi se tut Zarathoustra !
Infatigable globe-trotteur et reporter graphique au mépris du danger, Nicolas Wild enfile une fois de plus sa casquette d'aventurier entre une sortie piscine et une partie de poker, pour notre plus grand plaisir.
Envoyé en reportage autour du globe par arte, l'armée française ou mu par ses propres envies, il livre à l'issue de chacune de ses missions un récit court marqué par son regard tout à la fois pertinent et décalé.
De la France au Népal, en passant par l'Ukraine, la Turquie et le Liban, le regard faussement naïf de Nicolas Wild et sa patte reconnaissable entre toutes apportent une fois encore un éclairage fascinant sur des réalités géopolitiques méconnues, qui s'entrelacent aux quatre coins du monde.
Elsa a bien changé depuis son enfance. Plus jeune, elle n'avait peur de rien, et défiait quiconque se mettait en travers de son chemin, ou de celui de ses amis. Mais depuis, quelque chose s'est cassé. Elsa est angoissée, tourmentée par des visions nocturnes qu'elle ne comprend pas.
Enfermée dans une vie monotone, elle comble sa peur de l'abandon en se jetant à corps perdu dans une relation passionnelle mais néfaste avec Joshua, un homme marié qui la mène en bateau. Autour d'elle gravitent Vany, son amie et amante, Jim, son frère en plein divorce, ses parents Jacques et Josy acculés par les dettes et rongés par « le » secret, ainsi que « numéro 13 », un mystérieux voisin.
Elsa le sait, elle doit reprendre sa vie en main. Comprendre pourquoi un homme, un mur, un monstre et un pélican hantent ses cauchemars. Quels liens ont t-ils entres eux, que cherchent-ils à lui dire ?
Elsa va devoir affronter ses peurs, comprendre ce qu'il s'est passé au pied de ce mur et accepter de sauter à nouveau dans le vide, comme lorsqu' elle était petite.
Un roman graphique psychologique pertinent et captivant.
Un portrait de femme au graphisme et aux textes d'une grande poésie... Une véritable ode à la féminité et au temps qui passe...
"De ma naissance, je n'ai aucun souvenir. Je n'étais plus poisson, j'avais des bras, des jambes, un dos." Un jour, Pilar naît, puis elle grandit, se questionne, découvre, ressent, rencontre, aime, vieillit... Ainsi, sa vie, elle nous la conte en toute simplicité, délicatesse et sensualité.
Avec douceur et poésie, Paulina Silva livre un portrait intime de femme, en toute sobriété et finesse à travers cet album évoquant le temps qui passe, marque les visages, les corps, l'esprit...
Le texte français est signé par Véronique Massenot, dont les textes sont reconnus pour leur grande sensibilité.
Un ouvrage somptueux, aux illustrations d'une grâce puissante, accompagnées d'un texte à la fois subtil et onirique...
Septembre 2013, Bangui renaît petit à petit de ses cendres. Les déluges de feu des rebelles Séléka - au pouvoir depuis quelques mois - ont enfin cédé la place à la cacophonie des moteurs et aux harangues des marchands ambulants. Le tout sous l'oeil protecteur des soldats français de l'opération Sangaris. Dans les sphères du pouvoir, tout semble rentrer dans l'ordre : la Séléka n'existe plus depuis sa dissolution par le nouveau chef d'Etat autoproclamé Djotodia. Pourtant personne n'a été désarmé et les tensions demeurent vives, notamment entre chrétiens et musulmans. Dans ce deuxième volume de Tempête sur Bangui, Didier Kassaï reprend brillamment le pinceau pour témoigner de son quotidien en République centrafricaine.
Les Himbas constituent un peuple premier qui, bien qu'en contact avec la civilisation occidentale, a décidé de conserver son mode de vie.
Solenn Bardet les connaît très bien, puisqu'à peine majeure, il y a 20 ans, elle est allée vivre avec eux, se faisant même adopter par une famille himba.
En 2015, elle convainc Simon Hureau de la suivre dans son prochain périple en Namibie. Pour Solenn, les objectifs de ce voyage sont multiples : se rendre sur la tombe de son défunt père, présenter sa fille Zélie à sa famille himba et à ses amies et résoudre des conflits entre clans qui paralysent l'avancement des projets de l'association Kovahimba...
Sur cette terre aride où rien n'est simple, organiser une simple réunion demande patience et persévérance. Aux côtés de Solenn, Simon Hureau et le lecteur découvrent la beauté, l'étrangeté de ce pays et de ses habitants.
