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Alors que l'on ne tient compte d'ordinaire, en matière d'astrologie et d'arts divinatoires que d'une grande aire culturelle, ce numéro aborde à la fois la Chine et les cultures sinisées que sont la Corée, le Japon et le Viêtnam, l'Inde et le Cambodge indianisé, le Tibet, héritier de l'Inde, et la Mongolie, largement dépendant du Tibet culturellement. Cette diversification des points de vue permet de mettre en évidence les rapports transversaux qui se sont produits : le Cambodge indianisé reprend des traditions calendériques chinoises, tout comme le Tibet, tandis que la Mongolie se forge une identité à partir des éléments qu'il reçoit du Tibet et de la Chine, sur la base de vues propres plus anciennes. On découvre l'usage politique de la divination, notamment par la fondation d'institutions officielles, ainsi que les surprenantes stratégies d'adaptation à l'époque moderne, que ce soit par le déguisement scientifique ou le retour à l'identité nationale.