Grasse doit essentiellement sa prospérité au caractère industrieux de ses habitants qui ont su tirer parti d une situation privilégiée, entre mer et montagne, et d un climat d une douceur exceptionnelle. Les ressources végétales naturelles ont favorisé l élevage et la culture des plantes nécessaires à la tannerie, à laquelle a succédé la parfumerie. A la fin du XIXe siècle, l arrivée du chemin de fer permet de développer une villégiature de luxe et, à partir de 1936, l avènement des congés payés attire un important tourisme de masse. Il est donc tout naturel qu une région présentant autant d atouts ait vu naître, dès les débuts de la photographie, autant de vocations : citons les photographes Charles Nègre, Félix Busin ou Victor Guizol, ou le banquier Jean Luce, amateur éclairé. A la fin du XIXe siècle, la carte postale connaît son âge d or. De grandes agences envoient des photographes pour assurer une couverture des lieux pittoresques : Grasse est alors abondamment « mitraillée » par Neurdein, Leroy et Lévy... Marie-Christine Grasse a choisi de présenter quelques aspects de la vie de la cité, en s appuyant sur une abondante iconographie réunie au sein des collections du musée d Art et d Histoire de Provence ainsi que sur des chroniques contemporaines pour la plupart inédites. Marie-Christine Grasse, conservatrice des musées de la ville de Grasse, signe ici son troisième ouvrage aux Editions Alan Sutton.