Dépaysant, instructif, magique...
D'un côté, il y a Luisa, 30 ans, photographe culinaire célibataire et incapable de vivre plus de quelques semaines avec un homme. De l'autre, Luisa, 15 ans, des rêves plein son sac à dos, une folle envie de trouver l'amour et de vivre de la photographie... Mais aussi des sentiments inassumés pour Lucie, sa copine lesbienne. Un jour, aussi invraisemblable que cela puisse lui paraître, la Luisa adulte voit débarquer sur le pas de sa porte l'ado qu'elle était ! Cette rencontre sera décisive pour la jeune femme car elle fera remonter à la surface des frustrations trop longtemps enfouies. Un récit initiatique à rebours, qui entraîne le lecteur dans une quête intime de réalisation personnelle, porté par le trait joueur et les couleurs pleines de vie de Carole Maurel.
Septembre 2013. Selma, réfugiée palestinienne de 49 ans, quitte la Syrie avec son mari et ses deux enfants à la recherche d'une vie meilleure, loin de la guerre qui frappe le pays. Avec 70 autres migrants, elle embarque sur un bateau, direction l'Italie. Durant la traversée, elle subit un grave traumatisme à la tête. À son arrivée au port de Syracuse, elle est encore vivante, mais plus pour très longtemps. Sa famille, avec le soutien du docteur Hassan, néphrologue palestinien, décide de faire don de ses organes. Trois Italiens en attente de greffe en bénéficieront. Pour raconter cette histoire, Ugo Bertotti a recueilli les témoignages des membres de la famille de Selma, de ceux qui l'ont connue et surtout des trois personnes qui, grâce à Selma, sont toujours en vie. Une histoire racontée avec pudeur et sensibilité.
J'ai mis en route l'enregistreur et Wally a parlé durant des heures, comme si une digue s'était rompue et que les mots pouvaient enfin remonter le cours de son histoire. L'histoire d'une famille juive polonaise venue s'installer en banlieue parisienne en 1926, qui s'est trouvée emportée par les tourments du milieu du XXe siècle. Wally s'est rappelé ces années où elle a dû se cacher avec ses soeurs dans un village proche de Grenoble.
Une vie de faim, de froid, d'attente de ses parents et de son frère déportés. Elle s'est également souvenue de ces jours où elle a découvert la montagne, la nature, l'amitié et l'amour.
En 1978, alors qu'il est encore un tout jeune peintre, Vann Nath est arrêté par les Khmers rouges. Accusé de violation du code moral, il est enfermé à la tristement célèbre prison de Tuol Sleng, plus connue sous le nom de S-21.
Dès lors, la peinture deviendra pour lui synonyme de survie puisqu'il sera réquisitionné, comme bon nombre d'artistes et artisans cambodgiens, afin de mettre son talent au service de la dictature.
À travers ce récit, l'on découvre les racines de l'art de Vann Nath, pour qui peindre est devenu, à sa libération, un devoir de mémoire et d'hommage aux victimes du régime de Pol Pot.
Au-delà de sa portée biographique, cet ouvrage présente le combat mené par le peintre pour que les crimes de ses bourreaux ne demeurent pas inconnus de tous.
Un album aussi passionnant que percutant...
En Algérie, la France a abandonné nombre de harkis, quelques années plus tôt, c'était les hmongs... Et en ce début de 20e siècle, voici venu le tour des Tarjumans.
Tarjuman est un mot ourdou signifiant traducteur. En effet la France a employé en Afghanistan nombre de traducteurs pour les épauler dans leurs missions. Mais, suite au retrait de nos troupes, à compter de 2014, la France a refusé l'asile à la majorité d'entre eux...
Tous deux familialement et intimement marqués par les précédentes trahisons françaises, deux journalistes, Brice Andlauer et Quentin Müller ont décidé d'aller enquêter sur le terrain. Ils en sont revenus avec un livre dénonciateur.
Avec grâce, poésie, simplicité et érudition, Etienne Appert conte l'origine du dessin, sa signification, sa raison d'être.
« Pourquoi tu dessines ? » demande un jour un enfant à Étienne.
Pour répondre à son questionnement, l'auteur choisit d'emprunter ce qu'il nomme la rivière d'encre : celle qui coule depuis le tout premier trait tracé par un homme et contient chaque histoire personnelle et universelle du dessin.
La légende veut que le premier dessin ait été tracé en Grèce bien avant l'antiquité, par la main d'une femme qui voulu accrocher sur le mur de sa maison l'ombre de son aimé. C'est son histoire que nous suivons, mêlée aux souvenirs de l'auteur et à ceux de l'enfant qui l'accompagne. Et, pour un bout de chemin, François Boucq et Edmond Baudouin leur serviront de guides.
Dessiner, mais pour quoi alors ? Pour laisser quelque chose dans l'au-delà, nous qui sommes mortels ? Pour donner forme à l'innommable ? Pour accrocher l'ombre d'un être aimé sur le mur de sa maison ?
Depuis dix ans, la République centrafricaine enchaîne guerres civiles et coups d'Etat.
Tant et si bien que les médias occidentaux finissent par oublier ses citoyens qui n'ont souvent que leurs jambes pour courir. Ceci jusqu'au conflit le plus violent et le plus meurtrier de cette dernière décennie : celui des rebelles de la SELEKA contre le président Bozizé, en 2013.
Dans ce paysage chaotique, avant l'intervention des forces françaises, Didier Kassaï, artiste centrafricain, survit jour après jour ; il zigzague entre les grenades, les tirs de kalachnikov et les coups de machettes. Mais avec une farouche opiniâtreté, Didier poursuit son activité artistique comme un acte de résistance discret, et nous livre ici les chroniques de Bangui pris dans la tempête.
À la fin des années 1990, Maëlle Joly et des amies partent pour un périple de huit mois au Népal. Dans l'Himalaya, à 2 000 mètres d'altitude, elles se prennent d'amitié pour les villages de Golphu Banjyang et Barati. Dans ce dernier, elles décident de créer une école primaire : l'association Kalam est née.
Au fil des années l'association et l'école se structurent. Maëlle et d'autres membres de l'association - telles Sophie Raynal à compter de 2003 - se rendent régulièrement sur place pour suivre l'évolution de l'école et du village.
En 2015, un violent séisme secoue le Népal et l'école s'écroule. L'association Kalam récolte des fonds pour mettre en place une aide d'urgence. Mais la reconstruction de l'école semble poser problème. Sophie et Maëlle décident donc de repartir à Barati afin de mieux appréhender la situation.
Une immersion dépaysante, documentée dans le quotidien de villageois népalais.
Le 30 avril 1975, Saigon tombe aux mains des troupes nord-vietnamiennes, au terme de plusieurs semaines de combats. Lady Ace, alias Kim Cuong fille de Tuan, en couple avec un soldat américain, souhaite quitter le pays avec lui. Il lui fait alors part de l'existence d'une mission d'évacuation appelée Frequent Wind : lorsqu'elle entendra la chanson White Christmas, elle devra se rendre dans l'un des points de sauvetage, pour tenter de monter dans un hélicoptère. Mais tout ne va pas se passer comme prévu... Clément Baloup et Mathieu Jiro mettent cette fois en lumière un épisode dramatique de la guerre du Vietnam : la chute de Saigon qui marquera la fin de la guerre et l'évacuation chaotique des troupes américaines. Le dernier tome d'une trilogie passionnante, au coeur de la guerre du Vietnam, entre fiction et histoire.
Grégory Mardon nous invite à découvrir une vie, celle de son grand-père, Adolphe Hérault. Dans les années 1930, le jeune Adolphe, surnommé Dodo, travaille dans une boucherie à Douai. Pour partir loin des terrils du nord, il s'enrôle dans la marine nationale. Mais, manque de chance, il se retrouve affecté sur un navire.. à la boucherie du bord ! On suit Adolphe sur les sept mers, entre les parties de water-polo au milieu des requins et les virées à terre qui se terminent bien souvent aux fers.. Puis vient la guerre, avec ce terrible jour de juillet 1940 où près de 1300 soldats français perdent la vie dans le bombardement de la flotte française par l'aviation anglaise à Mersel-Kébir. Une histoire pleine de tendresse, d'humour et de mélancolie sur une vie de voyages et de rencontres, racontée avec sensibilité par un auteur aujourd'hui reconnu pour ses chroniques intimistes.
Après avoir évoqué la naissance des premiers mouvements indépendantistes, les auteurs nous immergent cette fois dans le Vietnam de l'après-guerre, contrée, tiraillée entre diverses influences politiques, en proie à une crise profonde et bientôt plongée dans la tourmente du début de la guerre d'Indochine en 1945. Dans ce chaos, les auteurs nous emmènent sur les pas de Haï, un jeune leader troskyste et de Thi, une jeune militante qui doit s'occuper de son grand-père... Deux destins qui vont finir par se croiser. Et les dilemmes par émerger.
Dans ce livre-disque, Sanseverino incarne le célèbre bagnard Henri Charrière et chante ses aventures au son de sa guitare, accompagné par le dessin fringant de Sylvain Dorange.
Henri Charrière a vingt-cinq ans et on l'appelle Papillon. Un surnom qui trouve son origine dans le tatouage qui orne sa poitrine.
Ce Don Juan du Montmartre des années 30 se retrouve accusé à tort d'un meurtre et prend «perpet'». Il troque alors son costume trois pièces contre celui des travaux forcés. Mais bien vite, Papillon enfile la tenue qui lui vaudra sa réputation : celle de l'évadé.
Un album à lire ET à écouter où musique et dessins dialoguent et se répondent pour nous faire découvrir la vie mouvementée d'Henri Charrière !
Charles est un petit garçon différent. Peutêtre à cause de ses lunettes à cordon ? Ou alors parce qu'il ne met pas les animaux de la ferme à l'intérieur des barrières ?
Avec un père qui ne comprend pas et une mère apeurée, Charles grandit et devient malgré lui un adulte. Mais même ainsi, Charles est différent. Trop peut-être, puisque malgré tout l'amour qu'il a en lui, personne ne semble vouloir accepter ce curieux mutisme de l'âme. Cette fragilité aveugle et cette délicatesse silencieuse qui l'anime.
L'auteur nous emmène ici dans le quotidien à nu d'un être dénué de malice faisant face à la réalité dans son insidieuse cruauté. La vie telle qu'elle est sans artifice, à travers le regard simplet sans être sot de Charles.
Un portrait qui appelle à la tolérance de l'autre et qui rappelle que malgré nos différence, nous sommes tous des êtres sensibles et que tous nous avons besoin qu'une oreille attentive nous comprenne.
Un livre qui touche, qui bouscule tout en douceur et qui au final, fait du bien !
Fraîchement diplômé de médecine, Pablo Uriel effectue son premier remplacement dans un petit village du nord de l'Espagne. Alors qu'il découvre les joies de son métier et d'une vie paisible à la campagne, un soulèvement nationaliste éclate. En juillet 1936, la bourgade de La Rioja, dans laquelle exerce Pablo, est assaillie par une unité franquiste. Le jeune homme est immédiatement fait prisonnier. Contraint de soigner les phalangistes durant le siège de Belchite, Pablo sera par la suite emprisonné par les républicains. Successivement condamné par les deux camps, le docteur Uriel devra, au milieu du champ de bataille, faire face à ses premiers cas de conscience et au-delà de ses convictions politiques, préserver son humanité.
Prenant pour cadre l'empire colonial français et les relations entre la Métropole et sa colonie d'Indochine, la série Chinh Tri explore les destins de deux amis, Tuan et Haï, qui risquent leurs vies au nom de leur idéal de liberté. Ce premier tome, Le chemin de Tuan raconte la naissance des premiers mouvements indépendantistes, avec pour protagonistes des personnes issues des colonies, des indigenes, vivant à Paris dans les années 1920. Chinh Tri qui signifie politique explore ce qui fait le paradoxe de Paris : tout à la fois ville de liberté et ville d'oppression en tant que seconde capitale coloniale au monde. C'est avec beaucoup de talent que Clément Baloup et Mathieu Jiro font revivre un Paris oublié, avec tous ses paradoxes et ses contradictions.
Laura, Charlotte, Mélissa, Jessica... Autant de petites amies avec lesquelles Richard, le jeune héros de cette étrange histoire, n'a pas eu le temps d'approfondir sa relation. Il faut dire que l'une se retrouva brûlée telle un « Monsieur Carnaval », tandis qu'une autre fut dévorée par les souris... Car Laura, Charlotte, Mélissa et Jessica étaient toutes sorties de l'imagination du jeune garçon et construites de matériaux les plus divers (papier mâché, ballons, laine, ficelle...).
Car pour Richard, se construire une petite amie n'est pas la chose la plus difficile : de l'astuce et quelques outils suffisent ! La garder secrète, en revanche, c'est une tout autre histoire. Chaque fois, ses amours clandestines et son obssessionnel artisanat se retrouvent à deux doigts d'être découverts par les adultes.
Tout est alors à recommencer et si possible, à améliorer.